Les fougères, un nom générique qui évoque souvent des dentelles végétales généreuses. En tant que noctules, on essaye de pas trop être des humanoïdes nombrilistes. En plus on habite dans un endroit où habitent aussi beaucoup d’autres êtres vivants. Les humanoïdes cyborgs que nous sommes appellent ce genre d’endroits un endroit « riche en biodiversité »… donc on fait des petites ballades en forêts et on admire ces dentelles végétales généreuses, hé ouais , c’est parti pour de la poésie sensuelle. Pour approcher les fougères, on se met dans des états d’attentions particuliers. Ces êtres élégantes sont multiples. C’est qu’elles ont cohabité avec les dinosaures ! Elles étaient même là avant eux. Leurs histoires, et donc leurs diversités, sont riches et foisonnantes, 400millions d’années d’évolution, quoi. Dans nos contrées, on ne croise qu’une petite partie d’entre elles, car la plupart vivent dans des régions tropicales. Et peut être parce que c’est le printemps, peut être que s’intéresser aux plantes, ça permet de nourrir et décaler nos imaginaires érotiques. On sautille sur les pierres entre différents langages : phylogénétique , poétesses, malices littéraires, botaniste féministe et érotisme végétale…

Il y en a qui en manque et il y en a qui en souffre. Il y en a qui en ont trop et d’autres pas assez.

C’est à la fois un sentiment, un mot qui décrit une situation, un état.

Dans notre civilisations basée sur les rapports d’ oppressions et des modes de vies nocifs, ça devient un problème social. On va parler de solitude, et donc de liens. La solitude c’est la questions des relations. C’est un des boutons sur notre table de mixage interne. En tant qu’animaux, que mammifères, c’est un endroit particulièrement sensible. Au début de notre vie, pour notre système nerveux, être seul signifie mourir. Une des particularités de cette civilisation occidentale est d’avoir découpé d’une façon mécanique l’appréhension du monde, d’en comprendre chaque bout séparément en niant l’existence des liens, des interdépendances, de la dimension systémiques de la vie, des groupes, des écosystèmes. Cette appauvrissement de l’approche sensible et des intelligences complexes et entrelacées du monde est une des causes du carnage auquel nous sommes en train d’assister. La solitude, c’est un peu comme un bout de chaîne, un résultat. Et c’est devenu un problème de santé public. Mais dans ce mot, il y a aussi de la légèreté !!! du rêve, de la poésie !!

il y a des idées de silence, de paix, de qualité d’attention. On dirait que la solitude ce serait un fleuve, des fois tout lisse et stagnant, des fois archi tumultueux et dangereux, avec des rives sexy ou mystérieuses et des fois pas de rives alors qu’on aimerait bien accoster. Allons y voguer…

Ce mois-ci, on tricote autour de cette période intense qu'est l'adolescence, entre l'enfance et l'âge des responsabilités. Les ados n'ont as voulu causer à notre micro mais vous entendrez des chroniques culturelles, des lectures, des anecdotes, des rires, des histoires de santé mentale et de santé sexuelle et un blind test sur des séries des années 90.

Pour ce mois de mars, on a eu envie de parler d’un sujet intime, omniprésent, tabou, politique, nécessaire: la mort. Nous sommes chacune parties dans un voyage personnel sur ce que nous fait la mort, nos mort.e.s, nos liens avec elleux dans nos vies. Entre interview, chansons, textes intimes et coups de gueule, on vous murmure des réalités qui nous touchent.

Chez les noctules, animal nocturne, grégaire et il faut bien le dire un peu en marge du monde, on aime bien quand même parfois ouvrir notre grotte à nos ami.e.s, à des invité.e.s et partager ce petit studio caliente-caliente. C’est pas toujours l’ambiance qu’est latina, parce que c’est souvent nos cerveaux qu’on fait chauffer dans l’émission. Et vu que je (Jojo) suis un poil novice dans le game dans lequel on va se plonger pendant une heure trente, je vais plutôt vous dire qu’on avait envie d’ouvrir encore le studio, après la boom du printemps, et qu’on entende d’autres voix dans les micros. Alors, tenez vous bien, on est parties pour une émission spéciale Hip-Hop, dans laquelle on accueille Brize, Floral, Marie, Txiko, Nina, Anaïs et Céline aux platines, et on entendra des invités en live et en freestyle, des sons d’artistes qu’on a pas pu inviter mais qui nous touchent et une interview exclusive d’Eesah Yasuke!

On a voulu vous préparer une petite internationale pour ce mois de novembre, aller récolter des récits d’ami.x.e.s qui habitent ailleurs sur notre planète. Finalement, on a pu avoir qu’un seul de ces témoignages, pour cette fois. Peut être que ce sera l’occas’ de faire en plusieurs fois ces émissions un peu spéciales. On va donc écouter Georgie, une personne qu’on a eu la chance de croiser et de pouvoir enregistrer sur un balcon , quelque part à Oriol en Royans, le 2o ctobre dernier.

Et finalement, comme elle nous parle d’histoire de colonisation, de lutte décoloniales, et de statues, on reviendra un peu plus en france pour continuer de tirer le fil des luttes décoloniales.

Ongles, griffes, ce matin on parle de ces petits bouts de nos corps. On dit que l’ongle c’est un phanère, visible, fabriqué par notre peau, comme les cheveux, les poils. Utile pour griffer, se défendre, se protéger. Cette émission est dédiée aux pangolins, ces petits mammifères tout mignons recouverts d’écailles composées de kératine. On va causer sorcellerie, nail art, rapport intime à nos ongles et utilité dans le travail et on fera un détour par la question de l’antisémitisme et les assignations de genre, parce que les ongles nous en disent beaucoup.

On lâche rien, jusqu’au bout des griffes.

Voilà la fiction bête dont on vous avait parlé.

Et puis, parce que la réalité est souvent plus folle que la fiction mais aussi plus triste, on avait envie de partager quelques histoires de racisme de cet été. Ça fout le seum mais ça donne aussi envie de continuer à parler à ses voisin.e.s et à aller dans la rue pour faire entendre comment on veut que ça marche.

À la base, on avait prévu de faire une fiction un peu débile pour ce mois de juillet, ce qui aurait été beaucoup plus léger, mais voilà, l’actualité politique nous a secouées et c ‘était dur d’envisager ne rien faire à ce propos. Alors, on a décidé de faire une émission antifasciste. On commence donc par vous envoyer plein de forces à vous toustes, pour trouver comment continuer à être généreuses, résistantes, libres, empathiques, joyeuses, ensemble, malgré les paroles et les comportements qui déshumanisent et objetisent, qui blessent, rabaissent et stigmatisent, attaquent la dignité humaine et détruisent la vie.

Un petits patchwork, entre histoires, petits décryptages, témoignages, poèmes, extrait d’entretiens avec Samah Jabr, une psychiatre et psychothérapeute palestinienne.

On va donc parler, entre autre, de l’histoire économique et démographique de notre petit coin de vie. D’ailleurs, nous aussi on vient d’ailleurs. D’où ça vient, les dénominations extrême gauche et extrême droite. On va aussi parler de comment prendre soin de nous tout en luttant contre l’extrême droite, sa xénophobie, son racisme, son sexisme et son homophobie.

Entre autre …

vous avez peut-être remarqué : dans l’éclat des Noctules, il nous est souvent arrivé de parler de science – on aime comme parfois, la science rouvre le monde, réinterroge des endroits de certitudes, et/ou soutient des voix minorisées…

mais la science, c’est parfois utilisé de manière dogmatique, pour faire taire les doutes et résistances face à la technocratie et du capitalisme…

la science, historiquement, c’est un rapport au réel dans lequel les femmes, les enfants, les indigènes, les racisé.e.s, les déviant.e.s sont réputé.e.s irrationnel.le.s, plutôt objets à étudier que sujets connaissants…

alors on a décidé d’aborder le sujet de manière un peu frontale.

aussi parce que la science et ses dérivés (techniques, expertises) sont omniprésente dans notre monde. Vues bien souvent comme des vérité indépassables – il y a même des gens pour considérer que toute connaissance ne peut être atteinte que par les sciences, et qui attendent d’elles la solution des problèmes humains. c’est ce qu’on appelle le scientisme.