Pour l'épisode d'aujourd'hui, place à l'imaginaire : des grosses bébêtes assez

Toujours plus pointu, Backlog Bazar ne s'attaque rien de moins qu'un gros UBI-game de derrière les fagots, le représentant le plus apprécié des fans d'hommes à capuche et de base jump, le à-ne-plus-présenter Assassin's Creed Origins, qui d'une manière plus freudienne qu'on ne le penserait à première vue questionne ses origines à coups d'invocation de Dieux a tête d'animaux dans le désert et de petites recettes RPGs tout au moins aussi éculées, et à n'en pas douter aussi efficaces. Derrière ces tempêtes de virilité hollywoodienne cachant mal son monomythe californo-viennois-montréalais ingurgité à la va comme j'te pousse, Simon le wokiste pourra-t-il gouter le miel de ces loukoums de stats et de tours érigées phalliquement sous le soleil de Cléopâtre qui pourtant ne demandent rien d'autre qu'à être aime pour ce qu'ils sont, et non ce que l'on pense d'eux, mais n'est-ce pas notre paradoxe à tous ?

La comparaison avec le premier jeu plus ico, plus "no-clast" du créateur dont-on-ne-prononce-plus-le-nom, et pourtant le portant si bien, Johnathan Blow, créera-t-il ce que l'on appelle dans le jargon un waou effect, entre d'un cote la massivité de la sainte A-Trinité assassine et de l'autre l'exigeante sécheresse et pourtant si voluptueuse générosité ludique quasi Joycienne du pastiche de notre Ulysse a nous, fan du jeu vidéo, le bien-aimé-et-moustachu Mario, qu'est Braid ? L'indépendance de ton, que l'on apprécie évidemment tout particulièrement ici a Backlog, demande-t-elle elle aussi ce qui, soyons honnête, au fond, hein, deux secondes, nous relie tous, je veux bien entendu dire l'amour avec trois grands A, ou se contente d'énigmatique puzzle alambiqué, tel d'interminable description ne semblant aller nulle part, voulant faire croire que l'on dit autre chose que ce qu'on dit, ce qui n'est le paradoxe que des hommes de peu ? Guillaume, qui fidèle a son habitude, finit ses jeux, lui, en pensera-t-il moins, ou, au contraire, en pensera-t-il plus ?

Le backlog subit de nouveaux remous lors de cet épisode de discorde, toujours courtoise bien entendu.

Héroïne d'une des licences phares du beat 'em up, la flamboyante Bayonetta questionne sur les limites très subjectives entre vulgarité et style.

Tandis que le  frêle mais ambitieux Inmost met à contribution notre patience face à une finition pas toujours à la hauteur de sa portée narrative.

Pour ce quatrième épisode, Guillaume fait ses devoirs vidéoludiques en rattrapant le classique parmi les classiques de Squaresoft : Final Fantasy 7, pierre angulaire du JRPG, voire du jeu video tout court, ou alors plus humblement des jeux avec des mâles musclés avec une grosse épée. Aeris et ses petites fleufleurs sauront-elles séduire l'adulte du XXIème siècle ?   

Quant a Simon le grognon, il a mis son groin dans South of a Circle, un futur grand ou petit jeu mobile du dévelopeur State of Play, symbole d'une tendance Netflixienne du jeu video actuel. A l'heure de la redéfinition des genres post-moderne que nous vivons, qui influence le plus l'autres, entre le géant de la série à bingewatcher et les indés en quête de reconnaissance ? Backlog Bazar mène l'enquête.

Pour ce troisième épisode, Simon découvre avec réticence l'étrange formule de Yakuza 7, réinvention sous forme de JRPG au tour par tour de la série mafieuse de Sega. Le profondeur de son histoire et la classe de ses cinématiques sont-elles des arguments suffisants pour surmonter son rythme étiré et son gameplay délivré au compte-goutte ?

Guillaume lui découvre Yoku's Island, un metroidvania hybride et original puisqu'inspiré du flipper. La relative confidentialité du titre peut questionner lorsqu'on détaille ses qualités inattaquables d'univers et de gameplay, qui n'en ont pourtant pas fait un must-have du jeu indé récent. 

Simon découvre Slay the Spire, le jeu de deck building à la sauce roguelike qui brille par l'intelligence des ses mécaniques et sa manière de les expliquer au joueur. Quel héritage laissera cependant ce jeu indé qui a connu un succès détonnant sans jamais être réellement cité comme l'un des jeux marquants de sa génération ?

Guillaume découvre Baldur's Gate, le classique immortel du CRPG, dont l'impact sur la manière dont se rêve le jeu PC se fait toujours sentir aujourd'hui. Fort de ses presque 25 ans d'âge, Baldur's Gate reste une pierre angulaire inévitable lorsqu'on retrace l'histoire de l'immersion dans le jeu vidéo.

Guillaume découvre Opus Magnum, le classique du studio Zachtronics qui a récemment annoncé la fin de ses activités. On y parle de la perfection du design de ce jeu de puzzle unique de Zach Barth. Opus Magnum est une machine à provoquer du plaisir de créer, d'échouer, de programmer et de jouer, qui illustre la philosophie bienveillante de toutes les productions du studio.

Simon découvre Bioshock Infinite, le jeu monstre de Ken Levine. Dans ce troisième épisode de la série des Bioshock, c'est la contradiction du gameplay et de l'univers qui saute aux yeux. Bioshock infinite est un jeu-fantasme, gonflé par les ambitions immenses de son créateur, très attendu par ses fans à sa sortie et issu d'une série primordiale dans l'histoire du medium. Le résultat est un FPS magnifique visuellement mais brouillon, torturé entre trop d'influences pour trouver sa propre voie.

ATTENTION - Episode pilote, on s'excuse pour la qualité de l'enregistrement sonore.

Guillaume découvre Tunic, la claque visuelle indé de ce début d'année. Le Zelda-like en vue isométrique partage beaucoup, entre la gestion de sa difficulté et son rapport à la nostalgie.

Simon découvre Norco, le vainqueur du tout premier Game Award du Tribeca Film Festival. Un point and click à la première personne qui nous emmène dans une Louisiane cyberpunk.