Share BetaSeries La Radio
Share to email
Share to Facebook
Share to X
Non, ce n’est pas Magnum, mais la série Hotel Cocaine qui se déroule à Miami dans les années 1970, au cœur du célèbre Mutiny Hotel, un lieu légendaire où se mêlaient trafiquants de drogue, célébrités, et agents de la DEA. Créée par Chris Brancato (Narcos), la série met en scène Roman Compte (joué par Danny Pino), un réfugié cubain et ancien combattant de la Baie des Cochons, qui gère le Mutiny tout en essayant de maintenir un fragile équilibre entre sa famille et les forces de l'ordre. Il est contraint par l'agent de la DEA, Zulio (Michael Chiklis), de trahir son frère Nestor Cabal (Yul Vasquez), l'un des trafiquants de drogue les plus notoires de la ville. La série arrive sur OCS dès le 1er octobre au rythme de deux épisodes par semaine et sera donc disponible sur myCanal.
Présentée en avant-première à Séries Mania, Danny Pinto et Michael Chiklis étaient présents pour parler de la série. Ces visages familiers qui ont rythmé le paysage télévisuel américain incarnent le duo phare : Roman Compte, un ancien combattant cubain de la Baie des Cochons qui est devenu le manager du célèbre Mutiny Hotel et l’agent Julio de la DEA aux méthodes douteuses. Au cœur du Mutiny, cet hôtel emblématique recréé pour la série, fréquenté par des célébrités, des trafiquants de drogue, et des criminels de haut vol, l’ambiance est électrique. Roman se trouve alors pris dans un dilemme moral : soit il aide la DEA à faire tomber son frère, soit il risque d’être poursuivi pour complicité, ce qui pourrait l’éloigner de sa fille bien-aimée. La série explore la tension croissante dans la vie de Roman à mesure qu’il plonge plus profondément dans le monde du crime organisé, tout en essayant de maintenir un semblant de normalité dans sa vie personnelle.
Vous pouvez écouter en version originale l’interview des deux acteurs.
Vous l'aurez compris, pour tous ceux à qui Narcos manque, branchez-vous sur OCS pour Hotel Cocaine à partir du 1er octobre.
Ils ont été Rocky Balboa, Terminator ou Lyon Gaultier. Et s’ils ont fait carrière au cinéma grâce à leurs muscles, ils ont trouvé, avec des séries comme Tulsa King, Fubar et Jean-Claude Van Johnson, des rôles leur permettant de montrer également leur facette comique. « Ils », ce sont Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger et Jean-Claude Van Damme et ce sont les héros aux gros bras de notre reco du week-end.
Fraîchement sorti de prison après 25 ans d'incarcération, l’ancien chef de la mafia new-yorkaise, Dwight Manfredi (Sylvester Stallone), dit « Le Général » est obligé de s’exiler à Tulsa afin de reconstruire un nouvel empire criminel. Une entreprise qui s’avère bien moins facile que prévue : pendant ces deux décennies passées derrière les barreaux, le monde a bien évolué et Dwight, considéré comme un « ancien » doit désormais aller chercher le respect qui lui était jadis conféré d’emblée. Surveillé de près par le FBI et la police locale, il va devoir faire preuve de délicatesse pour retrouver son statut de baron de la drogue tout en essayant de recruter une équipe qui ne s’est jamais réellement frotté à la criminalité. Créée par Taylor Sheridan (Yellowstone) Tulsa King est une série oscillant entre humour noir et violence brute, portée par un Sylvester Stallone en grande forme. Après une première saison qui avait été saluée aussi bien par la critique que le public, Tulsa King est revenu avec huit nouveaux épisodes à voir tous les dimanches sur Paramount+ jusqu’au 8 janvier 2025.
Luke Brenner est un brillant agent de la CIA qui a enfin décidé de prendre sa retraite. Son programme ? Passer du temps avec sa famille qu’il a trop négligée et reconquérir sa femme qui l’a quitté il y a 15 ans. Mais ses projets sont bousculés lorsqu’il est appelé pour une nouvelle mission particulièrement délicate. Une mission qui va se révéler être une grande surprise pour le héros puisqu’il va tomber nez à nez avec sa fille, elle aussi agent de la CIA. Après le choc initial, le duo décide de travailler ensemble, mais leur collaboration professionnelle va rapidement se transformer en règlement de compte familial. Avec Fubar, Arnold Schwarzenegger renoue avec l’humour, sur le petit écran cette fois, et fait montre d’une aise étonnante dans ce registre. À ses côtés, sa fille jouée par Monica Barbaro lui tient la dragée haute côté humour, en jouant un personnage multi-facette, tiraillé entre la nécessité d’accomplir une mission importante et le besoin d’explications d’une fille à son père. À sa sortie en mai 2023 sur Netflix, la série avait provoqué un véritable raz de marée. Et si aucune date n’a encore été confirmée pour découvrir les nouveaux épisodes, on sait que Carrie-Anne Moss (Trinity dans Matrix) rejoint le casting de la fiction.
Et si vous découvriez que Jean-Claude Van Damme n’était pas réellement une star de cinéma ? Qu’il était en réalité un agent secret se faisant passer pour un acteur mondialement connu afin de profiter des tournages pour mener à bien ses missions ? Si on vous disait que son vrai nom était Jean-Claude Van Johnson et qu’après des années d’inactivité, il avait décidé de reprendre du service ? Voilà le postulat étrange – mais qui sied parfaitement à Jean-Claude Van Damme – de la série du même nom. Si l’acteur belge n’est pas étranger à l’auto-dérision, il trouve dans cette fiction un rôle lui permettant de mêler des scènes d’action, dans lesquelles il excelle, à des situations de pure comédie. Sortie en 2016 sur Prime Video, Jean-Claude Van Johnson, la série, n’est pas allée plus loin que les six épisodes disponibles sur la plateforme de streaming.
Une reco du week-end qui va sans doute vous donner envie d'aller pousser des poids !
On vous en avait déjà parlé en mars lors du festival Séries Mania où Rematch était présentée en avant-première, la série internationale débarque enfin sur arte.tv. Rematch, c’est une histoire de parties d’échecs. Mais pas n’importe quelles parties, mais de celles jouées entre Gary Kasparov, le grand maître d’échecs russe considéré comme le meilleur joueur du monde, et la machine d’IBM Deep Blue. Ce fait divers avait défrayé la chronique dans les années 90 comme un match homme VS machine. On vous laisse découvrir le résultat en regardant la mini-série en six épisodes trépidante d’Arte qui va vous happer.
La première partie avait été remportée par Kasparov et IBM a donc demandé une revanche comme l’indique la bande-annonce. C’est sur cette revanche que va s’attarder la série où le fameux Kasparov est campé par Christian Cooke. Face à lui dans l’équipe d’IBM, on retrouvera Sarah Bolger en Helen Brock, la responsable de la recherche et du développement chez IBM qui a flairé le coup du siècle, ainsi que Orion Lee qui interprète PC le codeur de Deep Blue, et enfin Tom Austen en Paul Nelson qui apprendra l’échec à l’ordinateur. Tous sauf Helen sont de véritables personnes qui ont existé.
Cette production internationale mélangeant des créateurs canadiens avec un producteur français ayant tourné avec des acteurs anglais en Hongrie et au Canada reflète une qualité d’écriture et de réalisation tel un drame prestigieux. Les décors sont léchés et les acteurs jouent sans fausse note.
Après Le jeu de la dame, les échecs n’ont pas dit leur dernier mot, et clairement, une discipline qui ne semble pas être des plus effrénées, réussit à devenir le cœur de séries à suspens. Rematch est à voir sur Arte.tv dès le 2 octobre.
Golden Globes et Emmy Awards aux États-Unis, BAFTA au Royaume-Uni : les récompenses attribuées aux séries existent dans de nombreux pays… sauf en France ! Pourquoi ? L’équipe d’ACS a essayé d’apporter une réponse à cette question épineuse ! Et pourtant, ces récompenses, décernées par les professionnels, permettent d’apporter une reconnaissance critique qui sert de véritable boost pour le titre en question ! Mon Petit Renne, par exemple, a été un succès d’audience incontestable pour Netflix, mais en remportant l’Emmy Awards 2024 de la meilleure mini-série, elle a obtenu un adoubement incontestable de la profession ! Malgré qu'elles semblent moins attendues au fil des années, les sériephiles attendent encore l'intronisation de leurs séries favorites.
Avis aux lecteurs de cet article : vous allez retrouver régulièrement le terme « excellente » pour désigner la série Derry Girls, disponible sur Netflix, mais sachez que quel que soit ce nombre, il sera toujours au-dessous de ce que mérite ce petit bijou télévisuel. L’intrigue de cette excellente fiction se déroule dans les années 90, dans une petite ville d’Irlande du Nord nommée Derry, alors que le conflit opposant catholiques et protestants approche de sa conclusion. Ces Derry Girls sont Erin (Saoirse-Monica Jackson), une ado plutôt bonne élève qui voit toutes ses velléités de rébellion tourner à l’échec. Elle est entourée de sa cousine Orla (Louisa Harland), un être éthéré qui ignore le sens du mot « filtre » quand il s’agit d’exprimer ses pensées, de Clare (Nicola Coughlan, avant son explosion internationale dans Bridgerton), studieuse et obéissante, de Michelle (Jamie-Lee O'Donnell), sans doute la plus délurée du groupe et de son cousin James (Dylan Llewellyn). Un garçon souvent défini comme « étrange » principalement parce qu’il est anglais, mais surtout, car il fréquente une école exclusivement de filles. Tout ce petit monde est entouré d’adultes très haut en couleur également entre sœur Michael (Siobhán McSweeney), la principale du lycée catholique à la répartie cinglante, la mère d’Erin très à cheval sur les principes et sa tante (la mère d’Orla) qui prouve combien l’expression « la pomme ne tombe jamais très loin de l’arbre » est vraie.
Créée et écrite par Lisa McGee qui s’est inspirée de sa propre vie, Derry Girls est une véritable pierre précieuse sérielle : magnifique à regarder, difficile à trouver. Pour ce qui est de ce dernier paramètre : il suffit d’allumer Netflix pour découvrir cette fiction qui nous plonge, dès la première scène, dans la ville de Derry. Ainsi, sur le rythme de Dream de The Cranberries en fond musical, Erin nous embarque dans son quotidien chaotique et déjanté d’adolescente de 16 ans à travers une narration déroulée avec un accent irlandais prononcé. Le ton est immédiatement donné : nous sommes bien en Irlande du Nord et le rire est offert, quasiment à chaque scène. Un véritable tour de force quand on sait que la série intègre le conflit Nord-irlandais à toutes ses intrigues. Et si la violence inhérente à cette guerre n’est jamais occultée, elle est constamment opposée à la joie et à l’innocence qui émanent de la vie du groupe d’adolescents. Une opposition toujours très émouvante, symbolisée parfaitement dans la dernière scène de la première saison.
Côté humour, l’excellente Derry Girls met en scène des situations toutes plus cocasses les unes que les autres avec notamment Mary (Tara Lynne O'Neill), la mère d’Erin qui préfère mettre en scène les ados comme les victimes d’un cambrioleur pyromane plutôt que d’avouer qu’ils ont mis le feu – involontairement - à la chambre d’une voisine. Ou le groupe qui essaie de se débarrasser de scones « particuliers » qui finissent par boucher les toilettes, le tout en étant à des funérailles. Derry Girls est drôle. De ce comique cocasse qui caractérise les habitants de petites villes qui se connaissent tous et rentrent les uns chez les autres sans frapper. De ce comique de résilience de personnes parfaitement conscientes de l’environnement belliqueux dans lequel ils évoluent, mais qui choisissent d’en rire pour ne pas en pleurer. Une série maîtrisée, parfaitement interprétée – mention spéciale pour Siobhán McSweeney qui joue une sœur Michael sarcastique et moderne et Nicola Coughlan qui incarne une Clare hystérique – et qui n’accuse aucune baisse de régime, aucune facilité scénaristique.
Les trois saisons de l’excellente Derry Girls, soit 19 épisodes, sont à retrouver sur Netflix.
Dans la nouvelle série très à la mode d’Apple TV+, la Maison Ledu est dépeinte comme une institution parisienne « au même titre que la tour Eiffel ». Emmenée par Vincent, un couturier mondialement connu, et Perle, son mannequin fétiche depuis plus de 25 ans, l’entreprise bascule dans le scandale suite à une vidéo virale dans laquelle Vincent tient des propos racistes. Quelques secondes, dix-sept exactement, qui mettent en péril l’histoire et le futur de la marque qui devient alors l’objet d’une lutte familiale acharnée où la jalousie et les ambitions individuelles vont entraver la nécessité de renouvellement dont aurait besoin la Maison pour survivre.
Côté pile : faste, beauté et luxe. Côté face : trahison, revanche et une volonté de conserver les traditions coûte que coûte dans un environnement en profonde mutation. La Maison, série d’Apple TV+ dont les deux premiers épisodes ont été dévoilés le 20 septembre, oscille entre ces deux perspectives. Un premier versant met en scène Vincent (Lambert Wilson) LE visage de la marque Ledu qui a su protéger et faire grandir l’héritage familial, épaulé par Perle Foster (Amira Casar), son égérie de toujours. Un second dépeint son frère Victor, joué par Pierre Deladonchamps, prêt à vendre ses parts de l'entreprise pour éviter le naufrage, et son neveu Robinson (Antoine Reinartz) qui rêve de renverser son oncle afin de reprendre les rênes de l’entreprise. Entre les deux : un nid de guêpes inextricable où s’affronte une vision classique de la haute couture, alimentée par un Vincent profondément mégalomane qui n’envisage absolument pas de laisser sa position, et par ricochet sa gloire, et une modernité inéluctable, représentée notamment par Paloma Castel (Zita Hanrot), qui pourrait sauver la Maison Ledu. Dans la veine – bien moindre – de Succession, la série française montre combien le fait d’avoir grandi dans une même sphère familiale, avec tout ce que cela entraîne de frustrations et d’injustice, peut donner naissance à la haine viscérale d’un proche. Un amour/haine qui trouve un écho également, à travers le personnage de Diane Rovel (incarnée par une Carole Bouquet impeccable de froideur) figure de proue d’une dynastie, elle aussi, liée au luxe, contemporaine de la Maison Ledu. Ainsi, lors d’une discussion avec Victor, elle avoue sans détour la rancœur toujours très actuelle qu’elle éprouve pour une famille qui l’a « toujours prise de haut ».
Au-delà de ce portrait d’une famille à couteaux tirés, La Maison se fait le porte-drapeau de nouvelles tendances qui ont longtemps été ignorées par un secteur fortement ancré dans un immobilisme, voir un traditionalisme, rassurant : puissance des réseaux sociaux, écologie, fin des entre-soi et ouverture à des talents de plus en plus précoces. Une série, à l’esthétique soignée, au goût raffiné qui fait honneur à la représentation de la mode française dans l’esprit collectif. Et pour entériner la volonté de respecter cette image d’Épinal, la fiction a fait appel à quelques guest de renom comme Olivier Rousteing, Mademoiselle Agnès ou encore Eva Herzigova.
La Maison se décline en 10 épisodes, dévoilés tous les vendredis de manière hebdomadaire jusqu’au 15 novembre sur Apple TV+.
Six épisodes de 40 minutes qui dressent avec un réalisme effrayant les dérives sociétales liées à certains services, certaines habitudes qui font désormais partie de notre quotidien, voici les prémices d’Enjoy ! une série à voir sur france.tv. Abel travaille pour une application de livraison de repas à domicile. Aucun facteur humain, mais un algorithme qui suit ses courses effectuées à vélo, lui offre des bonus financiers quand il travaille plus et le pénalise quand il prend trop de temps, même quand il se fait renverser par une voiture. Igor Capelli est un avocat au verbe haut qui abhorre l’ubérisation de la société et souhaite pallier la précarité des livreurs comme Abel en apparaissant dans une émission d’infos en continu qui contrôle en temps réel son audience et redirige les sujets quand ils sont peu populaires. Yasmine est stagiaire pour ce programme et n’hésite pas à jouer des coudes, quitte à défier les codes de la déontologie journalistique, afin d’obtenir le CDI promis par son chef. Son objectif ? « Changer les choses de l’intérieur ». Une galerie de personnages qui se bat pour lutter contre un système tentaculaire et vicieux, mais ô combien efficace.
Qui n’a jamais commandé un repas via une plateforme ? Qui ne s’est jamais laissé happer par un cycle d’infos en continu ? Des habitudes tellement ancrées dans notre quotidien que l’on ne réfléchit pas réellement aux mécanismes en coulisses. Et c’est justement ce qu’épingle Enjoy !, fiction disponible sur france.tv, tirée du nom de l’application de livraison de repas pour laquelle « travaille » le héros, Abel. Travaille entre guillemets puisque Enjoy ! est en réalité une application, une plateforme numérique qui fonctionne via un algorithme. Tout le monde peut postuler, mais personne n’est vraiment salarié. Certains s’en accommodent – en particulier ceux qui n’ont pas de papiers d’identité – d’autres n’ont pas le choix pour joindre les deux bouts. Le personnage joué par Jean-Désiré Augnet, récompensé pour sa prestation dans la série au Festival de la Fiction 2024 de La Rochelle, est dans ce dernier cas. Brillant étudiant, il aide sa mère, précaire, elle aussi, à payer un loyer qui ne cesse d’augmenter parce que le propriétaire réalise que louer ses appartements à la semaine lui rapporte beaucoup plus. Toute ressemblance avec une situation immobilière liée aux Jeux olympiques de Paris serait évidemment totalement voulue.
Mais alors qu’Enjoy ! aurait pu être une critique monolithique de ces nouveaux modèles économiques, la série propose à chaque fois un contrepoint particulièrement malin. Ainsi, lorsque Igor Capelli (Baptiste Carion-Weiss) un avocat idéaliste, qui lutte de tout son être contre un système qui perd en humanité, propose aux livreurs de l'appli d’organiser une action collective pour dénoncer leurs conditions de travail, il se heurte à un mur fait de guerres internes opposant les livreurs à vélo et ceux en scooter. Ce même Igor qui exècre les chaînes d’info en continu est persuadé de pouvoir changer la ligne éditoriale de Contre-Attaque, l’émission phare de H24 présenté par Paul Parsène (joué par Bruno Salomone) avec l’aide de Yass (Camille Moutawakil). Pourtant, là encore, leurs efforts vont rester vains, une recette gagnante – et financièrement lucrative – ne se change pas. Enjoy ! dénonce mais ne pointe pas un seul coupable, le système étant noyé sous d’épaisses nuances bien trop lourdes pour être réellement remuées.
Les six épisodes de 40 minutes d’Enjoy ! sont disponibles depuis le 20 septembre gratuitement sur france.tv.
Qui a dit que les dirigeants de ce monde devaient être nécessairement sérieux ? Certainement pas les séries de cette nouvelle recommandation qui ont réussi à insuffler de la comédie dans un genre souvent associé au drame. Jean-Pascal Zadi, Kate Winslet et Nils Othenin-Girard sont les héros de ce tour de force qui prouve que la politique peut aussi être drôle !
Après une altercation filmée avec Eric Andrei (Benoît Poelvoorde), maire de Bobigny, Stéphane Blé (Jean-Pascal Zadi, également créateur de la série) se retrouve candidat aux élections présidentielles, poussé par un directeur de campagne (interprété par Éric Judor) aux intentions troubles. Novice en politique et profond outsider, Stéphane se retrouve confronté à de nombreuses situations qu’il ne sait pas vraiment gérer, donnant ainsi lieu à une comédie surréaliste et furieuse. Lancée en janvier 2023 sur Netflix, En Place a immédiatement séduit aussi bien la critique que le public qui ont vu, là, une parodie intelligente des arcanes de la politique. La deuxième saison proposée depuis le 29 août 2024 – et qui voit Stéphane à la tête de l’État français – n’a entamé en rien l’engouement généré par cette fiction pour le moins originale. Une originalité transcendée par un casting vertigineux composé, outre les personnages principaux, de Marina Foïs dans le rôle d’une candidate écoféministe, de Panayotis Pascot qui incarne Jérôme, le conseiller d'Éric Andréi mais aussi de Fary, Raphaël Quenard (qui apparaissait dans la reco sur les séries médicales) et même Alain Chabat.
Europe centrale. Elena Vernham (Kate Winslet) est une chancelière autoritaire et excentrique, convaincue que le palais dans lequel elle et ses équipes vivent est infesté de moisissures. Obsédée par sa santé et obnubilée par l’idée que ces champignons causeront sa mort, elle se tourne vers un soldat mystérieux, joué par Matthias Schoenaerts, afin de mesurer la qualité de l’air. Mais leur relation, de plus en plus intime, va causer du trouble au sein de son mariage avec Nicholas, incarné par Guillaume Gallienne, et peser sur ses décisions politiques. Le Régime est une mini-série HBO, disponible sur Max en France, lorgnant avec succès du côté de la satire politique. Avec son interprétation outrageusement exagérée d’une dirigeante bien trop excentrique pour régner sur un pays, Kate Winslet parvient à conférer à son personnage une facette comique rare pour ce genre de série. Là encore, la fiction déclinée en 6 épisodes réunit un casting international de haut vol en embarquant également Hugh Grant et Martha Plimpton.
Dans une France où la monarchie absolue n’a jamais été abolie, un événement cataclysmique vient secouer le royaume : un accident d'avion emporte l'intégralité de famille royale. Alors que le pays est en deuil, un secret enfoui depuis des années refait surface. Samia (Nadia Roz), une enseignante d'origine marocaine, apprend que son fils, Cédric (Nils Othenin-Girard), né d'une liaison avec le défunt Prince-Héritier Baudoin, est le légitime héritier du trône. Ce jeune homme de 16 ans, loin des fastes de la cour et des enjeux de pouvoir, se retrouve propulsé à la tête de la France, sous le nom de Louis XXVIII. Uchronie particulièrement jouissive, Louis 28 est une comédie tendre, certes, mais qui n’hésite pas à apporter de vraies réflexions sur la manière dont est désormais traitée l’information, sur le populisme, mais aussi sur des sujets comme l’homosexualité ou l’avortement. Un équilibre subtilement conservé durant les dix épisodes que dure la série, disponible sur france.tv slash.
Trois séries qui ont toutes de quoi nous réconcilier avec la politique !
« Down down the witches’ road… » ces quelques paroles pourraient bien vous rester en tête en regardant les premiers épisodes de Agatha All Along (après une excellente campagne marketing autour de multiples changements de noms), la dernière série Marvel Television en date. Comme son titre l’indique, elle remet en vedette le personnage d’Agatha Harkness sous les traits de Kathryn Hahn. Depuis WandaVision, très peu de temps s’est écoulé, à peine quelques mois, et Agatha ne s’en est pas vraiment remise… Mais grâce à un jeune adolescent (Joe Locke) qui rentre dans sa vie et qui n’a qu’un seul objectif : parcourir la Route des sorcières, un chemin mythique semé d’embûches qui permettrait à n’importe quelle sorcière d’exaucer ses voeux, elle va sortir de sa torpeur pour se reprendre en main et récupérer ses pouvoirs. C’est parti pour un road trip avec des sorcières aussi caractérielles que notre héroïne, et qui vont devoir se supporter les unes les autres pour arriver à leurs fins. Agatha All Along arrive sur Disney+ ce 19 septembre avec ses huit épisodes chapeautés par Jac Schaeffer qui était également derrière WandaVision. Profitez pour vous abonner ou pour réabonner entre le 12 et le 27 septembre pour bénéficier de l'offre Disney+ Standard avec pub pour 1,99€ pendant 1 mois. Après un mois, sauf s'il est résilié avant, l'abonnement sera automatiquement renouvelé au tarif Standard avec pub mensuel alors en vigueur (5,99 €/mois).
Le premier épisode d’Agatha All Along explore les codes du polar dans une petite bourgade, avec des petits indices qui font en sorte de rendre l’atmosphère étrange, afin qu’Agatha se rende compte que sa situation n’est pas normale… Le début permet de faire un clin d’œil à Westview et ses habitants qu’on a découverts dans WandaVision mais c’est véritablement dans l’épisode suivant que tout commence. Par la suite, des ambiances aussi différentes que colorées rythmeront cette saison, non sans rappeler WandaVision qui jouait avec les codes des différentes époques des sitcoms. Si Agatha est toujours aussi affirmée, d’autres sorcières aux caractères opposés vont compléter son sabbat afin de lui permettre d’atteindre la fin de la Route des sorcières. Que ce soit Rio Vidal (Aubrey Plaza) qu’on découvre comme ennemie d’Agatha avec qui elle partage un passé, ou encore la voyante Lilia Calderu (Patti LuPone), en passant par Jennifer Kale (Sasheer Zamata) experte en potions, sans oublier Alice Wu-Gulliver (Ali Ahh) la fille de la sorcière qui a déjà marché sur cette Route, chacune cache une erreur que l’aboutissement de cette quête pourrait réparer. Et d’ailleurs, la Route va leur imposer des défis personnels, dans un décor fait sur mesure pour chacune, dont les sorcières devront triompher afin d’attendre la fin de la Route Un groupe entièrement composé de femmes de tous âges et d’un jeune adolescent queer vont entreprendre une tâche réputée comme mortelle avec plein de références à la figure de sorcière.
Petit point sur les rumeurs qui courraient avant la sortie de la série : non Agatha All Along n’a rien d’une comédie musicale, mais oui, il y a quelques moments musicaux où La Ballade du chemin des sorcières joue un rôle primordial. En effet, pour ouvrir la porte qui mène à la route, une chanson en est la clé et continue de servir comme pivot. Imaginée par les compositeurs de La reine des neiges, cette chanson pourrait bien vous rester en tête telle une incantation tellement elle est prenante.
Un autre mystère plane tout le long de cette saison, l’identité de l’Ado. Campé par le jeune Joe Locke qu’on a pu découvrir dans Heartstopper, où il incarne ici un adolescent qui a la main lourde sur l'eyeliner et qui est victime d’un sigile. Les sorcières ne peuvent ni connaître son nom ni son passé, alors qu’il rêve de gagner en puissance. Pour les plus connaisseurs du lore de Marvel, certains se douteront de sa véritable identité, mais pour les néophytes, la suite s’avérera très intéressante…
Des femmes prêtes à tout, des costumes flamboyants, une musique enivrante, que demander de plus à une série de divertissement ? Agatha All Along remplit toutes les cases de fun, d’effets spéciaux, de personnages captivants, et pourrait vous charmer également. À découvrir d’urgence dès le 19 septembre sur Disney+. C'est également le moment de rattraper la saison 4 d'Only Murders in the Building tout en profitant de l'offre pour un mois à 1,99€ !
Le 19 septembre sur arte.tv débarque un objet fictionnel pas tout à fait identifié mettant en scène Adam Vollmann, un journaliste qui retourne à Guerches-sur-Isoire où il a passé son adolescence, enfin d’enquêter sur le meurtre d’une lycéenne, Lola Montes. Au-delà de l’affaire qui met la petite ville sur le devant de la scène, ce qui intéresse Adam, c’est le nom du principal suspect : Axel Challe, un ancien amour adolescent qui lui a tendu la main alors qu’il subissait un harcèlement sévère à cause de son homosexualité. Ce retour aux sources ne va pas tout à fait se passer comme prévu, puisque, très rapidement, le jeune homme va se heurter à la même violence qui l’avait poussé alors à partir. Les vieilles habitudes ont la vie dure pour le plus grand malheur d’Adam qui va remettre en question l’entièreté même de son existence.
Remonter le fil de sa propre adolescence n’est jamais chose facile, a fortiori quand celle-ci a été jalonnée de violence et de harcèlement. Pourtant, dans Le Monde n’existe pas, nouvelle série à voir sur Arte et arte.tv découverte au festival Séries Mania 2024 dont Betaseries était partenaire et également présente au festival de la fiction de La Rochelle cette année, Adam Vollmann (Niels Schneider) va faire fi de toutes ces considérations afin d’aider le seul rayon de soleil qui a éclairé cette période obscure de sa vie. Mais il va se heurter à l’atmosphère toujours aussi oppressante d’une ville qu’il hait de tout son être. Qui ment aux journalistes et feint de connaître Lola pour passer à la télévision et qui fait du zèle pour retrouver la trace du principal suspect et avoir ses quinze minutes de gloire. Même Dolorès (Anne Rotger), la mère de la victime, n’hésite pas à enjoliver la personnalité de sa fille afin de s’attirer la sympathie de l’opinion publique. Le but ? Sortir de l’apathie quotidienne qui les assomme, de l’ennui de vivre dans une ville dans laquelle jamais rien ne se passe. Et c’est sans doute cet ennui, ou l’une de ses corollaires, l’étroitesse d’esprit, qui poussait un trio de jeunes de son lycée à harceler Adam. Une violence psychologique – et physique – dont les stigmates sont encore bien présents chez le héros. D’ailleurs, lorsque ces mêmes personnes reviennent à la charge alors qu’Adam poursuit son enquête pour innocenter Axel, il prend une revanche plutôt savoureuse en leur affligeant une raclée qu’il rêvait de leur donner !
Le Monde n’existe pas surprend. Le Monde n’existe pas déroute. Ne serait-ce que par son titre. Ce que vit Adam, ce qu’il pense – retranscrit en images dans la série – pourrait-il être le seul fruit de son imagination ? Est-ce que cette réalité qui voudrait qu’il ait fui Guerches-sur-Isoire existe-t-elle vraiment ? A-t-il rêvé le meurtre de Lola ? Des questionnements, naissant au fur et à mesure des quatre épisodes de cette mini-série, qui vont faire vaciller les certitudes des téléspectateurs, laissés sans d’autres choix que de remettre en cause les prémices mêmes de la série. Une décision scénaristique ambitieuse, mais ambivalente, qui bouscule, sans doute trop, les schémas traditionnels de fictions. Une série taiseuse qui montre sans indulgence les conséquences d’une vie passée dans un microcosme violent pour certains, mais rassurant pour d’autres, et des échappatoires parfois malsaines pour s’en extirper.
Le Monde n’existe pas se décline en 4 chapitres de 45 min à retrouver sur arte.tv dès le 19 septembre et sur Arte le 26 septembre pour une soirée entièrement dédiée à la série.
The podcast currently has 1,068 episodes available.
67 Listeners