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Or


En août 1955, il y a 70 ans, le Nord-Constantinois en Algérie basculait dans l’horreur. Sous l’impulsion de Youcef Zighoud, chef du FLN très religieux, des insurgés attaquent une quarantaine de localités, massacrant Européens et musulmans loyalistes aux cris d’Allah Akbar, parfois à l’appel du muezzin. Le massacre d’El Halia, où hommes, femmes et enfants furent tués à l’arme blanche, en reste l’un des symboles les plus terrifiants. La répression française, massive et aveugle, fit à son tour des milliers de victimes. Zighoud avait atteint son but : provoquer une rupture de sang irréversible et torpiller la politique d’intégration que Jacques Soustelle, gouverneur général, venait de mettre en avant.
Ces événements, par leur barbarie et la mécanique de représailles qu’ils ont enclenchée, trouvent un écho troublant dans notre actualité, avec les massacres du 7 octobre en Israël et la répression qui a suivi à Gaza.
Mais la guerre d’Algérie a laissé une autre plaie ouverte : celle des disparus civils européens. Comme l’ont révélé Jean-Pierre Lledo et Jean-Jacques Jordi, beaucoup plus d’Européens furent enlevés et n’ont jamais reparu après les accords d’Évian et après l’indépendance, qu’en pleine guerre. Ces disparitions, organisées par le FLN et l’ALN et tolérées par le gouvernement français, sont longtemps restées un tabou.
Pour éclairer ces pages sombres et leurs résonances aujourd’hui, ecoutez l'interview de Roger Vétillard, auteur du livre: 20 Aout 1955 dans le nord constantinois
By sébastien ClaretEn août 1955, il y a 70 ans, le Nord-Constantinois en Algérie basculait dans l’horreur. Sous l’impulsion de Youcef Zighoud, chef du FLN très religieux, des insurgés attaquent une quarantaine de localités, massacrant Européens et musulmans loyalistes aux cris d’Allah Akbar, parfois à l’appel du muezzin. Le massacre d’El Halia, où hommes, femmes et enfants furent tués à l’arme blanche, en reste l’un des symboles les plus terrifiants. La répression française, massive et aveugle, fit à son tour des milliers de victimes. Zighoud avait atteint son but : provoquer une rupture de sang irréversible et torpiller la politique d’intégration que Jacques Soustelle, gouverneur général, venait de mettre en avant.
Ces événements, par leur barbarie et la mécanique de représailles qu’ils ont enclenchée, trouvent un écho troublant dans notre actualité, avec les massacres du 7 octobre en Israël et la répression qui a suivi à Gaza.
Mais la guerre d’Algérie a laissé une autre plaie ouverte : celle des disparus civils européens. Comme l’ont révélé Jean-Pierre Lledo et Jean-Jacques Jordi, beaucoup plus d’Européens furent enlevés et n’ont jamais reparu après les accords d’Évian et après l’indépendance, qu’en pleine guerre. Ces disparitions, organisées par le FLN et l’ALN et tolérées par le gouvernement français, sont longtemps restées un tabou.
Pour éclairer ces pages sombres et leurs résonances aujourd’hui, ecoutez l'interview de Roger Vétillard, auteur du livre: 20 Aout 1955 dans le nord constantinois