La plupart connaissent le mythe d'Icare, tombé sous la chaleur du soleil. Icare, cet éternel jeune homme prêt à tout pour atteindre les sommets mais qui utilise des ailes en cire fabriquées par son père. Ce dernier l'avertit: “Ne vole pas trop haut, sinon quelque chose de mal se produira.” Bien sûr, étant le fils, le jeune homme sait mieux que quiconque, car il voit plus loin. Icare est porté par une énergie intérieure qui le pousse à tenter sa chance dans le monde. Alors, Icare vole trop haut. Et la chaleur du soleil fait fondre la cire, les ailes tombent et Icare plonge dans le vide puis dans la mer icarienne qui porte désormais son nom. Ainsi, chaque fois que nous volons trop haut, chaque fois que nous essayons de voler sans nos propres ailes, chaque fois que nous nous dépassons, que nous nous éloignons du rythme de notre vie, nous sommes dans le mythe d'Icare. 

Inconsciemment, notre culture vit dans ce mythe. Les hommes avec un grand H veulent aller de plus en plus vite. La plupart aspirant à s'élever toujours plus haut pour vivre intensément quitte à se brûler les ailes et à tomber de haut. 

Très tôt, alors qu’il était encore loin d’être le champion olympique de natation qu’il est devenu, Florent Manaudou a côtoyé de près le mythe d’Icare. Une leçon qui a creusé une ligne de faille devenue une protection contre la tentation de la folie des grandeurs. 

Vous écoutez FRAGILE, épisode 2, un témoignage recueilli par Émilie Marion Vidaud. 

Cet épisode a été produit par Social Calling et BYmyCAR

Direction éditoriale et de production : Émilie Marion Vidaud 

Direction artistique et musicale : Théo Boulenger

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