Nature primitive, chasseurs connectés et tourisme d’extinction en Arctique Si vous aimez l’audio, utilisez le player juste en dessus pour écouter le podcast ou le télécharger. Si vous préférez l’écrit et si vous voulez consulter les sources de cette chronique, le texte complet est juste en dessous. Flores et une question de voyageur Il n’y a plus aucun paysage primitif et inviolé sur terre depuis des milliers d’années, un bon chasseur va toujours chasser avec What’s App et je pense qu’on fait tous du tourisme d’extinction, bienvenue sur AnthroStory ! Jingle d’AnthroStory Le voyage est, pour moi, toujours une magnifique opportunité pour parler avec des gens, que ce soient d’autres touristes comme moi, ou des locaux, et de nourrir mon imaginaire autant que la super méga liste de questions que je me pose. J’ai eu l’occasion, je vous en parlerai à la cool dans un prochain épisode, de faire le tour de Flores, une île indonésienne qui est, pour faire ultra simple, entre l’île de Bali et celle du Timor et qui touche, à l’Ouest, le parc du Komodo. Flores jouit encore, contrairement à Bali, d’une idée d’île préservée, pas trop touristique, voire avec un côté sauvage. Du coup, une des remarques que j’entendais le plus à Flores, je dis entendais parce qu’actuellement je suis à Lombok, une île entre Bali et Flores, c’était un truc du genre « pourvu que l’île reste comme ça, que ça ne devienne pas Bali, qu’elle reste un peu sauvage, inviolée, préservée ». Ouais, OK. Passons le fait que je doute que Flores soit si préservée que ça, vu le nombre de rizières plutôt important, que l’île est traversée sur sa longueur par la TransFlores, une route goudronnée de 600 kilomètres et qu’il y a la 3g presque partout. Non, la vraie question qu’il faut se poser est plus fondamentale: existe-t-il encore des endroits vierges, inviolés, préservés ? Mauvaise nouvelle: non, ils n’existent plus. Je vous vois venir, dans vos têtes je vois apparaître les mots « colonialisme, envahisseurs, non respect de la nature, exploitation, capitalisme, mondialisation ». Oui, mais non, vous n’y êtes […]