Hors série estival sur le festival de Chalon dans la rue 2025. Nous avons choisi de nous pencher sur la notion d’Intervalles,ces brèches discrètes mais puissantes, où peut s’inventer autre chose. Et quoi de mieux que les arts de la rue,justement, pour explorer ces interstices ? Ils s’immiscent là oùon ne les attend pas, déplacent les regards, transforment les lieux, révèlent les silences, pour mieux faire entendre ce qui dérange, ce qui résiste, ce qui rêve aussi.

Au programme : Muchmuche Compagny, Cie Carna, Bside Compagny, Cie L’escarpée, Collectif Les femmes de l’ouest, Cie 100 issus, La Collective ces filles-là (table ronde sur la place des personnes racisées dans les arts de la rue).

Dans cette émission, nous nous intéressons à la place des femmes à la radio car celle-ci leur offre un espace qui leur permet de se faire entendre, au propre comme au figuré, dans un environnement sonore public largement masculin. Auditrices assidues depuis l’origine, elles ont pourtant contribué à façonner l’histoire de ce média. En effet, les femmes ont joué un rôle fondamental dans le développement général de la radio et les pratiques de radiodiffusion, qu’elles ont fortement influencés. Des premières speakerines aux fipettes en passant par les radios pirates féministes jusqu’aux podcasteuses, on est sur la même Longueur d’Ondes.
extrait : expression, Madame Inter, Allô Ménie, Kriss Graffiti, Radio Pleine Lune, Poubelle Night,
Musique : Blacklash de Calamine, Stickup de Kari Faux, The the Empty de Le tigre, Lunch de Billie Ellish.

Dans cette émission, nous nous intéressons à l’amitié qui est souvent une relation passée sous silence et peu valorisées dans nos sociétés occidentales.. Pourtant placer l’amitié au centre de toute relation peut être un mode de vie, un enjeu et relever du politique. Nos amitiés portent un potentiel d’émancipation et une possibilité d’embrasement voire une dimension contestataire. Adelphe, bestie, copine, frangine, pote, sista… on fait bande à part !
extrait : expression, Journal de Caroline B, Histoire de ma vie de George Sand, Baise moi de Virginie Despentes, Anne mes sœurs Anne de Lydie Salvayre.
Musique : La peur des filles de L’impératrice, Best Friend de Saweetie, Bandida de Badsista, Frangines d’Anne Sylvestre, Best Friend de Sofi Tukker.

Dans cette émission, nous nous intéressons à la correspondance amoureuse. Genre particulier, l'écriture épistolaire va vite s'avérer être le moyen privilégié de la déclaration d'amour et du transports amoureux. L'histoire particulière des lettres d'amour est à mettre en relation avec l'évolution des techniques mais aussi des mentalités . Des billets doux aux manuels d'écriture épistolaire, on vous fait découvrir l'Amour en toutes lettres.

Extrait : sommaire du Petit secrétaire des amants, Lettres portugaises traduites en français, lettre du marquis de Sade à Mademoiselle Collet, lettre 48 des Liaisons Dangereuses de Chaderlos de Laclos, lettre de Benjamin Constant à Juliette Récamier, Lettre d'Alfred de Musset à Georges Sand, A une dame turque Renée Vivien à Kérimé Turkhan Pacha, lettre d'Henri Miller et d'Anais Nin, Lettre de Jim Joyce à Nora Barnacle,

Musique :  Soko We Might Be Dead By Tomorrow,  Lena Deluxe Kill the King,  Lizzo, Cuz I love you

Nous poursuivons nos recherches sur l'histoire de l'obésité... car retracer l'histoire de la grossophobie c'est aussi remettre en question les normes culturelles qui déterminent bien trop souvent nos perceptions de nos corps et de ceux des autres. Dans ce second volet, nous allons nous pencher sur la mise en place du culte de la minceur jusqu'à l'établissement d'une société grossophobe.

extraits : expressions érotiques, Mme de Common de Balzac, L'avancée du ventre de Bertall, La silhouette en I de Proust, On ne nait pas grosse de Gabrielle Deydier, Hunger de Roxanne Gay, docu Mathilde.

musiques : Out of the Wilderness de The Como Mamas, Juice de Lizzo, Where the girl are de Gossip

illustration : photographie du 19e.

Dans cette émission nous nous intéressons à la figure de la sorcière... Qu'on lui prête un nez crochu, des pouvoirs maléfiques ou une sexualité débridée, la sorcière est un objet de répulsion et de fascination depuis des siècles. Personnage mythique et historique, littéraire et artistique, elle a traversé les époques sans jamais disparaître.  Dans ce premier volet " Celles qu'on désigne ", nous allons nous pencher sur l'aspect historique de la chasse aux sorcières-de la dénonciation aux persécutions, des interrogatoires aux procès-pour mieux souligner l'aspect politique de cette répression.

extraits : liste de termes désignant les sorcières, l'Evangile des Quenouilles, William Perkins-chasseur de bonnes femmes, Malleus Maleficarum, procès en sorcellerie, Moi Tituba Sorcière de Maryse Conde.

musiques : The good girl go to hell de Billie Eilish, La sorcière et l'Inquisiteur de Les Rita Mizouko, Burn the witch de Radiohead

illustration : 3 femmes et 3 loups d'Eugène Samuel

Dans cette émission, nous nous intéressons à la figure de l'adolescente, à la jeune fille. Il s'agit ici de saisir les multiples facettes d'une figure dont l'histoire est loin d'être linéaire et de s'interroger sur la construction d'identités sexuées dans l'imposition de normes sociales. De l'ingénue à la lolita en passant par la lolicon japonaise jusqu'aux mauvaises filles et aux récentes tenues républicaines...petite plongée dans le monde de l'éducation et de l'école pour mieux déconstruire la "fabrique des filles"

extraits : Manuel d'éducation à l'usage des petites filles de Pierre Loüys, Claudine à l'école de Colette, Mémoire de fille d'Annie Ernaux, Lolita de Vladimir Nabokov, Journal de L de Christophe Tison, La batarde de Violette Leduc, Teen Spirit de Virginie Despentes.

musiques : Filles d'aujourd'hui de Brigitte Fontaine, Lolita de Dream Wife, Girlz are from Vénus de O Sister, A girl like me de Desert Session, Kitana de Princesse Nokia, Doves in the wind de SZA.

Dans cette émission, nous nous intéressons à l'éros noir. Cet éros noir désigne un courant littéraire de l'histoire de l'érotisme et de la pornographie occidentale et s'articule autour des pratiques BDSM. Plutôt que de vous faire un catalogue de pratiques, nous nous sommes penchées sur sa visibilité dans l'histoire des sexualités et notamment dans la littérature érotique.  Du Marquis de Sade en passant par le Chevalier Masoh jusqu'au scandaleux Histoire d'O et le récent 50 nuances de Grey... on vous entraîne dans les méandres de l'éros noir.

illustration : Franz von Bayros-1907-1913

extraits : Psychopathia Sexualis de Richard von Krafft-Ebing, Salo de Pasolini, Juliette de Sade, Vénus à la fourrure de Masoh, Vénus érotica d'Anaïs Nin, Histoire d'O de Dominique Aury, Mionne d'Elizabeth Herrgott, Baise-moi de Virginie Despentes.

musiques : The Velvet underground-Venus in fur, Billie Eilish-You should see me in a crown, Magali Noël-Fais moi mal, Bad Poppies x Sleepy Brain-Betty Page, Sexy sushi-Le sex appeal de la policière

Dans cette émission, nous nous intéressons aux mauvais garçons, aux bad boys. Figure incontournable de nos imaginaires érotiques, le mauvais garçon cristallise de nombreux fantasmes dans nos sociétés occidentales. Des premiers Apaches des bas-fonds du 19e aux Peaky Blinders des années 20  en passant par les Blousons noirs et autres loubards des Trente Glorieuses jusqu'aux jeunes de quartiers, Causette de Boudoir déshabille le mauvais garçon !

Nous poursuivons nos recherches sur les sites et applications de rencontres. En effet, nous avons décidé de nous interroger sur comment les nouvelles technologies modifient ou non nos rapports à l'amour, à la drague,  au sexe. Dans un premier volet, nous sommes intéressées à la généalogie de ces sites et applications ainsi qu'à leurs modes d'organisations basés sur des logiques économiques (algorithmes). Dans ce second volet nous allons maintenant nous pencher sur les usages sociaux.