Happy Days : Musique et souvenirs des années 60 et 70

A Whiter Shade of Pale : la valse envoûtante de l’été 67


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Nous sommes le 12 mai 1967. Happy Day pour un groupe anglais au nom énigmatique : Procol Harum. Ce jour-là sort une chanson étrange, envoûtante, lente comme une rêverie... ou une nuit d'amour raffinée.

Son titre : A Whiter Shade of Pale. Traduction : une nuance de blanc encore plus pâle.

Cette chanson, personne ne sait vraiment ce qu’elle raconte. Les paroles sont surréalistes, presque brumeuses. Elles évoquent, à travers des métaphores, une scène de séduction et de rupture entre un homme et une femme, dans une ambiance de fête un peu trouble, où l’ivresse et la nostalgie se mêlent.

Pour Keith Reid, le parolier, c’est une forme de divagation de l’esprit. Quant à la musique… quelle splendeur. On ne comprend peut-être pas tout, mais l’orgue Hammond, lui, parle directement au cœur. Dès les premières notes, on reconnaît la mélodie inspirée de Bach. La composition reprend notamment l’Air sur la corde de sol.

L’été approche, et avec lui, cette chanson va faire le tour de l’Europe. Elle s’impose semaine après semaine, comme le rayonnement musical de l’été 67. Pas de refrain. Pas de structure classique. Mais une atmosphère. Pour une fois, les âmes sensibles n’ont pas à s’abstenir.

Le disque devient numéro 1 au Royaume-Uni pendant six semaines, puis traverse la Manche pour conquérir la Belgique et la France. Et malgré ses paroles insaisissables, on la fredonne sans même y penser.

D’ailleurs, c’est l’été de toutes les rêveries. L’année de Sgt. Pepper, du Flower Power, du rêve psychédélique. Et au milieu de tout ça, cette chanson... qui flotte comme un voile blanc au-dessus des soirées d’été. Une chanson sur laquelle on danse serré, en écoutant l’incroyable voix de Gary Brooker.
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Happy Days : Musique et souvenirs des années 60 et 70By Nostalgie+