Pourquoi a-t-on tant de mal à changer, même quand c’est clairement mieux pour nous ? Dans cet épisode, on plonge dans la découverte de deux biais cognitifs bien documentés en Sciences cognitives : le biais de statu quo et l’aversion à la perte. Notre cerveau joue en effet contre nous, nous poussant souvent à rester dans notre zone de confort. Cela a forcément un impact considérable sur nos décisions individuelles et collectives et sur les dynamiques de changement !

“Le biais de statu quo, c’est notre tendance à préférer l’état actuel des choses et à ne pas aimer le changement. Pour l’illustrer en une phrase : je sais ce que je perds, je ne sais pas ce que je gagne. C’est une grande résistance au changement, même lorsque des alternatives meilleures sont disponibles.”

“Un exemple de ce biais : le président sortant est souvent présent au second tour voire réélu. Une des raisons derrière celà, c’est que l’on sait à quoi s’attendre.”

“Notre cerveau est paresseux et reste souvent fidèle à un confort cérébral.”

“L'aversion à la perte est un phénomène profondément ancré dans notre psychologie et même notre neurobiologie, qui correspond à la peur fondamentale de perdre quelque chose, dont l’origine est adaptative.”

Une émission en partenariat avec Cognidia, présentée par Sarah Perez

Biais cognitifs : comprendre nos résistances face au changement global - La dissonance cognitive 

La dissonance cognitive, c'est un peu comme un combat intérieur permanent entre ce qu'on sait qu'on devrait faire face au changement global et ce qu'on fait réellement. Comprendre les bouleversements systémiques qui nous attendent, mais continuer à vivre comme si de rien n'était. Résultat ? Un malaise intérieur que notre cerveau tente de justifier par tous les moyens. Grâce aux sciences cognitives, décortiquons ces mécanismes de défense mentale qui nous empêchent de nous adapter aux changements de notre époque.

“La dissonance est une tension entre nos valeurs morales et nos actions, que notre cerveau tente de justifier par tous les moyens.” 

“On met en place des stratégies pour éviter à tout prix ce sentiment très désagréable. Il y a plusieurs options : changer son comportement, modifier sa valeur, ou encore, et on choisit celle-ci le plus souvent, mettre en place des stratégies psychologiques de justification pour limiter son inconfort.”

“Un exemple concret de dissonance cognitive, c’est le paradoxe de la viande : je n’aime pas faire du mal aux animaux, mais je mange de la viande. Plusieurs choix : ne plus manger de viande, se persuader que l’animal que nous consommons ne souffre pas, ou atténuer notre dissonance en n’allant pas s’informer sur le sujet.”

Une émission présentée par Sarah Perez (Cognidia).

Être acteur de sa vie, c'est prendre des décisions, raisonner, penser, évaluer...et pour cela, nous utilisons notre cerveau ! Alors décryptons comment. Ce sont nos systèmes de raisonnement qui prennent le dessus mais attention, ils ne sont pas toujours très fiables...et cela nous amène parfois à ne pas prendre les bonnes décisions ou à ne pas avoir une réflexion très rationnelle ! Et ces erreurs de jugement peuvent être à l'origine de nombreuses erreurs dans nos choix de tous les jours ou dans notre façon de percevoir le monde. 

Une émission présentée par Sarah Perez (Cognidia). 

“L’objet d’étude des sciences cognitives est le comportement humain, la façon dont le cerveau fonctionne. Et pour celà on mobilise différentes disciplines.”

“Notre cerveau est le filtre de toutes les informations extérieures : on n’accède jamais directement à la réalité.”

“Olivier Houdé identifie 3 systèmes de raisonnement : intuitif, réfléchi et d’inhibition.”

“Notre système de raisonnement a des failles : les biais cognitifs. Ce sont des schémas de pensée trompeurs qui court-circuitent notre rationalité de manière inconsciente.” 

“Le plus connu des biais est le biais de confirmation : une tendance à aller chercher les informations qui confirment nos croyances et opinions de base.”