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Or
Sylvie Baron
Odile Lavergne, dynamique médiathécaire a créé le Club du mardi, qui réunit des fanatiques d'Agatha Christie animés d'un enthousiasme qu'ils brûlent de partager.
La chronique de Jacques Plaine
SYLVIE BARON Les petits meurtres du mardi Calmann Lévy Sylvie Baron admiratrice « des grandes dames du crime », d’Agatha Christie à Patricia Wentworth est avec « Les petits meurtres du mardi » une des trois finalistes du prix Charles Exbrayat 2023. À Marcolès, un village du Cantal, quelques fadings d’Agatha Christie se réunissent tous les mardis à 20 heures précises. Au « Club du mardi » en référence à la célèbre nouvelle de la romancière. Et pour quoi faire ? Pour parler d’elle bien entendu, d’Hercule Poirot, de Miss Marple, voire des « Dix petits nègres » qui comme chacun sait ont disparu dans les brumes du lac Victoria ou quelque part en Casamance. La chef c’est la bibliothécaire du village. Une fille « au cœur gros comme un mammouth » - devenue « médiathécaire » au nom de la modernité - et autour de laquelle se presse une belle brochette de fanatiques de la « Reine du crime ». Il y a un vieux prof qui se prend pour un chercheur et qui vit avec sa mère, le pharmacien qui a des problèmes d’hormones, la femme du plombier, le châtelain du village, une ancienne pute, la doyenne en fauteuil épicière en retraite, enfin un lycéen de dix-sept ans. Et c’est justement ce jeunot qui va avoir l’idée du siècle. L’idée qui décoiffe : « Et si on organisait un colloque ! » Les uns applaudissent, d’autres se récrient, d’autres enfin demandent à réfléchir. On réfléchit donc, on discute et c’est parti, ce sera un colloque de deux jours. Un colloque où le château accueillera les débats, le dîner de gala et l’hébergement de ceux venus d’ailleurs. Plus amateur que l’équipe organisatrice, tu meurs ! Sauf que grâce à internet et aux réseaux sociaux quatre spécialistes des « polars de la Duchesse de la mort » vont débarquer à Marcolès, que le public sera au rendez-vous et que les planètes risquent de s’aligner pour un week-end d’anthologie. Sauf qu’au dîner du samedi soir, la conférencière vedette tombera raide morte dans les bras du prof qui se prend pour un chercheur et que la femme du plombier sera découverte les pattes en l’air - ou plutôt à plat ventre - au fin fond d’un placard. Le procureur jubile. Normal ! C’est un accro de la mère Agatha.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Sylvie Baron
Odile Lavergne, dynamique médiathécaire a créé le Club du mardi, qui réunit des fanatiques d'Agatha Christie animés d'un enthousiasme qu'ils brûlent de partager.
La chronique de Jacques Plaine
SYLVIE BARON Les petits meurtres du mardi Calmann Lévy Sylvie Baron admiratrice « des grandes dames du crime », d’Agatha Christie à Patricia Wentworth est avec « Les petits meurtres du mardi » une des trois finalistes du prix Charles Exbrayat 2023. À Marcolès, un village du Cantal, quelques fadings d’Agatha Christie se réunissent tous les mardis à 20 heures précises. Au « Club du mardi » en référence à la célèbre nouvelle de la romancière. Et pour quoi faire ? Pour parler d’elle bien entendu, d’Hercule Poirot, de Miss Marple, voire des « Dix petits nègres » qui comme chacun sait ont disparu dans les brumes du lac Victoria ou quelque part en Casamance. La chef c’est la bibliothécaire du village. Une fille « au cœur gros comme un mammouth » - devenue « médiathécaire » au nom de la modernité - et autour de laquelle se presse une belle brochette de fanatiques de la « Reine du crime ». Il y a un vieux prof qui se prend pour un chercheur et qui vit avec sa mère, le pharmacien qui a des problèmes d’hormones, la femme du plombier, le châtelain du village, une ancienne pute, la doyenne en fauteuil épicière en retraite, enfin un lycéen de dix-sept ans. Et c’est justement ce jeunot qui va avoir l’idée du siècle. L’idée qui décoiffe : « Et si on organisait un colloque ! » Les uns applaudissent, d’autres se récrient, d’autres enfin demandent à réfléchir. On réfléchit donc, on discute et c’est parti, ce sera un colloque de deux jours. Un colloque où le château accueillera les débats, le dîner de gala et l’hébergement de ceux venus d’ailleurs. Plus amateur que l’équipe organisatrice, tu meurs ! Sauf que grâce à internet et aux réseaux sociaux quatre spécialistes des « polars de la Duchesse de la mort » vont débarquer à Marcolès, que le public sera au rendez-vous et que les planètes risquent de s’aligner pour un week-end d’anthologie. Sauf qu’au dîner du samedi soir, la conférencière vedette tombera raide morte dans les bras du prof qui se prend pour un chercheur et que la femme du plombier sera découverte les pattes en l’air - ou plutôt à plat ventre - au fin fond d’un placard. Le procureur jubile. Normal ! C’est un accro de la mère Agatha.
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