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Or
Marie Kock
On la dit laide, revêche, frigide, avare, aigrie. On l'imagine avec ses chats. ses pelotes de laine et sa solitude.
La chronique de Jacques Plaine
MARIE KOCK Vieille fille La Découverte Marie Kock est journaliste diplômée de l’École supérieure de journalisme de Lille. Elle est aussi l’auteure de Yoga, paru en 2019. Pour monsieur Tout-le-monde, sa femme et sa concierge, une « vieille fille » c’est la Cousine Bette, Marie Poppins ou la Marceline du « Mariage de Figaro ». Une fille trop moche pour trouver un mari, trop éprise de liberté pour passer sa vie avec le même bonhomme, trop indépendante pour accepter un mariage arrangé - et le contrat qui va avec - au seul bénéfice des ambitions mercantiles de papa. La quatrième de couverture en rajoute une couche : « On la dit laide, revêche, frigide, avare, aigrie, ennuyeuse et ennuyée. On l’imagine avec ses chats, ses pelotes de laine et sa solitude, parce qu’elle n’a pas eu la chance de trouver un mari ou de faire des enfants…» ou dit autrement : « c’est celle qui n’a pas réussi à décrocher la timbale ». La Rome antique avait ses vestales, le Moyen Age ses recluses, ce furent ensuite les Béguines, les nonnes, les sœurs, les bonnes sœurs et dans les montagnes de par ici, les Béates. Des vies pas comme les autres. À Rome les vestales étaient couvertes d’honneur, conduites en carrosse à deux roues et en prenaient pour trente ans, au Moyen Age les recluses s’emmuraient vivantes pour se couper du monde et des hommes, aujourd’hui les bonnes sœurs se donnent toute à Dieu et bonjour les galipettes. Et Marie Kock ? « Quand j’étais petite fille je ne me rappelle pas avoir un jour envisagé de finir vieille fille ». Après avoir « sauté dans l’amour à pieds joints, comme s’il s’agissait d’un simple tour de manège », après plus de trente ans - dont dix-sept à Paris - au cœur de la vie, Marie Kock décide de tourner la page, de découvrir une nouvelle façon d’appréhender l’existence, le quotidien, le désir. Ses projets vont être bien différents, elle affrontera l’avenir autrement, sans béquille ni parachute. Seule sur un chemin qu’elle s’est tracé sans mollir. Pourquoi me direz-vous ? Le chapitre « Ce que j’ai oublié de vous dire » est là pour l’expliquer. C’était il y a vingt-cinq ans. Un jour, une nuit d’orage et c’est tout. Une tornade qui a fait d’elle une autre. Une autre Marie Kock.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Marie Kock
On la dit laide, revêche, frigide, avare, aigrie. On l'imagine avec ses chats. ses pelotes de laine et sa solitude.
La chronique de Jacques Plaine
MARIE KOCK Vieille fille La Découverte Marie Kock est journaliste diplômée de l’École supérieure de journalisme de Lille. Elle est aussi l’auteure de Yoga, paru en 2019. Pour monsieur Tout-le-monde, sa femme et sa concierge, une « vieille fille » c’est la Cousine Bette, Marie Poppins ou la Marceline du « Mariage de Figaro ». Une fille trop moche pour trouver un mari, trop éprise de liberté pour passer sa vie avec le même bonhomme, trop indépendante pour accepter un mariage arrangé - et le contrat qui va avec - au seul bénéfice des ambitions mercantiles de papa. La quatrième de couverture en rajoute une couche : « On la dit laide, revêche, frigide, avare, aigrie, ennuyeuse et ennuyée. On l’imagine avec ses chats, ses pelotes de laine et sa solitude, parce qu’elle n’a pas eu la chance de trouver un mari ou de faire des enfants…» ou dit autrement : « c’est celle qui n’a pas réussi à décrocher la timbale ». La Rome antique avait ses vestales, le Moyen Age ses recluses, ce furent ensuite les Béguines, les nonnes, les sœurs, les bonnes sœurs et dans les montagnes de par ici, les Béates. Des vies pas comme les autres. À Rome les vestales étaient couvertes d’honneur, conduites en carrosse à deux roues et en prenaient pour trente ans, au Moyen Age les recluses s’emmuraient vivantes pour se couper du monde et des hommes, aujourd’hui les bonnes sœurs se donnent toute à Dieu et bonjour les galipettes. Et Marie Kock ? « Quand j’étais petite fille je ne me rappelle pas avoir un jour envisagé de finir vieille fille ». Après avoir « sauté dans l’amour à pieds joints, comme s’il s’agissait d’un simple tour de manège », après plus de trente ans - dont dix-sept à Paris - au cœur de la vie, Marie Kock décide de tourner la page, de découvrir une nouvelle façon d’appréhender l’existence, le quotidien, le désir. Ses projets vont être bien différents, elle affrontera l’avenir autrement, sans béquille ni parachute. Seule sur un chemin qu’elle s’est tracé sans mollir. Pourquoi me direz-vous ? Le chapitre « Ce que j’ai oublié de vous dire » est là pour l’expliquer. C’était il y a vingt-cinq ans. Un jour, une nuit d’orage et c’est tout. Une tornade qui a fait d’elle une autre. Une autre Marie Kock.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.