A nouveau nous parlerons d’art palestinien. D’un art qui se cherche hors des sentiers battus et des rôles convenus. De tableaux qui sont en prise avec les cadres et les frontières de l’art, de l’engagement, de l’exil, de la Palestine.

Comment rendre compte d’un espace qui nous garde en captivité ? Quel rapport entretient-on avec un lieu qui nous échappe et qui se trouve bien souvent hors de portée ? Que peut-on esquisser à partir de matériaux composites et d’identités fragmentées ?

En présence de Jad Salman, artiste plasticien et palestinien. Son œuvre traite à la fois de fragmentation et d’attachement, d’espaces et d’identités, de « dehors » et de « dedans ».

Séance du 7 mars 2019

Retrouvez toutes nos séances en vidéos depuis notre blog.

L’engagement syndical en faveur de la Palestine est inscrit de longue date dans l’histoire du mouvement syndical international et plus particulièrement dans celle des luttes syndicales contre le colonialisme et l’impérialisme. Une histoire qui prend un nouveau tournant à l’ère de la mondialisation néolibérale. Nombre de syndicats continuent aujourd’hui de se faire le relais de la cause palestinienne en France, qu’il s’agisse de relayer les témoignages de travailleurs palestiniens, de dénoncer le colonialisme israélien ou de s’investir dans la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions.

Quelle place y a-t-il pour la solidarité internationale dans le mouvement syndical actuel ? Quels liens faire entre l’engagement pour la Palestine et les autres luttes ? Comment a évolué ce soutien ? Quelles sont les relations avec le mouvement syndical palestinien ?

En présence de Verveine Angeli, militante de l’Union syndicale Solidaires.

Séance du 07 février 2019

Retrouvez toutes nos vidéos depuis notre blog

« Derrière les fronts: résistance et résilience en Palestine » est un film documentaire qui traite des impacts psychologiques de l’occupation en Palestine, à travers notamment le témoignage de Samah Jabr, psychiatre, psychothérapeute et écrivaine. L'occasion de décrypter certains effets du fait colonial israélien par-delà sa dimension purement militaire.

Lors de cette séance, nous traiterons des enjeux relatifs à la réalisation d'un film qui prend position contre le fait colonial et refuse la normalisation de l'occupation israélienne. Nous évoquerons les difficultés et obstacles rencontrés au cours des étapes successives de la production du film. Nous reviendrons en passant sur les différentes thématiques traitées dans le documentaire, depuis l’expérience de la résistance en prison jusqu'à la résilience individuelle face aux traumas du quotidien de l'occupation.

Nous avons le plaisir d'avoir avec nous Alexandra Dols, réalisatrice du film.

Séance du 13 décembre 2018

Retrouvez toutes nos séances en vidéo depuis notre blog

Avec la récente élection du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil, se dessine une nouvelle géographie de la droite au pouvoir en Amérique latine, plus alignée que jamais avec les intérêts de l’Etat israélien. Alors que le « tournant à gauche » d’un grand nombre de pays latino-américains dans les années 2000 avait consacré un rapprochement historique des gouvernements de la région avec la Palestine, ces nouvelles droites entendent bien signer la fin de cette solidarité sud-sud.

Nous reviendrons ici de manière critique sur les avancées en faveur de la cause palestinienne au cours de cette décennie de la gauche au pouvoir. On se penchera en particulier sur le rôle des mobilisations de la diaspora palestinienne, inégales d’un pays à l’autre. Nous aborderons les caractéristiques de ces nouvelles droites pour comprendre leurs affinités électives avec Israël, et tenterons d’esquisser quelques perspectives pour les années à venir.

Pour cette séance, nous aurons le plaisir de recevoir Cécilia Baeza, directrice de recherche à Noria (Network of Researchers in International Affairs) et co-fondatrice de RIMAAL (réseau académique transnational sur l'Amérique latine et le monde arabe).

Séance du 15 novembre 2018

Depuis 1948 près d’un million de Palestiniens sont passés par les prisons de l’occupation israélienne. Un système carcéral militaire qui fonctionne comme politique massive et systématique de contrôle de la population. Aujourd’hui ils sont près de 6 000 parmi lesquels 51 femmes et 230 mineurs. Pour faire face aux conséquences sociales et politiques de l’incarcération, les Palestiniens ont très tôt construit des réseaux collectifs de soutien aux prisonniers ainsi qu’à leurs familles. De la visite aux proches des prisonniers jusqu’au paiement collectif des amendes, les luttes du Mouvement des Prisonniers, relayées par des campagnes de soutien à l’extérieur des prisons ont abouti à la diffusion de formes particulières de combats politique à l’ensemble du peuple Palestinien.

Cette séance aura pour but de revenir sur les transformations de la contestation collective de l’emprisonnement politique en Palestine. Elle sera l’occasion de mettre la lumière sur toutes une série de luttes moins visibles dans lesquelles les palestiniennes sont particulièrement actives. Ceci nous permettra de discuter des enjeux de la participation des femmes dans la lutte nationale de libération en Palestine.

Pour cette séance, nous aurons le plaisir d’avoir avec nous Flora Yousef, doctorante en sociologie à Paris 8, dont la thèse en cours porte sur les formes de l’activisme féminin en Palestine.

Séance du 08 janvier 2019

Il sera cette fois question d’art palestinien. De culture, d’esthétique et de libération. D’un art qui témoigne de l’attachement à un lieu, à une terre. Qui enquête sur les confins d’un héritage, honore les mémoires, s’enquiert de nouveaux horizons. Un art couvert d’une teinte bleu indigo.

Cette couleur originelle choisie par l’artiste Nasser Soumi pour dessiner les contours d’une histoire transportée entre ciel et mer, l’histoire d’une terre meurtrie et de ses habitants toujours fiers. L’artiste convoque écritures et symboles, objets et monuments. Il visite les villes et les villages de Palestine, son patrimoine et ses savoir-faire ancestraux.

Son récit, itinérant et imagé, sera le point d'entrée pour notre discussion sur l'art comme pédagogie de la libération et catalyseur d’une mémoire collective en quête de permanence.

Séance du 19 octobre 2018

L’histoire de la solidarité avec la Palestine en France est intimement liée à celle de l’engagement politique des immigrés au sein de la société française, et vice-versa. Ainsi au début des années 1970, le travail de mobilisation autour de la cause palestinienne mène notamment les militants du Mouvement des travailleurs arabes à s’engager dans la lutte pour l’amélioration du sort des immigrés postcoloniaux sur le territoire français. Une cause qui n’allait alors pas encore de soi.

De la formation des Comités Palestine à la fin des années 1960 aux mobilisations contre les guerres sur la bande de Gaza des années 2010, cette histoire du soutien à la cause palestinienne en France est encore à écrire. Nous aborderons quant à nous le rôle qu’y ont joué les organisations et populations immigrés ou issues de l’immigration. Nous discuterons aussi de la place qu’occupe la Palestine dans la structuration de l'antiracisme en France.

En présence de Youssef Boussoumah, militant du Parti des Indigènes de la République.

Séance du 20 septembre 2018

La guerre de 1967 marque l’inscription durable du conflit israélo-arabe dans le paysage médiatique français. Ce qui n’était qu’un problème de politique internationale se transforme alors en problème de politique intérieure, agitant les milieux politiques, intellectuels, médiatiques, artistiques et militants.

Comment ce conflit est-il devenu une « passion française » et quelle place la Palestine occupe-t-elle aujourd’hui dans les médias hexagonaux ? Lors de cette séance, nous nous intéresserons à l’évolution du traitement par les médias français de la « question palestinienne ». Nous discuterons des résonances que peut avoir la Palestine avec d’autres questions politiques et sociales en France.

En présence d'Alain Gresh, journaliste et directeur du journal en ligne Orient XXI.

L’aide internationale au développement est un phénomène majeur dans les territoires palestiniens occupés. Destinée à renforcer la participation des Palestiniens dans le processus de paix, elle a permis à l’Autorité palestinienne et au secteur des ONGs de s’imposer en tant qu’acteurs socio-économiques incontournables.

Lors de cette séance, nous discuterons des effets de l’aide sur la société palestinienne, et notamment de son rôle dans la gestion et dans la dépolitisation du conflit avec Israël. Nous évoquerons aussi les défis soulevés par la compression du volume de l’aide depuis quelques années, qui n’est pas sans relation avec l’accroissement des mouvements de protestation sociale et la crise de l’édifice politique palestinien.

En présence de Taher Labadi, chercheur en économie politique sur la Palestine et le Moyen-Orient.

Séance enregistrée le 26 avril 2018