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Or


Ce qui frappe chez Antoine Musy, ce n’est pas le décor dans lequel il évolue, mais la manière dont il s’y tient.
Antoine partage sa vie entre plusieurs continents. L’Afrique australe, où il patrouille dans des réserves menacées par le braconnage, au contact des communautés rurales pour qui un rhinocéros ou un éléphant n’est jamais un animal “lointain”, mais une présence quotidienne.
L’Asie du Sud-Est, où il s’est retrouvé aux côtés des orangs-outans, dans ces forêts où l’on suit les traces entre les racines, et où il a travaillé avec les Dayaks, qui vivent encore au plus près de la jungle.
Et puis l’Asie maritime, où il a croisé la route des Bajaos, ces nomades de la mer pour qui la frontière entre l’homme et le vivant n’a jamais été une ligne, mais une respiration.
À peine la trentaine, Ranger, formé aux unités anti-braconnage de la Global Conservation Force, il évolue dans des territoires où la lecture du terrain est une condition de survie. Une empreinte, une branche, une direction, chaque détail peut raconter une histoire, ou un danger.
Une autre partie de son travail consiste à chercher ce point d’équilibre entre humains et animaux. Comprendre les habitudes, les peurs, les traditions. Discuter avec les communautés d’Afrique australe qui vivent près des corridors de migration. Écouter les pêcheurs et les familles Bajaos qui cohabitent depuis des siècles avec les requins, les tortues, les fonds marins. Observer comment les Dayaks protègent certaines zones sacrées où les orangs-outans trouvent encore refuge.
Réconcilier les hommes et le sauvage, c’est aussi ça, son terrain.
Et puis il y a ce qu’il transmet. Antoine crée des contenus à partir de ce qu’il vit, non pas pour divertir, mais pour rendre accessible la réalité du terrain : les unités K9, les opérations anti-braconnage, la réhabilitation d’animaux, les tensions entre survie économique et conservation, les victoires minuscules que personne ne filme.
Vulgariser sans simplifier. Expliquer sans trahir.
Être ranger, ce n’est pas seulement protéger des animaux. C’est défendre un équilibre fragile, faire face à la brutalité du réel, et accepter d’être exposé physiquement, mentalement, moralement.
J’ai voulu comprendre ce qui pousse un homme de sa génération à choisir cette voie-là. Vivre dehors, rester vigilant, s’engager sans bruit, et malgré tout raconter, pour que d’autres comprennent.
Émission animée avec Laurence Laborie.
Enregistré dans une crêperie parisienne et mixée par Studio Revolver.
Couverture par Maxime Mergalet
On adore vos commentaires, n’hésitez pas à nous écrire.
Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
By Boris PierreCe qui frappe chez Antoine Musy, ce n’est pas le décor dans lequel il évolue, mais la manière dont il s’y tient.
Antoine partage sa vie entre plusieurs continents. L’Afrique australe, où il patrouille dans des réserves menacées par le braconnage, au contact des communautés rurales pour qui un rhinocéros ou un éléphant n’est jamais un animal “lointain”, mais une présence quotidienne.
L’Asie du Sud-Est, où il s’est retrouvé aux côtés des orangs-outans, dans ces forêts où l’on suit les traces entre les racines, et où il a travaillé avec les Dayaks, qui vivent encore au plus près de la jungle.
Et puis l’Asie maritime, où il a croisé la route des Bajaos, ces nomades de la mer pour qui la frontière entre l’homme et le vivant n’a jamais été une ligne, mais une respiration.
À peine la trentaine, Ranger, formé aux unités anti-braconnage de la Global Conservation Force, il évolue dans des territoires où la lecture du terrain est une condition de survie. Une empreinte, une branche, une direction, chaque détail peut raconter une histoire, ou un danger.
Une autre partie de son travail consiste à chercher ce point d’équilibre entre humains et animaux. Comprendre les habitudes, les peurs, les traditions. Discuter avec les communautés d’Afrique australe qui vivent près des corridors de migration. Écouter les pêcheurs et les familles Bajaos qui cohabitent depuis des siècles avec les requins, les tortues, les fonds marins. Observer comment les Dayaks protègent certaines zones sacrées où les orangs-outans trouvent encore refuge.
Réconcilier les hommes et le sauvage, c’est aussi ça, son terrain.
Et puis il y a ce qu’il transmet. Antoine crée des contenus à partir de ce qu’il vit, non pas pour divertir, mais pour rendre accessible la réalité du terrain : les unités K9, les opérations anti-braconnage, la réhabilitation d’animaux, les tensions entre survie économique et conservation, les victoires minuscules que personne ne filme.
Vulgariser sans simplifier. Expliquer sans trahir.
Être ranger, ce n’est pas seulement protéger des animaux. C’est défendre un équilibre fragile, faire face à la brutalité du réel, et accepter d’être exposé physiquement, mentalement, moralement.
J’ai voulu comprendre ce qui pousse un homme de sa génération à choisir cette voie-là. Vivre dehors, rester vigilant, s’engager sans bruit, et malgré tout raconter, pour que d’autres comprennent.
Émission animée avec Laurence Laborie.
Enregistré dans une crêperie parisienne et mixée par Studio Revolver.
Couverture par Maxime Mergalet
On adore vos commentaires, n’hésitez pas à nous écrire.
Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.