La Communauté des Invisibles

CDI En eaux troubles


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Si les plages et la mer vous manquent, n’ayez crainte : cela ne sera plus le cas d’ici quelques minutes ! En effet, nous plongeons aujourd’hui sur les traces des monstres marins !


Merci d’écouter La Communauté des Invisibles ! Mon nom est Joffrey Lebourg, enseignant, journaliste, podcasteur (j’ai également enregistré une série sur les mythologies du monde, Le Cercle des Dieux Disparus) et romancier aux quinze ouvrages, répartis entre quatre sagas.

Je vous invite à découvrir mes univers sur les sites www.les-sept-reliques.fr (pour tous les amateurs de quête épique à la recherche d’un renouveau du genre) ou www.chroniquesdunouveaumonde.fr (si votre fibre vous entraîne davantage vers une odyssée culturelle autour de la Terre, à la rencontre de ses peuples oubliés).


L’aspidochélon apparaît dans un bestiaire chrétien. Il s’agit d’une tortue gigantesque, au rythme de vie si lent que le sable s’accumule sur sa carapace et que les arbres y poussent. Ainsi, elle est souvent confondue avec une île. Mais si l’on allume un feu de camp sur son dos, la tortue-île replongera, emportant les matelots et leurs bateaux.

Ce même schéma se reproduit avec la lacovie, un poisson-île décrit plutôt au Proche-Orient, notamment dans les voyages de Sinbad le Marin. Par la suite, j’ai trouvé chez certains auteurs de fantasy des baleines-îles, des crabes-îles et des raies-îles.


Tirée de Pline l’Ancien, recyclée au Moyen-Âge mais oubliée de nos jours, la sarce est au mieux un très gros poisson ailé attaquant les navires, au pire un mélange chimérique de poisson avec un oiseau – voire un dragon ! La plupart des descriptions lui donnent un rostre, la rapprochant de l’espadon ou du requin-scie. Je suis parvenu à en placer une dans les Chroniques des Sang-Mêlé !


Enfin, il y a le serpent de mer, plus ou moins proche cousin du dragon, né de l’imagination trop fertile des cartographes médiévaux, d’après de vagues observations de marins. Un régalec, un tentacule de calmar, peut-être même une baleine ? La seule base mythologique est scandinave, avec le serpent Jörmungandr qui entourait le monde (plat) afin de retenir l’océan, dessinant l’horizon. En fantasy, on croise parfois la race des Jörmund, enfants du serpent-monde.


Les peuples très liés à la mer, en Océanie, ont de nombreux mythes de monstres aquatiques. Mais nous quitterions le folklore pour attaquer un grand volet sociétal et mythologique, donc je les délaisse pour le moment. Dans des mers bien plus froides, à en croire les légendes inuites, on peut cependant trouver l’akhlut. Une orque capable de se transformer en loup pour pourchasser les pêcheurs sur Terre, selon les plus rationnels. Ou l’affreux hybride de l’orque et du loup, pour les fantaisistes. J’ai aussi trouvé une version croisant un cachalot avec un renne !


Pour conclure avec la célébrité que tout le monde attend, je citerai le kraken, dont les marins scandinaves guettent les attaques. Inspiré par les calmars géants des profondeurs, celui-ci est d’une taille si colossale qu’il peut broyer n’importe quel navire dans ses tentacules. Une version démoniaque sert d’adversaire à Cordélia dans mon roman Le Grand Tournoi.

On le représente parfois comme une pieuvre, plutôt qu’un calmar. C’est une faute, à mon sens. D’autant qu’il possède son cousin poulpe : le lusca. Mesurant entre vingt-cinq et soixante mètres, baignant dans les eaux chaudes des Caraïbes, ce monstre se tapirait dans les trous bleus, des dolines sous-marines, en usant de camouflage. Toujours un bras sur le fond de l’eau, il se catapulte vers la surface quand une pirogue le surplombe…


Intro : All the works of Nature which adorn the World – Vista, Nightwish

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La Communauté des InvisiblesBy Joffrey LEBOURG