Pour ce mois de mars, on se parle de microbes, et pas n’importe lesquels… on a choisi de zoomer sur deux types de microbes : les bactéries, et les champignons.

Après cette émission vous ne serez plus vexé.e.s par la blague “c’est quoi la différence entre toi et une pizza?”

You are my star, tu shines bright like a diamond in the sky, je te regarde des étoiles plein les yeux, autant de doux murmures qu’on aime recevoir au creux de l’oreille…par carte postale ou par texto, ça marche aussi. En ce début d’année, on a envie que ça brille, on a envie de se sentir guidées par la bonne étoile parce que le chemin parfois nous perd, à moins que ce soit nous qui le perdions ? et puis, elles sont toujours au-dessus de nos têtes et éclairent nos vies, les étoiles peuplent nos ciels, nos nuits d’été et nos bivouacs à la belle. Parce qu’on avait envie d’un peu de frivolité pour faire contrepoids au chaos actuel, le cosmos contre le chaos en somme. Et bien entendu, on garde comme cap pour entamer cette nouvelle année, que la number one, notre star de chaque instant, celle qui a tant la classe qu’elle nous éblouit c’est d’abord nous-mêmes !

à l’approche des fêtes, plutôt que de faire comme si tout n’était que joie et simplicité, on vous a concocté émission sur les envers de la santé mentale et du confort relationnel.

Parce que la psychiatrisation des femmes, chelous du genre et autres minorisé.e.s (parfois majoritaires) est un grand classique pour les décrédibiliser. Mais, quelles que soient les étiquettes que la société nous colle ou non, on est plein à galérer avec ça. Et tabou et déni n’aident pas toujours. Notre hypothèse ici : donner forme, partager, ça permet de sortir du tabou, de la honte, et de la solitude dans laquelle parfois, à notre corps défendant, on s‘enferme.

TW : Parler de santé psy nous amène à parler de pensées suicidaires, de traumas, etc. On pense que c’est bien de pouvoir en (entendre) parler, mais on sait aussi que c’est pas toujours le moment. Prenez bien soin de vous à l’écoute.

On pensait que le look, ce serait léger pour commencer cette nouvelle saison des noctules. Le style, ça peut cacher ou révéler nos corps. Nos habits, c’est aussi une enveloppe, juste après la peau, tout contre soi. Habit, c’est habitation en plus petit. On aurait pu parler de réappropriation culturelle, ou comme le style peut être un acte politique. On a pu déplier seulement des petits bouts de ce vaste sujet, et notamment ce que le look fait au genre en faisant des petits détours surprises.

hé oui, peu de personnes connaissent ce blaze, sauf dans les milieux féministes culturés. Pourtant, on la redécouvre un peu plus ces dernières années. C’est une auteur, une militante féministe révolutionnaire,une théoricien littéraire, une chercheur qui a enseigné dans plusieurs universités aux états unis, une visionnaire même. Elle a vécu de 1935 à 2003 .Son truc, c’est de proposer une sorte d’utopie, un renversement de l’organisation sociale, en abolissant la définition genrée des personnes, de sortir des catégories binaires qui définissent des hommes et des femmes.  Elle dit que la notion de patriarcat ne pointe pas la racine de l’organisation des rapports sociaux, que c’est le contrat hétérosexuel qu’il faut dégommer pour s’affranchir d’une société basée sur les rapports de hiérarchie et de domination.

Dans son œuvre, y’a du drôle,du poétique, de l’épique même, et du plus technique. Beaucoup d’hommages lui sont rendu cette année à l’occasion d’anniversaires : 50eme de la publication du corps lesbien, 20ans de sa mort. Et il était temps, ses contributions radicales pour des existences plus libres changent le monde. Merci Monique Wittig.

Voilà, c’est notre côté réac qui ressort pour cette émission : on va vous parler de lettres. C’est réac parce que peu de personnes écrivent encore des lettres mais il y en a pour qui, le courrier, c’est comme le printemps en hiver. Officiellement, c’est le seul moyen de communiquer par écrit avec les personnes enfermées dans les prisons. Rien que pour ça, c’est hyper important! C’est aussi une manière d’envoyer de belles choses à nos ami.e.s sans attendre une réponse immédiate et c’est précieux. Les lettres, c’est aussi les factrices. Comme la lutte se situe bien du côté du travail en ce moment, qu’on l’aime ou qu’on le refuse, on va vous parler de lutte de travailleur.euse.s des PTT parce qu’à la fin c’est la lutte collective qui gagne, sisi!

Bon ok, on se la pète un peu avec ce titre pompeux, mais voilà, pour ce printemps, on décale. les fleurs, c’est pas fait pour faire joli figurez vous.

Entre ce qu’on y projette, ce qu’elles révèlent de la folie avide et égocentrée des humains, le mystère qui fait qu’on les trouve si belles, mais aussi leur rôle parmi les autres vivants de la terre depuis des centaines de millions d’années, y’en aurait des choses à dire. Succès éclatant de l’évolution, ces bouts de corps flamboyants nous emmènent butiner des réflexions printanières.

Bichonnons nous, envoyons des fleurs, et, si on peut, passons du temps avec ces Autres, histoire de se rappeler que la vie n’est pas qu’une histoire d’ humanités, loin de là.

Voilà, c’est le printemps, enfin presque. Bientôt on courra dans les champs en s’inquiétant de l’eau qui ne tombe toujours pas mais pour le moment, on a bien le temps de rester calé.e.s au chaud, avec un bon livre.

Comme on ne sait pas choisir, on a tout mis mais que le meilleur : une somptueuse BD, de pénétrants textes lus par leur.e.s auteur.e.s, de la réjouissante théorie, et même un magnifique texte érotique. Les mots dits par toutes ces voix amies, c’est de la force qu’on vous envoie !

Dans cette émission, si vous avez pas eu le temps de noter, il y a des extraits de :

Sophie Divry, Trois fois la fin du monde

Roü, Lettre au corps

Joan Nestle, Fem

Pépé, Les cracheurs et l’anorexie

Virginie Despentes, Cher connard

Julie Delporte, Corps vivante

Jackie Wang, Capitalisme carcéral

et en zic :

Tash sultana, synergy

Syd, all about me

miss keta, una dona che conta

et des extraits de Amami, Ivory

Céline et Jojo aux micros, Gaëlle aux manettes pour une nouvelle émission féministe, radicale, tendre et joyeuse.

Assises sur le mur, nous regardons l’horizon, nous contemplons les murs de la ville qui se dressent comme des remparts entre les mondes, entre les gens, entre les choses, qui font échos aux murs façonnés comme des forteresses à l’intérieur de nous. Comme les flics, parfois les murs sont dans nos têtes, parfois dans nos cœurs. Et puis dans le monde, les murs emprisonnent, créent des frontières absurdes, enferment certains/certaines. Assignées meuf à la naissance, domestiquées à l’intérieur sans pouvoir parfois aspirer à naviguer à l’extérieur, l’étendue des possibles semble emmuré dans un périmètre trop étroit, comme la fille à la fenêtre, bien loin de la nécessaire chambre à soi.

Et puis les murs parlent, les murs hurlent la colère, la rage et l’espoir. Des murmures taggés, collés, graffés, nos mots comme des cris pour que nos existences s’étalent. C’est pas nouveau, des journaux muraux s’étalaient déjà sur les murs des universités en 68 et continuent de le faire dans certaines de nos villes pour dénoncer les frontières et les prisons. On aurait pu entendre aussi celles qui sont bien plus mûres que nous, que la vie à fait mûrir à coup d’expériences, d’obstacles et de rencontres, ou encore celles qui cuisinent des fruits mûrs ou qui ont des super coins à mûres.

Quoi qu’il en soit, les murs nous fascinent et nous habitent autant que nous les habitons.

On retrouve ce mois-ci Céline,Txiko et Annajin pour une nouvelle année d’émissions féministes, radicales, tendres et joyeuses, avec au programme :

poésie des états d’être attentives et attentifs au monde,

poésie, des mots écrits, des paroles, des silences

poésie, des liens entre ce qui n’en a pas au premier abord

On part à l’écoute de poétesses, en rencontrer certaines, se poser la question de, qu’est ce que c’est en fait, la poésie? Comment ça peut nous nourrir, être un fil, une ressource, un super pouvoir, une bombe, un geste, un mouvement, et comme elle peut rendre la vie habitable.