Sign up to save your podcasts
Or
Share #08 – Les pseudo-sciences
Share to email
Share to Facebook
Share to X
Share to email
Share to Facebook
Share to X
Or
#08 – Les pseudo-sciences
Contexte
Pour la Fondation Charpak, l’esprit des sciences, il est difficile d’en faire un objet scientifique spécifique.
La connaissance du monde, de la matière, des organismes vivants, fait l’objet de travaux de recherche selon des méthodes très diverses qui permettent de poser et de partager des façons de réfléchir :
Poser des questions, élaborer des hypothèses pertinentes, analyser ce que l’on connait déjà, mesurer et recueillir des observations, les analyser de façon transparente, et surtout les exposer à ses pairs et aussi à des communautés scientifiques diverses… qui en font souvent une analyse critique sévère…
Ce qui reste après ce processus, c’est-à-dire aussi ce qui converge, ce qui fait un peu consensus, devient un corps de connaissances scientifiques partagé… mais évolutif en permanence à la lueur de nouvelles connaissances.
Chaque science, chaque champ scientifique, développe des méthodologies propres, des outils, des processus d’analyse< et il n’y a pas une science mais des sciences... et pourtant les modes de pensées de ce qui construit un fait scientifique sont relativement acceptés à travers ces « sciences »
Mais on nous dit qu’il y aurait alors, à part, des « pseudo-sciences », qui se revendiqueraient ainsi car elles auraient une façon différente de convaincre, de produire la connaissance, de puiser dans leur histoire pour conforter une scientificité de leurs bases.
En réalité, en justifiant souvent une validité des activités liées à l’ancienneté des hypothèses, à l’aura de leurs créateurs, à l’inamovibilité des hypothèses sous-jacentes et des pratiques, à la satisfaction des utilisateurs... Une connaissance un peu déifiée.
En mettant aussi souvent en avant une compétence des opérateurs hors du champ de la compréhension et du jugement communs. Des pouvoirs qui éventuellement n’ont pas besoin de s’expliquer. On y croit. Et ça existe depuis la nuit des temps.
Ainsi, la science « officielle », entre guillemets, ne les reconnait pas car elle n’en a pas les moyens. Ceux qui savent se reconnaissent entre eux, savent de quoi il s’agit. Et les fondements de la reconnaissance de ces pratiques sont d’une autre nature.
Tout questionnement devient alors une critique, et ce qui est la base de la production scientifique banale, classique, devient alors une discrimination.
Comment alors sortir de ce qui parait toujours être une simple querelle d’opinion, sans base scientifique, pour les millions d’adeptes de pseudo-sciences ?
View all episodes
By Stéphane Manet pour la fondation CharpakContexte
Pour la Fondation Charpak, l’esprit des sciences, il est difficile d’en faire un objet scientifique spécifique.
La connaissance du monde, de la matière, des organismes vivants, fait l’objet de travaux de recherche selon des méthodes très diverses qui permettent de poser et de partager des façons de réfléchir :
Poser des questions, élaborer des hypothèses pertinentes, analyser ce que l’on connait déjà, mesurer et recueillir des observations, les analyser de façon transparente, et surtout les exposer à ses pairs et aussi à des communautés scientifiques diverses… qui en font souvent une analyse critique sévère…
Ce qui reste après ce processus, c’est-à-dire aussi ce qui converge, ce qui fait un peu consensus, devient un corps de connaissances scientifiques partagé… mais évolutif en permanence à la lueur de nouvelles connaissances.
Chaque science, chaque champ scientifique, développe des méthodologies propres, des outils, des processus d’analyse< et il n’y a pas une science mais des sciences... et pourtant les modes de pensées de ce qui construit un fait scientifique sont relativement acceptés à travers ces « sciences »
Mais on nous dit qu’il y aurait alors, à part, des « pseudo-sciences », qui se revendiqueraient ainsi car elles auraient une façon différente de convaincre, de produire la connaissance, de puiser dans leur histoire pour conforter une scientificité de leurs bases.
En réalité, en justifiant souvent une validité des activités liées à l’ancienneté des hypothèses, à l’aura de leurs créateurs, à l’inamovibilité des hypothèses sous-jacentes et des pratiques, à la satisfaction des utilisateurs... Une connaissance un peu déifiée.
En mettant aussi souvent en avant une compétence des opérateurs hors du champ de la compréhension et du jugement communs. Des pouvoirs qui éventuellement n’ont pas besoin de s’expliquer. On y croit. Et ça existe depuis la nuit des temps.
Ainsi, la science « officielle », entre guillemets, ne les reconnait pas car elle n’en a pas les moyens. Ceux qui savent se reconnaissent entre eux, savent de quoi il s’agit. Et les fondements de la reconnaissance de ces pratiques sont d’une autre nature.
Tout questionnement devient alors une critique, et ce qui est la base de la production scientifique banale, classique, devient alors une discrimination.
Comment alors sortir de ce qui parait toujours être une simple querelle d’opinion, sans base scientifique, pour les millions d’adeptes de pseudo-sciences ?