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Or
De toute évidence, un récit largement diffusé et accepté cimente une civilisation. L'idée n'est pas ici d'en juger le bienfondé, ni de prétendre qu'on pourrait l'éviter, mais d'en comprendre la puissance. Depuis des millénaires, les grands récits mythologiques et économiques façonnent le comportement de millions d'êtres humains jusque dans leur intimité.
La puissance du récit peut réveiller un Homme pour prier la nuit, guider son régime alimentaire ou sa sexualité. Elle peut inverser le sens de la charité, des pauvres aux puissants, sans que ces derniers ne ressentent la moindre culpabilité. La puissance du récit peut pousser dans la résignation les agents économiques faibles à louer leur force de travail jusqu'à en mourir (les petites mains du capitalisme au XIXe siècle en Angleterre, ou les petites mains du capitalisme aujourd'hui partout dans le monde). Elle peut nous faire saliver devant un hamburger dégoulinant sous une canicule aggravée par la consommation de bœuf. La puissance du récit peut nous faire oublier que la plus grande contribution à la victoire contre le nazisme provient indiscutablement de l'URSS, et non des USA. Elle peut nous convaincre qu'Hiroshima était un mal nécessaire, que nous allons remplacer les abeilles disparues par des robots, mettre le Soleil dans une bouteille, renvoyer le CO2 sous terre et bien d'autres fantaisies de ce genre.
Lire l'article complet sur lapropriétédusage.com
De toute évidence, un récit largement diffusé et accepté cimente une civilisation. L'idée n'est pas ici d'en juger le bienfondé, ni de prétendre qu'on pourrait l'éviter, mais d'en comprendre la puissance. Depuis des millénaires, les grands récits mythologiques et économiques façonnent le comportement de millions d'êtres humains jusque dans leur intimité.
La puissance du récit peut réveiller un Homme pour prier la nuit, guider son régime alimentaire ou sa sexualité. Elle peut inverser le sens de la charité, des pauvres aux puissants, sans que ces derniers ne ressentent la moindre culpabilité. La puissance du récit peut pousser dans la résignation les agents économiques faibles à louer leur force de travail jusqu'à en mourir (les petites mains du capitalisme au XIXe siècle en Angleterre, ou les petites mains du capitalisme aujourd'hui partout dans le monde). Elle peut nous faire saliver devant un hamburger dégoulinant sous une canicule aggravée par la consommation de bœuf. La puissance du récit peut nous faire oublier que la plus grande contribution à la victoire contre le nazisme provient indiscutablement de l'URSS, et non des USA. Elle peut nous convaincre qu'Hiroshima était un mal nécessaire, que nous allons remplacer les abeilles disparues par des robots, mettre le Soleil dans une bouteille, renvoyer le CO2 sous terre et bien d'autres fantaisies de ce genre.
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