Emmanuel Macron déclarait au Collège des Bernardins l’année dernière qu’il fallait « réparer le lien entre l’Eglise et l’Etat ». Alors que l’entrée dans la modernité occidentale semblait avoir amorcé une séparation entre ces deux corps, dont la loi de 1905 a marqué le paroxysme, le religieux, que l’on pensait avoir relégué à la sphère privée, semble faire un retour fracassant dans l’environnement politique et étatique. L’homme moderne a-t-il réellement complété son changement de statut, de sujet de Dieu à sujet de l’Etat ?