Un album demande des mois de travail, un livre des années, un film des millions. Mais un scandale ? Dix secondes et c’est viral. Et devine quoi : ça marche mieux. Les chiffres le prouvent : les contenus polarisants, toxiques ou controversés génèrent plus d’engagement que les créations elles-mêmes. Résultat : on parle plus d’un tweet maladroit que d’une chanson, plus d’un clash de casting que d’un scénario. La culture s’est transformée en tribunal permanent, où l’œuvre est un décor et le scandale, la pièce principale. Alors, est-ce qu’on aime encore les artistes pour ce qu’ils créent ? Ou seulement pour les drames qui nous donnent de quoi scroller et commenter ?

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