Céline et Jojo aux micros, Gaëlle aux manettes pour une nouvelle émission féministe, radicale, tendre et joyeuse.

Assises sur le mur, nous regardons l’horizon, nous contemplons les murs de la ville qui se dressent comme des remparts entre les mondes, entre les gens, entre les choses, qui font échos aux murs façonnés comme des forteresses à l’intérieur de nous. Comme les flics, parfois les murs sont dans nos têtes, parfois dans nos cœurs. Et puis dans le monde, les murs emprisonnent, créent des frontières absurdes, enferment certains/certaines. Assignées meuf à la naissance, domestiquées à l’intérieur sans pouvoir parfois aspirer à naviguer à l’extérieur, l’étendue des possibles semble emmuré dans un périmètre trop étroit, comme la fille à la fenêtre, bien loin de la nécessaire chambre à soi.

Et puis les murs parlent, les murs hurlent la colère, la rage et l’espoir. Des murmures taggés, collés, graffés, nos mots comme des cris pour que nos existences s’étalent. C’est pas nouveau, des journaux muraux s’étalaient déjà sur les murs des universités en 68 et continuent de le faire dans certaines de nos villes pour dénoncer les frontières et les prisons. On aurait pu entendre aussi celles qui sont bien plus mûres que nous, que la vie à fait mûrir à coup d’expériences, d’obstacles et de rencontres, ou encore celles qui cuisinent des fruits mûrs ou qui ont des super coins à mûres.

Quoi qu’il en soit, les murs nous fascinent et nous habitent autant que nous les habitons.

On retrouve ce mois-ci Céline,Txiko et Annajin pour une nouvelle année d’émissions féministes, radicales, tendres et joyeuses, avec au programme :

poésie des états d’être attentives et attentifs au monde,

poésie, des mots écrits, des paroles, des silences

poésie, des liens entre ce qui n’en a pas au premier abord

On part à l’écoute de poétesses, en rencontrer certaines, se poser la question de, qu’est ce que c’est en fait, la poésie? Comment ça peut nous nourrir, être un fil, une ressource, un super pouvoir, une bombe, un geste, un mouvement, et comme elle peut rendre la vie habitable.

Ça faisait longtemps que ça nous taraudait comme thème, parce qu’on les connait bien et qu’on avait envie de parler d’eux : les flics intérieurs. Les flics intérieurs, c’est qui essaient de te convaincre que tu ne vaux rien. Ils sont parfois toute une brigade à te répéter des horreurs. C’est la bleuzaille intime qui te fait intérioriser des règles propres au groupe auquel tu as choisi d’appartenir. C’est surtout lui qui te convainc parfois qu’on ne peut rien y faire, que ça ne sert à rien d’y penser, même à plusieurs et même bien organisées, qu’on ne l’obtiendra pas cette régularisation, cette augmentation, ce respect de tes droits…

Il a été bien nourri celui-là mais on peut l’arnaquer le flic intérieur, il n’est pas si malin !

Pour cette entrée dans l’automne, on part à l’aventure, à la découverte de l’inconnu, dans nos premières fois. La première fois nous élargie nos horizons, agrandie notre carte intérieure et peut opérer en nous des transformations profondes et discrètes.

Les premières fois nous plongent dans un état particulier, il y a les premières fois qui nous font sentir maladroites et celles qui nous donnent une force insoupçonnée. Partons à la découverte de nos premières fois!

Septembre c’est la rentrée…enfin..pour certain.e.s, c’est aussi le moment où on ouvre sa boîte aux lettres et on y découvre des cartes postales de vacances, des sons d’eau, des découvertes, des états d’âmes et des bonnes blagues!

Lectures de textes à plusieurs voix à écouter les pieds dans l’eau et la tête au frais, pour ce mois de juillet..et pour le reste de l’été!

La rivière, c’est un endroit particulier, si présentes dans le royans. C’est des éléments, des états sensoriels, c’est la fraîcheur tant recherchée, lieux de cultes paiens et lieux d’inspirations. Pour ce mois de juin, nous vous invitons à déambuler au fil de l’eau, de nos recherches historiques, à nos mouvements philosophiques et poétiques.

Des formes animales de l’art rupestre au robot TARS dans interstellar, en passant par notre référence aux noctules (sympathiques chauves souris), les non-humains sont fort présents dans nos vies et nos imaginaires.

Et pourtant… inhumain, impitoyable, féroce, cruel, dur, méchant, autoritaire, brutal, barbare, bestial, brute, … Si on en croit les contraires de l’adjectif humain, la place de non-humain, dans notre monde, c’est pas la bonne place… plutôt la place de ce qui est mauvais, de ce qu’il faut réformer, corriger, dresser, dompter, voire supprimer. A tel point que c’est une manière classique, pour court-circuiter toute empathie, de repousser son adversaire hors de l’humanité, hors du monde des sujets à écouter, des corps qui comptent. Alors ben heu… on a décidé de faire plutôt autrement, et de prêter attention à ces autres formes de vie/manières d’être, et à ce qui se joue (ou non) dans notre rapport à elles 🙂

Entre autres, on croisera dans cette émission :

Comme promis, voici une deuxième émission sur le thème central de l’univers : les histoires, les récits et les narrations. Après avoir constaté à quel point les histoires façonnent notre rapport au monde, on s’interroge aujourd’hui sur comment on tisse des récits qui nous donnent de l’air, nous font rêver et déconfinent nos vies étriquées par les narrations officielles. Mais aussi comment les histoires, toutes nos petites histoires, s’inscrivent dans la grande et disent le monde. Et comment on construit nos identités avec tout ça, en résistance aux pouvoirs hégémoniques.

Pour cette émission du mois de mars, on tente d’attraper tant bien que mal cette savonnette cosmique qu’est le Soin. A l’aide des mots des autres et des nôtres, on en cerne les contours, on plonge dans ces multiples facettes pour saisir en quoi prendre soin est un enjeu révolutionnaire et anticapitaliste de notre époque.