Premier album du groupe Van Halen, il impose directement le groupe commercialement avec plus de 10 millions d'exemplaires et permet à son guitariste Eddie Van Halen de révolutionner la guitare électrique avec ses solos à la vitesse d'exécution remarquable. Un incontournable

Xavier Boscher est un musicien, guitariste, compositeur, peintre, podcaster français, il a enregistré plus de 500 titres sur plus de 50 albums. Il est également le fondateur de la plateforme pour musiciens Orfeo'lab.

Label : orfeolab.com

Site web : xavierboscher.com

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Nouvelle bombe atomique des allemands leader de la scène Death Technique ! Ce « A Valediction » démontre que les musiciens repoussent sans cesse leurs limites, encore plus extrême, encore plus technique mais aussi encore plus mélodique. Ce dernier point est un de leur atout pour aller chercher un public toujours plus nombreux et sensible à une musicalité rayonnante. Tout au long des onze titres, le quatuor déploie tout son savoir-faire, rythmiques assassines, solos « éclairs » en tapping, arpèges en sweeping, moments acoustiques, voix « growlées » alternant avec des voix claires, grooves de batteries chirurgicaux et lignes de basses presque jazzy grâce au jeu « fretless » de Jeroen Paul Thesseling (ex-Pestilence). La bande de Steffen Kummerer continue d’honorer un style né en Floride que les groupes Death, Cynic, Atheist, Nocturnus et consorts ont popularisés, tout en lui insufflant une précision technique grâce à des compositions bien ficelées. A écouter absolument si vous aimez ce genre !

J’adore recevoir des albums atypiques, des concepts qui m’étonnent, c’est d’ailleurs le propre des musiciens d’émerveiller leur auditoire. Quand Arnaud Fillion, originaire d’Annecy, compositeur au talent immense m’a contacté pour le chroniquer, je n’ai pas eu à réfléchir tellement c’était évident sans même écouter une note. J’ai donc reçu ce magnifique projet en CD afin de profiter pleinement de l’écoute de cette oeuvre sur mes enceintes Cabasse. Quelle incroyable entreprise pour un artiste auto-produit proposant et s’offrant le graal des compositeurs ! : un concerto avec un orchestre symphonique (le Budapest Symphony Orchestra) qui, sans révolutionner la musique concertante, dévoile le talent singulier de son compositeur. Une partition soutenue, écrin sublime pour une guitare classique majestueuse, entre musiques de films et influences classiques, Arnaud Fillion fait preuve d’un véritable talent d’orchestrateur et d’un goût prononcé pour la mélodie et le lyrisme. En trois mouvements, « Espiègle », « Air » et « Hypnotika », le guitariste Johan Smith, à l’interprétation impeccable, joue avec nos émotions, nous surprend ici et là par la beauté des sonorités de ses cordes nylons.

Une dernière pièce conclut le disque « Un ange parmi les soupirs », une pièce pour violon et orchestre, véritable invitation au voyage à l’intérieur de son âme, tout en lyrisme et en subtiles nuances, portée par le violoniste de premier plan Alain Arias.

La production sonore, quant à elle, laisse la place à l’acoustique et au réalisme de l’orchestre et des solistes pour le plus grand bonheur de nos oreilles.

Je ne peux que soutenir cette initiative musicale de haute volée et souhaite de tout mon coeur qu’Arnaud se fasse repérer par un grand metteur en scène et puisse exprimer son talent en image pour en faire profiter le plus grand nombre.

Coevality est un trio de rock progressif basé à Los Angeles qui a la particularité d’avoir un son très jazz-rock grâce à l’emploi de guitares et basses fretless. Ceux qui me connaissent savent que j’apprécie les subtiles rondeurs des sonorités de ces instruments, permettant de s’affranchir des limites imposées par les frettes. C’est donc avec un grand plaisir auditif que je me suis délecté de cet album de 7 titres instrumentaux ne formant qu’un de bout en bout. Rappelant les meilleures heures du jazz dit fusion, Tribal Tech ou encore Cynic pour les parties rock syncopées. On a affaire ici à des instrumentistes de très haut niveau mais pas que, la démonstration technique s’étant banalisée depuis plusieurs années, une musicalité hors du commun et une singularité est nécessaire aux musiciens s’aventurant dans les terres progressives. Ici le voyage est grandiose, la quête sonore passionnante, à telle point qu’elle a demandé une dizaine d’années à nos protagonistes pour y parvenir. L’instrumentation est très variée, puisqu’en plus des guitares et basses électriques, les musiciens s’emploient au violoncelle, à la contrebasse, à la trompette, aux synthétiseurs pour des incursions toujours plus riches sur des territoires inconnus. Musicalement, les morceaux déploient des structures complexes, des changements de tonalités, des breaks, des solos, des thèmes, des arabesques, des rythmiques, du ternaire, des mesures impaires etc… sans jamais oublier les mélodies et la finesse de leurs phrasés. Amoureux de Jazz Fusion et de Rock Progressif, cet album vous enchantera d’écoutes en écoutes, chaque nouvelle salve dévoilant des subtilités cachées.

J’apprécie beaucoup de recevoir de magnifiques albums à chroniquer, même si parfois le temps manque, certains sont tellement sublimes qu’il serait inconcevable de ne pas leur laisser de place dans mes colonnes. Voici donc le premier album de la jeune harpiste bretonne Armelle LC sorti en février. Après un premier EP « Ups and Down » réalisé en 2011 et publié par un label japonais, cette talentueuse auteur-compositeur interprète a multiplié les collaborations et les participations à de grands festivals pour parfaire son style et accoucher de ce magnifique opus.

S’exprimant avec une voix d’ange en anglais et en français, sa plume se veut majestueuse sur une musique qui ne l’est pas moins. Abordant la thématique de l’Amour, de la rupture et de ses affres grâce à des textes très poétiques, la jeune artiste distille de nombreuses émotions dans sa voix sans jamais trahir son âme. Cela faisait quelques temps que mes enceintes n’avait pas eu autant de grâce traversant leurs hauts-parleurs. Naviguant dans les eaux d’une musique celtique par essence mais subtilement agrémentée d’influences d’Extreme-Orient et de contrées exotiques de différents endroits du globe, l’instrumentation se veut riche en timbres du monde entier allant de timpani nigérianes à des tams-tams chinois en passant par des flutes, bols tibétains et batons de pluie indonésien. Habilement complété par des instruments plus conventionnels, les arrangements se veulent originaux et variés et participent à la profondeur du propos de l’artiste. Comme si la musique ne suffisait pas à démontrer son immense talent, l’album est présenté dans un sublime digipack dont les illustrations expose les peintures de Claudine Le Corre. En dix titres généreusement produits grâce à une équipe de musiciens et de producteurs tous aussi doués les uns que les autres, ce premier album marque un envol d’une grande qualité pour une artiste qui devrait trouver son public facilement. On lui souhaite le même destin que Cécile Corbel.

Toute la scène Metal française en a rêvé, Gojira l’a fait : devenir le premier groupe de Metal de nos contrées à prendre la tête des charts américains tous styles confondus. La performance est de taille mais elle est aussi le fruit de 25 années de travail acharné de la part du quatuor qui, à force de persévérance voit ses rêves se réaliser au fil du temps. Revenons maintenant à cet album qui n’est rien d’autre qu’un aboutissement tant sur le plan des compositions que sur le plan de la production (qui sera la dernière du fameux Andy Wallace qui acceptera ce dernier mix alors qu’il a pris sa retraite). 11 titres, que dis-je ? 11 tueries, 11 claques, 11 ce que vous voudrez qui vous arrive en plein face ! Bien sûr, à l’écoute, nous ne pouvons nous empêcher de faire le parallèle avec l’album « Roots » de Sepultura qui est une des premières influences du groupe et dont ce « Fortitude » est le formidable successeur. C’est massif, tribal, puissant, les rythmiques s’enchaînent et font honneur au « wall of sound » des guitares, la voix enchainent les growls assassins et le chant clair pour apporter des variations mélodiques subtiles à leur Death-Metal moderne. Quelle joie de voir ce style si underground dans les années 80, aussi magnifié 35 ans plus tard par Gojira. Ce nouvel album devrait finir d’imposer définitivement le combo parmi les plus grands groupe de Metal au monde. Dans mon top de l’année assurément !

Bruno Karnel est un de nos coups de coeur sur la Musique dans la Plume que nous chroniquons à chacune de ses sorties avec plaisir (NDLR : nous avions déjà écrit sur son album en duo avec Frédéric Gerchambeau et son live « Evaporation des voix off »).

Le prophète du Rock Nomade, style qu’il s’est attribué et qui, il faut bien le reconnaitre, lui va comme un gant nous emmène loin, très loin au gré des douze nouveaux titres (+ deux titres bonus) qui composent « Las Ilusiones ».

Une première couleur apparaît, elle est latine, évoquant sur plusieurs titres sa passion pour le continent sud-américain avec ses mots mais aussi avec le charango, un instrument qu’il ramena du Pérou et qui fait partie de son instrumentation mais aussi avec le cajon et les diverses percussions qui ornent le disque. Et des couleurs il y en a sur ce magnifique CD, couleurs sublimées par les instruments typiques de tel ou tel région comme le domra (Ukraine) et le saz (Turquie).

Les textes, comme à l’accoutumée, sont poétiques, modernes, mystérieux et certainement mystiques. En français principalement et parfois avec une pointe d’anglais et d’espagnol, ils peuvent être lu seuls et n’ont rien à envier aux poètes surréalistes. Musicalement, l’influence d’Hubert Félix Thiéphaine est bien présente, certes, mais avec une identité propre, tout comme l’ombre du Genesis des débuts qu’on retrouve dans certaines sonorités et dans sa façon d’appréhender les mélodies, mélodies toutes plus belles les unes que les autres, mention spéciale pour « Rebooting Clouds » et ses sons de guitares acoustiques et de mandolines particulièrement majestueux.

Bruno Karnel est, en plus d’être un auteur-compositeur interprète de talent, un multi-instrumentiste doué et inventif qui met ses arrangements au service de la grâce de ses mots, de ses notes et de sa voix, qui nous enchantent à chaque fois un peu plus.

Après « affinity » et son concept rétro-futuriste, Haken dévoile « Vector » autour du thème de la relation médecin/patient. De « Puzzle Box» à « A Cell Divides » en passant par l’instrumental « Nil by Mouth », le groupe déploie un son puissant et moderne toujours au service de sa musique. Tout au long de l’album, chaque ambiance est parfaitement maitrisée, les solos de guitares et de synthés sont originaux et distillées intelligemment.

Grâce à cette nouvelle offrande, Haken s’impose comme le fer de lance du metal progressif moderne.

Huitième album des rois du Heavy-Speed Metal finlandais, cet "Infinite" est la synthèse parfaite de la musique du groupe, des riffs imparables, des mélodies grandioses, des solos de guitares et claviers impressionnants, un chanteur au lyrisme divin et une production exceptionnelle.