Depuis le temps que je vous le dis, vous commencez à le savoir et je me demande même si je ne rabâche pas un peu… Nonante pourcents des chansons sont des chansons d’amour. En France, ça va même jusqu’à quatre-vingt-dix pourcents, c’est vous dire… Et, dans ces nonante-dix pourcents de chansons dʹamour, il y en a quelques-unes qui sont assez bizarres, comme chansons dʹamour…

On ressent parfois le besoin d’être seul. Pour plein de raisons… pour réfléchir, pour se retrouver avec soi-même, parce que les autres nous courent sur le fil. Et puis, trop souvent, la solitude n’est pas un choix. Alors, restons ensemble...

Parfois, il est difficile de faire la différence entre la réalité et l’imaginaire, entre ce qui nous apparaît authentique, tangible ce qui pourrait sembler inventé, irréel, magique. Et sans avoir consommé de substance particulière !

En avoir, ou pas. Là est toute la question… Dʹaccord, ça fait pas le bonheur, mais ça aide !

Il y a comme ça des sentiments dont on ne maîtrise pas l'emprise. A y bien réfléchir il n'y en a guère aucun qu'on maîtrise… L'amour, le chagrin, la colère, la pitié, la haine et… et… et la peur ! Si on admet qu'il y a des trucs qui font à peu près peur à tout le monde, heureusement y en a qui résistent. Comme ça, ils peuvent rassurer les autres, tant que faire se peut, parce qu'il y a quand même des gens qui ont peur de tout ! Des gens qui ont peur du linoléum, des clés de 12, des proszygales, voire des brins d'herbe ou des T-shirts à manches longues…

Quand on n’est pas content, on descend dans la rue et on gueule ! Pipo, salaud, le peuple aura ta peau ! Ou alors, on se rassemble à une croisée de chemin, habillé d’un délicieux survête 100 % synthétique couleur cocu fluo et on gueule aussi. Sauf qu’en plus, on emmerde les usagers de la route…

Vous courez vous ? Parce que moi, non… Marcher déjà, j’ai de la peine. Oui je sais que c’est pas bon pour la santé. Dans n’importe quel magazine salle d’attente, c’est expliqué que l’activité physique bonne pour le corps et pour l’esprit. Même que ça empêcherait de devenir sénile… Faudrait que je me préoccupe, hein ? Ouais mais bon, encore faut-il savoir après quoi on court… Moi je sais, c’est après la pendule que je cours, sprint direct vers le burnout ! Décidément, je fais tout de travers.

Quand il m’arrive en société d’évoquer Airs de rien, j’ai remarqué que je disais « mon » émission… Alors qu’en fait, une émission de radio n’appartient pas à celle ou celui qui la fait mais à celles et ceux qui l’écoutent ! Plus grave : « ma » femme, « mon » mari… Comme si on était en droit de posséder un être humain ! Bien sûr il s’agit-là de formules langagières qui vont plutôt dans le sens de la compréhension du discours plutôt qu’elles ne trahissent un sens aigu de la propriété, mais bon. Il y a des cas où le moi-je-moi-moi-c’est-à-moi-rien-qu’à-moi-je dénote bien un comportement totalement égocentrique ! On en connaît tous ! Et ça se chante aussi !

Il y a deux moments dans la vie pendant lequel il est certain que nous n’avons aucune possibilité de choisir : la mort au bout du chemin et la naissance à l’autre. Et lorsqu’on vient au monde, on ne choisit pas plus sa famille, sa religion, son sexe, son statut social et la couleur de sa peau. Pourtant, nous appartenons toutes et tous à la race humaine !