Le 17 décembre 2010, Mohammed Bouazizi, un marchand de fruits et de légumes de Sidi Bouzid en Tunisie, s’immole sur la scène publique en signe de contestation aux années d’oppression politique et économique qu’endure le peuple tunisien. Un mois plus tard, le mouvement s’est déjà propagé, comme une traînée de poudre, d’abord en Afrique du Nord, puis au Moyen-Orient. L’indignation contestataire des foules réunies chaque soir à Benghazi ou à place Tahrir atteint son paroxysme au printemps 2011. Le Printemps arabe est dès lors bien établi, bien qu’on lui préfère l’expression « révolution de la dignité ».
Quelles étaient les causes profondes de cet embrasement ? Étaient-elles uniquement économiques (chômage, crise), politiques (corruption, autoritarisme) ou démographiques (choc des générations et des classes sociales) ? Quelle place pour la religion au lendemain de ce chaos ? Comment expliquer l’émergence de mouvements islamistes radicaux sur la scène politique ?
Enfin, mais surtout, que reste-t-il du printemps arabe cinq après ? Ce soir, l’équipe de 3600 secondes d’histoire vous propose de répondre à ces questions, somme toute d’actualité, en compagnie de notre invité, Francesco Cavatorta, professeur de sciences politiques à l’Université Laval et spécialiste des mouvements islamistes et de la démocratisation dans le monde arabe.
Première diffusion le 13 juillet 2016 sur les ondes de CHYZ 94,3 (Université Laval)