" Mais d'où viennent les gouttes d'eau qui font déborder les verres ? "

Et si la colère c'était savoir gérer le hors soi pour ne pas se mettre hors de soi ?

Et si cette émotion était la plus intime et la plus extime, celle qui nous confronte le plus à l'éthique de nos liens, lien à nous même et lien à l'autre, aux autres ?

"J'étais en colère envers la vie que j'ai eu", " je devais être une petite fille modèle, fallait pas faire de bruit...", "ça monte, ça monte, ça monte et Piouf Pop Corn", " l'injustice que viennent subir les peuples pour des causes politiques", " Mais vous n'avez pas honte ?????" " On nettoie pas les gens !" " Aujourd'hui j'n'irai pas au bureau, j'donnerai pas la patte !"

La colère nous confronte à la part de nous qui sommeille, qui refuse, tapie là tout au creux , et demande à être réveillée, cette part de nous cachée, que l'on veut masquer au monde mais qui lorsqu'elle s'exprime réveille parfois l'effroi. 

L'effroi des ventres mous, des postures insipides, l'effroi des dominants avides d'asservir, l'effroi des âmes perdues et de leur vacuité, l'effroi des  bien pensants pétris de bons principes, l'effroi des assagis rassurés de mer d'huile, l'effroi des déserteurs qui ont fui la tranchée.

Elle est celle qui anime nombre de jugements, honte et humiliation, souvent lui sont associés...mais vous n'avez pas honte, d'autant la renier ? Allons enfants chéris, allez la rencontrer.

Elle est comme une sorcière, conteuse et guérisseuse, qu'on brûle sur le bûcher, conscients de sa puissance libératrice. La colère est la mère de notre liberté.

Merci à Kitzia, Alexandra, Mathieu, Olivia et Valentin pour vos cris du coeur!

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