SIOUXSIE AND THE BANSHEES - Kaleidoscope - 1980Les artistes et leurs œuvres ont des impacts insoupçonnés sur la marche du monde – enfin, le plus souvent, sur celle de quelques-unes des fourmis qui le peuplent.Ainsi, en 1979, quand elle déménage à Londres, une des motivations qui guident Annik Honoré est de jouir pleinement de sa passion pour Siouxsie and The Banshees, qu’elle suit près de 70 fois sur scène.Née à Mons, installée à Bruxelles à 20 ans, toujours en route vers Londres, mais aussi Paris ou Amsterdam, pour voir des concerts, journaliste pour En Attendant, fondatrice, avec Michel Duval en 1980, des Disques du Crépuscule (et même, plus tard, tenancière d’Interférences, la « brasserie cosmopolite » du label, que je fréquente régulièrement mi-1980 rue de la Tête d'Or, à la Grand Place de Bruxelles), Annik Honoré tombe sous l’emprise d’Unknown Pleasures, premier album de Joy Division, dont elle rencontre Ian Curtis pour une interview le 24 août 1979 : quatre heures, le courant passe, la relation se crée – pas pour longtemps puisque le chanteur se suicide le 18 mai 1980, désespéré par le délitement de son couple (avec Deborah Woodruff), l’épilepsie et la dépression .