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Journaliste indépendante depuis près de dix ans, spécialisée dans les questions écologiques, Juliette Duquesne publie son septième ouvrage consacré aux lieux où se travaillent l'autonomie, la démocratie et notre rapport à l'État. 100 entretiens tant dans des lieux de vie alternatifs qu’auprès de collectifs donnent un livre riche et interpellant.

 Après avoir traité de la faim dans le monde, des semences, des excès de la finance, de l'eau, de la pollution numérique, de l'intelligence artificielle et des questions de croissance et décroissance, Juliette nous explique la genèse de ce nouveau livre.

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Comment une classe ultra minoritaire crée le chaos pour tous

Monique et Michel Pinçon-Charlot ont travaillé plusieurs décennies sur la très grande bourgeoisie, ceux que nous appellerons les riches. Ils ont constaté la capacité de reproduction, de ségrégation et de solidarité indéfectible des élites. Après le décès de Michel en 2022, Monique a poursuivi son travail et cet entretien a eu lieu autour de son dernier livre : « Les riches contre la planète • Violences oligarchiques et chaos climatique » qui met en évidence l’incompatibilité entre capitalisme et écologie et fournit des pistes de réflexion pour lutter.

IV : De quand date votre prise de conscience écologique ?

MPC : Elle a toujours existé. Je suis née en Lozère. La nature, ses forêts, les animaux et les agriculteurs ont toujours été mon environnement familier. Mais elle s’est accrue au fil des années et des prises de parole scientifiques. La conscience de la gravité de ce qu’on appelle le dérèglement climatique et qui aujourd’hui pourrait être nommé le chaos climatique.

Lire la suite sur La Relève et la Peste

Par Isabelle Vauconsant

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Écoutez Sylvie Bitterlin et Clément Osé, auteur.es du livre "Les marchands de soleil" aux éditions Tana.
L'une et l'autre racontent le combat militant mené sur la montagne de Lure dans les Alpes de Haute-Provence pour empêcher la destruction des arbres et la couverture des pentes de la montagne par des panneaux photovoltaïques.
L'une et l'autre me confient leur amitié, leurs colères, leurs surprises et leurs déceptions.

La montagne de Lure est une des montagnes des monts du Vaucluse qui domine Forcalquier. Elle jouxte le Mont Ventoux et le plateau d’Albion et culmine à 1825 mètres. Ici la moindre source est précieuse pour les humains comme pour les animaux car les cours d’eau y sont intermittents. La forêt a conquis peu à peu les anciens alpages désertés en partie par les bergers. S’y sont installés des cerfs, des chevreuils, des sangliers. Ils partagent l’espace avec des lièvres, des renards et les loups dont on comptait 4 à 5 meutes début 2023. Classée réserve de biosphère par l’Unesco, une inscription au sein du réseau mondial des Réserves de biosphère qui est « l’un des moyens pour mieux préserver les milieux naturels, renouer les liens sociaux et améliorer le quotidien de tous ». Peut-on lire sur le site du Parc National du Lubéron. Au-delà des grands animaux, la richesse de sa faune et de sa flore est exceptionnelle grâce aux influences alpines qui croisent celles de la Méditerranée.

Mais, le soleil toute l’année, la fraîcheur hivernale font de ce territoire un espace idéale pour les marchands de soleil, entendez par là les industriels du panneau photovoltaïques qui trouvent là suffisamment d’agriculteurs en difficultés pour leur faire miroiter l’installation d’usines à produire de l’énergie solaire. Boralex, multinationale canadienne, accompagnée par un ministère de la transition écologique peu sourcilleux quant à la destruction des arbres pour produire une énergie pas si verte que ça.

Par Isabelle Vauconsant
hortus-focus.fr

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Pourquoi se préoccupe t-on des sols urbains ?

Parce que l'enjeu est crucial. Aujourd'hui, 56 % de la population mondiale, soit 4,4 milliards d'habitants, vivent en ville. Cette tendance va se poursuivre : d'ici 2050, avec le doublement du nombre actuel de citadins, pratiquement sept personnes sur dix dans le monde vivront en milieu urbain. (Banque mondiale). Or, les zones urbaines produisent environ 80% des émissions mondiales de CO2 et sont responsables de près de 80% de les consommation mondiale d'énergie.

Mes invités : 

• Quentin Vincent, Sol&Co
• Adrien Rogissart, Association Halage
• Philippe Gérin, Premier tech

En cause, la construction bien sûr et les quantités de terres excavées, polluées, dont la vie a été trop perturbée pour reprendre son cours normal. Tout commence avec les mots : terre en français comme en anglais désigne à la fois la planète et le matériau, mettant à distance l'idée de territoire et de paysage. Pour autant, ces sols sur lesquels nous vivons ont un rôle dans la possibilité de développement de la biodiversité et d'atténuation du dérèglement climatique. Ce sont eux qui accueillent les arbres et les autres végétaux. Ils sont la solution la plus sérieuse aux risques d'inondation s'ils peuvent jouer leur rôle. Car ils guident les eaux vers les nappes phréatiques et les cours d'eau. Ils doivent être traités avec le plus grand soin si nous voulons un jour pouvoir y planter de quoi nous nourrir.

Ce podcast a été cofinancé par Premier Tech, fabricant mondial de terreaux.
Avec Isabelle Vauconsant - Journaliste

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Marianne Durano est agrégée de philosophie et normalienne. Enseignante et mère de 4 enfants, elle publie
Naitre ou le néant, sous-titré Pourquoi faire des enfants en temps d’effondrement ?
C'est son deuxième livre, après Pourquoi mon corps ne vous appartient pas ?

Si le premier abordait le féminisme et le corps, le second se consacre à l’engendrement et à sa pertinence dans le monde qui s’effondre.

"La question est : est-il irresponsable d’avoir des enfants pour le bien de ces enfants ? Cela sous-entend que cet avenir ne vaudrait pas la peine d’être vécu et c’est ce qui m’a interrogé. Il y a une vraie contradiction à vouloir protéger quelqu’un en ne lui donnant pas d’existence, cela traduit une angoisse démesurée, notre angoisse. Nos enfants ne pourraient nous accuser de n’avoir pas fait ce qu’il fallait qu’à condition d’exister, c’est-à-dire à condition que nous les ayons mis au monde. Or, c’est précisément ce regard accusateur qui constitue le moteur principal de notre engagement. C’est à mon avis l’argument politique le plus fort si nous voulons réussir à convaincre les gens de s’engager dans une vraie transition écologique et d’opter pour la sobriété. Parce que si on n’a pas d’enfants à protéger, on n’a pas de raisons de renoncer  à la facilité, aux voyages, au pétrole."

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Pollinis est une association dont le but est de se battre pour la protection des abeilles domestiques et sauvages, et pour une agriculture qui respecte tous les pollinisateurs. Dans quel état j’erre, le podcast du Vivant reçoit, Nicolas Laarman, un de ses  fondateurs.

Un contexte inquiétant pour les pollinisateurs

L'effondrement des populations d'insectes est largement documenté par les scientifiques du monde entier. Une réduction spectaculaire de 95,1% de la biomasse totale s'est  en seulement 24 ans, selon une étude publiée dans Pest Science en 2023. Au cœur du carnage, les pollinisateurs représentent une population essentielle. Selon l'Anses, les abeilles représentent 90% des insectes pollinisateurs, aux côtés des bourdons, des papillons ou des mouches.

Et, comme l'écrit Greenpeace, le bourdon américain, une espèce indigène du Canada, est au bord de l’extinction. Les scientifiques estiment qu’il a connu un déclin stupéfiant de 99 % au cours des trois dernières décennies.

Notre monde, celui habitable par les humains, est menacé. La disparition des abeilles et des autres pollinisateurs le met en danger. Ce sont eux qui assurent le transport du pollen et du nectar de 80% des plantes à fleurs. Elles se reproduisent grâce à cet échange avec eux. Et ce sont plus de 75% des cultures destinées à l'alimentation humaine dans le monde qui en dépendent. Il faut y ajouter la nourriture d'une partie importante des non-humains.

Pourquoi les pollinisateurs sont-ils en danger ?

La réduction des habitats, un élément majeur

L'artificialisation des sols, la disparition des haies, l'accroissement des infrastructures de mobilité font disparaitre l'habitat des pollinisateurs.

Le bouleversement climatique, des conditions difficiles

Fortes amplitudes des températures, tornades, vents ou pluies violentes malmène les organismes. Que l'on soit abeille, plante ou humain, les évolutions du climat impactent nos modes de vie et nos santés.

Les pollutions chimiques, elles tuent

Les pollutions chimiques sont liées aux pratiques agricoles mais aussi aux transports, à l'usage de détergents, de solvants ; en clair, nos modes de vie sont souvent dangereux.

Par Isabelle Vauconsant

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Jérémy Bismuth est aveyronnais et amoureux de la nature. Au sortir e ses tétudes de cinéma, il décide de se mettre au service de l'écologie, de sensibiliser.
Il y a 5 ans, il lance "Ami des lobbies", une websérie sur Youtube, qui rassemble plus de 125 000 abonné.es.
Jérémy est un écolo terrariste qui agit via l'humour et la pédagogie mais dont le discours est radical, au sens premier du terme : il s'intéresse à la racine des maux qui affectent notre planète.
Pour cela et pour son livre, il multiplie les rencontres et s'appuie sur de nombreuses, sérieuses et scientifiques études.
Pour mieux connaître l'auteur du Manuel de riposte écologique, sous-titré  les armes et les mots contre 30 arguments anti-écolo, qui a sa place dans toutes les bonnes bibliothèques, écoutez-le !
Pour savoir que répondre dans les diners en ville comme en famille, écoutez-le !

Entretien : Isabelle Vauconsant, journaliste

Jeremy Bismuth
Tana éditions

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Aux Beaux-Arts de Cergy, Marin et Valentin se rencontrent autour des mots, du rap. Ils se rapprochent autour d'un vision d'un monde à construire. 
Depuis, Valentin, l'artiste, est devenu maraîcher. Il a rencontré Islemme, élevée en banlieue et devenue bergère. Marin est devenu écrivain. Il a trempé sa plume dans le rap, la terre, la sueur, dans la rage de vivre, la rage des corps, la rage de le dire.  Il écrit cette histoire, celle de jeunes agriculteurs au galop, le galop des mots des pensées qui s'entrecroisent, des sensations qui le surprennent. Poème, chant, reportage... Ecoutez-le et lisez-le.

Entretien : Isabelle Vauconsant, journaliste

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Les tourbières sont des systèmes anciens, fragiles et indispensables dans un monde qui s'apprête à vivre une grande crise de l'eau. Parmi les zones humides, ils sont mal connus, insuffisamment explorés. Hervé Cubizolle est un de ces explorateurs, passionné et il est mon invité.

Hervé Cubizolle est professeur à l'université Jean-Monet de Saint-Étienne dans l'UMR "Environnement, ville, société" dont il a dirigé l'équipe EVS_ISTHME pendant 10 ans. Aujourd'hui directeur du master "Histoire, civilisation, patrimoine", il est également administrateur de France Nature Environnement Loire, membre et ancien administrateur de la Société nationale de prtection de la  nature, et membre de la Ligue pour la protection des oiseaux.

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La dynamique de diversité de la nature est considérable mais elle s’effondre.
J'en parle avec Pierre Henri-Gouyon, Professeur émérite au Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, ingénieur agronome, docteur en écologie, master en philosophie docteur ès sciences et docteur-ingénieur en génétique.

En cause, les pesticides, l'artificialisation des sols, nos modes de vie consuméristes.
Les pesticides représentent un danger pour la planète, pour le vivant et pour nous. Notre santé est dégradée par cette agriculture chimique dont les rendements sont très contestables mais dont les conséquences sont catastrophiques.
En face, se défend une agriculture fondée sur l'agroécologie, le respect des cycles naturels, la confiance dans la puissance vitale du végétal comme de la faune et des champignons, qui respecte les flux des eaux aériennes et souterraines, mais que l'agrochimie et l'agro-industrie tentent d'empêcher d'exister.

Avec Isabelle Vauconsant - Journaliste

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