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S2E2 : Comment améliorer notre relation avec la nourriture?


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Se dire qu’on doit arrêter de manger des chips, c’est facile. Passer à l’action? C’est autre chose. Est-ce que le problème ne résiderait pas plutôt dans notre relation avec la nourriture? Comment améliorer notre relation avec celle-ci?
C’est cette question que nous avons explorée avec Karine Gravel. Karine a complété un Baccalauréat, une Maîtrise et un Doctorat en nutrition à l’Université Laval. Elle est une pionnière de l’alimentation intuitive, formatrice en alimentation intuitive, conférencière pour le Défi Entreprises et auteure sur le blogue monÉquilibre.
Daniel : Ta spécialité, c’est l’alimentation intuitive. D’où t’es venue cette idée de t’intéresser à ce sujet?
Karine : J’ai eu une maman à la diète, comme probablement plusieurs d’entre vous. Il y a quelque chose qui me dérangeait là-dedans. Ma mère, je la trouvais belle et je ne comprenais pas pourquoi elle se privait.
Ensuite, au début de mon Doctorat, en 2009, ma directrice de thèse qui m’a tendu un article sur l’alimentation intuitive. Cette approche-là est maintenant très populaire parce qu’on sait que les diètes restrictives, ça ne fonctionne pas.
Daniel : On dirait qu’on a fait un bout de chemin en terme de diversité corporelle, mais en même temps, on est bombardé de publicités de diètes amaigrissantes. Est-ce que ça a du sens de faire une diète finalement?
Karine : C’est drôle, car ce que tu décris, ça porte un nom; la cacophonie nutritionnelle. Ça peut créer du stress, du scepticisme et de l’anxiété chez certaines personnes. La culture des diètes, c’est un terme qu’on emploie de plus en plus et ça englobe tout ce qui nous porte à penser que l’on devrait maigrir.
Quand on prend le temps de s’y attarder, on remarque que beaucoup de choses dans la vie nous amènent à vouloir perdre du poids mais celle-ci ne nous rend ni plus intelligent ni plus heureux!
Daniel : Tu remets en question l’objectif de perte de poids?
Karine : Un des principes de l’alimentation intuitive, c’est de rejeter la culture des diètes. L’objectif est d’améliorer notre relation avec la nourriture et avec notre corps. C’est plutôt de voir comment on peut prendre soin de son corps en évitant d’entrer en guerre avec lui.
Daniel : Dans ta pratique, il y a certainement des gens qui viennent te voir pour perdre du poids. Qu’est-ce que tu leurs dis?
Karine : Je leur demande pourquoi ils veulent perdre du poids et quelles sont leurs motivations à perdre du poids.
Souvent, quand les gens veulent perdre du poids, ils n’en sont pas à leur première diète. Une statistique mentionne qu’au Québec, 45 % des femmes font au moins deux tentatives de diètes par année.
En alimentation intuitive, on travaille avec le poids naturel. C’est le poids auquel notre corps est confortable et dans lequel on se sent bien avec un niveau d’énergie optimal. Le poids naturel n’est pas toujours notre poids rêvé par contre.
Daniel : Est-ce qu’il y a une composante psychologique dans ton travail?
Karine : Je m’intéresse à la psychologie effectivement! La bonne réponse est propre à chaque personne.
Avant, la nutrition était très prescriptive et médicale.
L’alimentation intuitive, c’est plutôt de s’intéresser à la personne qui mange. On va essayer de comprendre la personne, sa perception de l’activité physique, ce qu’elle aime, ce qu’elle n’aime pas.
Daniel : Est-ce que l’alimentation intuitive fonctionne aussi pour l’activité physique?
Karine : Oui! J’avais rencontré un kinésiologue pour la course et il m’avait parlé de perception d’effort plutôt que de minutes par kilomètres. J’ai adoré son approche!
Si on pratique une activité physique seulement pour perdre du
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