L’activité physique peut être une solution à plusieurs problèmes de société : elle contribue à améliorer la santé mentale, la santé physique, peut contribuer à prévenir le diabète de type 2, l’hypertension, etc.
Mais son rôle est également social : l’activité physique favorise le sentiment d’appartenance, l’esprit d’équipe et l’inclusion.
Depuis 20 ans, Luc Richer, via l’organisme Motivaction Jeunesse, s’engage à utiliser l’activité physique afin de prévenir le décrochage scolaire, la sédentarité et la délinquance chez les jeunes des milieux défavorisés et contribue à l’intégration des jeunes immigrants à travers des activités sportives, de plein air et en leur faisant vivre des expériences signifiantes. Nous nous sommes donc entretenus avec lui afin de connaître l’envers du décor de son organisme.
Daniel : Présente nous Motivaction jeunesse : quelle est sa mission et d’où est partie l’idée de vaincre le décrochage scolaire par le biais du sport et du plein-air?
Luc : Motivaction Jeunesse a été créé afin de lutter contre la sédentarité, la délinquance et le décrochage scolaire, mais aussi afin de favoriser l’intégration de jeunes immigrants par le biais du sport et du plein-air.
La mission a beaucoup évoluée au long de ses nombreuses années d’existence. J’étais moi-même un peu dysfonctionnel dans le passé et j’ai eu une adolescence difficile, mais le sport a réussi à m’accrocher à la vie et à garder espoir. J’ai immédiatement senti que le sport était un vecteur très porteur : j’ai donc voulu créer quelque chose à mon image et partager ma passion pour le sport et le plein-air.
Daniel : Tu as reçu une foule de prix et mentions mais seulement à partir de 2011, malgré le fait que tu oeuvres au sein de Motivaction Jeunesse depuis 1992. C’est beaucoup de travail dans l’ombre tu ne trouves pas?
Luc : Je ne vois pas ça de cette façon. Les prix et reconnaissances sont simplement une tape dans le dos… nos actions ne sont pas motivées par les prix mais bien par les jeunes qui nous accompagnent. Il faut aussi mentionner que je suis le chef d’orchestre de notre équipe ; tous ses membres méritent tout autant ces prix que moi.
On a énormément persévéré et on récolte présentement ce que l’on sème. Il n’y a pas beaucoup de succès qui viennent facilement ; on doit travailler pour arriver à ses fins et c’est ce qu’on a fait et qu’on continue de faire à tous les jours.
Daniel : Au fil des ans, tu as favorisé l’intégration des jeunes immigrés et des jeunes défavorisés. Comment utilise-t-on le sport et le plein-air pour favoriser l’intégration ?
Luc : Le sport et le plein-air sont des activités rassembleuses et en contact étroit avec la nature. Tu dois te mettre en action, tu dois avancer et pendant l’avancement, tu réfléchis beaucoup. Le sport et le plein-air donnent de la confiance, de l’énergie et permettent de développer des aptitudes.
Aussi, pour t’intégrer, tu dois rencontrer des gens. L’effet de groupe est super favorable et on l’utilise énormément dans nos activités. On permet à des jeunes plus sédentaires de rencontrer d’autres gens, mais en bougeant.
Les immigrants, quant à eux, ne connaissent pas nos sports hivernaux et ils ont la chance de s’intégrer grâce à ça. Ça leur permet de pratiquer davantage le français, de sortir de la ville, de rencontrer des gens, de bouger, etc. On contribue énormément à leur dynamisme.
Daniel : On peut penser que vos défis sont purement physiques, mais dans le fond, ça va beaucoup plus loin que ça?
Luc : En effet, ce n’est pas que récréatif mais bien un processus global. En fait, on utilise le sport et le plein-air comme véhicule dans nos interventions psychosociales.
Quand on pratique l’activité physique, le sta