Céline et Jojo aux micros, Gaëlle aux manettes pour une nouvelle émission féministe, radicale, tendre et joyeuse.

Assises sur le mur, nous regardons l’horizon, nous contemplons les murs de la ville qui se dressent comme des remparts entre les mondes, entre les gens, entre les choses, qui font échos aux murs façonnés comme des forteresses à l’intérieur de nous. Comme les flics, parfois les murs sont dans nos têtes, parfois dans nos cœurs. Et puis dans le monde, les murs emprisonnent, créent des frontières absurdes, enferment certains/certaines. Assignées meuf à la naissance, domestiquées à l’intérieur sans pouvoir parfois aspirer à naviguer à l’extérieur, l’étendue des possibles semble emmuré dans un périmètre trop étroit, comme la fille à la fenêtre, bien loin de la nécessaire chambre à soi.

Et puis les murs parlent, les murs hurlent la colère, la rage et l’espoir. Des murmures taggés, collés, graffés, nos mots comme des cris pour que nos existences s’étalent. C’est pas nouveau, des journaux muraux s’étalaient déjà sur les murs des universités en 68 et continuent de le faire dans certaines de nos villes pour dénoncer les frontières et les prisons. On aurait pu entendre aussi celles qui sont bien plus mûres que nous, que la vie à fait mûrir à coup d’expériences, d’obstacles et de rencontres, ou encore celles qui cuisinent des fruits mûrs ou qui ont des super coins à mûres.

Quoi qu’il en soit, les murs nous fascinent et nous habitent autant que nous les habitons.