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đź’Ą 245%, le douane d'honneur de Donald Trump


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Cette semaine, les tensions commerciales restent au centre des débats avec un duel Washington-Pékin qui fait rage. L’ordre du commerce international semble se réorganiser, mais pas forcément dans le sens attendu par les Etats-Unis.

 

US :

 

Outre-Atlantique, la politique erratique des droits de douane du président américain commence à instaurer une incertitude insupportable pour les marchés comme pour les chefs d'États. Si l’on se penche sur l’objectif à long terme de la politique actuelle de D.Trump, c’est l’endettement gargantuesque de l’économie américaine qui est en ligne de mire. En termes de libre-échange, il existe de grands déséquilibres commerciaux qui s’opposent à de grands déséquilibres de capitaux, notamment entre des pays comme la Chine et les US. 

Côté macroéconomique, il faut rappeler que la hausse des tarifs douaniers aura un impact inévitable sur l’inflation américaine. Malgré un marché de l’emploi robuste, la Fed et son président Jérôme Powell ont tenu à rappeler le risque d’inflation importée, mais également le risque d’un ralentissement prononcé de la croissance. Alors qu’une baisse de taux de la Fed semblait encore incertaine il y a peu, les acteurs de marché anticipent une prochaine baisse au 1er semestre 2025. 

Une fois de plus, l’incertitude prime et restreint les banques dans leurs capacités à scénariser le futur. L’attentisme et la prudence sont donc de mise avant d’en savoir davantage courant de la semaine prochaine. 

 

EUROPE :

 

Lors de la réunion de mercredi, la BCE au travers de sa présidente Christine Lagarde a réaffirmé la volonté de venir soutenir la situation économique actuelle. Alors que le ton était plutôt conservateur suite à la dernière baisse de taux, la BCE a opté pour un nouvel assouplissement de sa politique monétaire avec une nouvelle baisse de taux de 25 points de base, portant ainsi à 50bps la baisse totale depuis 2025.

Cette décision confirme l’incertitude étouffante qui règne sur la scène macroéconomique alors que Donald Trump maintient ce climat de volatilité et de crainte. Les marchés réagissent timidement aux rumeurs qui circulent, mais semblent surtout attendre le prochain coup de massue asséné par le président américain. Cette tendance dovish est d’autant plus légitime, que les tensions inflationnistes ne sont plus d’actualités. Cet apaisement du niveau des prix se reflète au travers d’indices des prix à la consommation en baisse, notamment le CPI français qui ressort inférieur aux attentes à +2,20%. 

Outre les tensions, cette décision reste cohérente avec une inflation désormais stabilisée autour de 2,2% en rythme annuel, un niveau qui rapproche clairement la zone euro de son objectif des 2%. Christine Lagarde insiste toutefois sur un contexte économique incertain, entre tensions commerciales mondiales et volatilité des marchés. Les entreprises investissent avec prudence, les ménages consomment avec retenue : l’économie reste sous tension.

 

ASIE :

 

En Chine, la production industrielle se porte bien et affiche une croissance forte soutenue par une consommation solide. Parallèlement, le chômage recule à +5,20% en rythme mensuel, contre +5,40% précédemment. Une double performance qui illustre l’impact positif des mesures de soutiens. Mais ce rebond pourrait être de courte durée : la Maison Blanche vient d’annoncer une hausse spectaculaire des droits de douane sur certains produits chinois, pouvant atteindre jusqu’à 245%. Une escalade brutale qui remet de l’huile sur le feu entre Pékin et Washington. La Chine a immédiatement réagi, dénonçant une décision “dénuée de sens économique” et promettant des contre-mesures “résolues”.

Au Japon, les exportations progressent, mais la Banque du Japon (BOJ) reste prudente. L’institution redoute les effets des tensions commerciales sur la consommation et pourrait revoir ses prévisions.

 

MPs :

🛢️

Le pétrole reprend des couleurs, porté par l’incertitude mondiale. La réunion mensuelle de l’OPEP acte d’un ralentissement marqué de la demande avec une baisse de ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2025 et 2026. Alors que l’OPEP+ avait annoncé vouloir augmenter sa production (ce qui avait entrainé une chute des prix), des études montrent que la demande mondiale attendrait un plus haut avant de se contracter avec les directives de la transition écologique. En parallèle, les États-Unis sanctionnent une raffinerie chinoise accusée d’acheter du pétrole brut iranien, une décision qui s’inscrit dans la stratégie de pression sur l’Iran et de tensions avec Pékin.

De son côté, l’or bat un record historique à 3 300 $ l’once. Dans ce climat d’instabilité et de tensions tarifaires, le métal jaune reste le refuge incontesté des investisseurs.

 

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