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Évangile du jeudi 23 octobre 2025 – 29e semaine du temps ordinaire
« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division » (Lc 12, 49-53)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Méditation - Bonté de feu
Un Dieu qui apporte le feu, la division et prédit le déchirement des familles! L’image de Jésus portant un agneau sur ses épaules ou lavant les pieds de ses disciples paraît se dissiper devant la dureté de la Parole de ce matin. Lorsque je méditais le passage de la semaine dernière qui écorchait tout autant; seule la résistance spirituelle à la dévastation du monde s’imposait à ma prière, à mon esprit, teintant mes mots de sens et de justesse. D’ailleurs, un peu plus loin dans l’Évangile de Luc, Jésus déclare : « Celui qui n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau pour en acheter une! (Lc22.36b) » Jésus refusera les deux épées apportées par les disciples comme il réprimandera Pierre d’avoir tenté de le secourir lors de son arrestation. Guérissant l’oreille coupée du serviteur du grand prêtre et laissant là les pots cassés de l’image de soi. Comme nous le rappelle Lytta Basset, « Tel est son chemin de vie, qui peut devenir le nôtre : aller jusqu’à la mort de l’image de soi. Accepter d’être pris et condamné pour ce qu’on n’est pas. (Paroles de feu, 2025, p. 96) ».
Goûter au feu du Christ, passer au creuset de la conversion, être allumé de foi : c’est laisser s’enflammer nos oripeaux sous l’impulsion de l’amour. Ce manteau défraîchi, ajusté à l’étroitesse et taille de notre enfant blessé. Cet enfant blessé, pourvu d’un reste de splendeur donnant désormais un aspect théâtral et parfois ridicule à l’adulte devenu. Cette armure de respectabilité fabriquée, cette sous-personnalité cousue d’enfance et de blessures, ces rôles que l’on porte comme autant d’accessoires qui déguisent l’identité profonde. Cette identité profonde, filiale à laquelle Jésus nous invite, c’est au tranchant du courage d’être qu’elle peut enfin se dénuder. C’est au discernement du non-mensonge et de la non-violence que l’image de soi s’étiole pour révéler le don unique que je suis, la parole vivante que j’incarne dans l’Unique Parole qu’est le Christ.
By Centre Le PèlerinÉvangile du jeudi 23 octobre 2025 – 29e semaine du temps ordinaire
« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division » (Lc 12, 49-53)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Méditation - Bonté de feu
Un Dieu qui apporte le feu, la division et prédit le déchirement des familles! L’image de Jésus portant un agneau sur ses épaules ou lavant les pieds de ses disciples paraît se dissiper devant la dureté de la Parole de ce matin. Lorsque je méditais le passage de la semaine dernière qui écorchait tout autant; seule la résistance spirituelle à la dévastation du monde s’imposait à ma prière, à mon esprit, teintant mes mots de sens et de justesse. D’ailleurs, un peu plus loin dans l’Évangile de Luc, Jésus déclare : « Celui qui n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau pour en acheter une! (Lc22.36b) » Jésus refusera les deux épées apportées par les disciples comme il réprimandera Pierre d’avoir tenté de le secourir lors de son arrestation. Guérissant l’oreille coupée du serviteur du grand prêtre et laissant là les pots cassés de l’image de soi. Comme nous le rappelle Lytta Basset, « Tel est son chemin de vie, qui peut devenir le nôtre : aller jusqu’à la mort de l’image de soi. Accepter d’être pris et condamné pour ce qu’on n’est pas. (Paroles de feu, 2025, p. 96) ».
Goûter au feu du Christ, passer au creuset de la conversion, être allumé de foi : c’est laisser s’enflammer nos oripeaux sous l’impulsion de l’amour. Ce manteau défraîchi, ajusté à l’étroitesse et taille de notre enfant blessé. Cet enfant blessé, pourvu d’un reste de splendeur donnant désormais un aspect théâtral et parfois ridicule à l’adulte devenu. Cette armure de respectabilité fabriquée, cette sous-personnalité cousue d’enfance et de blessures, ces rôles que l’on porte comme autant d’accessoires qui déguisent l’identité profonde. Cette identité profonde, filiale à laquelle Jésus nous invite, c’est au tranchant du courage d’être qu’elle peut enfin se dénuder. C’est au discernement du non-mensonge et de la non-violence que l’image de soi s’étiole pour révéler le don unique que je suis, la parole vivante que j’incarne dans l’Unique Parole qu’est le Christ.