Chacun, chacune porte en soi une forêt intime. Pas celle des cartes postales, mais celle que l’on connaît, celle qui nous accompagne depuis l’enfance, celle qui nous a apprivoisés autant que nous l’avons apprivoisée. Pour Baudelaire, la forêt était un temple aux vivants piliers ; pour Chateaubriand, un refuge loin des hommes ; pour Maurice Genevoix, un être à part entière, vibrant de sa propre vie. La forêt,
c’est tout cela à la fois : un espace de silence et de mémoire, un lieu d’apaisement, de ressources, de luttes et de passions humaines.
Souvent, pourtant, nous la pensons en opposition à la culture, d’un côté la civilisation, de l’autre le sauvage. Mais cette séparation n’est-elle pas, au fond, une illusion ? Et si, plutôt que de vouloir la dompter ou la préserver de loin, nous apprenions à vivre avec la forêt, à entrer dans une relation de cohabitation, d’écoute et de respect ?
C’est cette question essentielle qu’explore Jacques Tassin, directeur de recherche en écologie au CIRAD, dans le nouvel ouvrage collectif qu’il coordonne : Vivre avec la forêt, fruit du travail du groupe Forêts et Sociétés, une unité de recherche pluridisciplinaire du CIRAD.
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