Merci d’écouter La Communauté des Invisibles ! Mon nom est Joffrey Lebourg, enseignant, journaliste, podcasteur (j’ai également enregistré une série sur les mythologies du monde, Le Cercle des Dieux Disparus) et romancier aux quinze ouvrages, répartis entre quatre sagas.
Je vous invite à découvrir mes univers sur les sites www.les-sept-reliques.fr (pour tous les amateurs de quête épique à la recherche d’un renouveau du genre) ou www.chroniquesdunouveaumonde.fr (si votre fibre vous entraîne davantage vers une odyssée culturelle autour de la Terre, à la rencontre de ses peuples oubliés).
Après les lutins domestiques, ceux des champs, dont le poliévik. Il abrite les fermes slaves contre les pucerons, la grêle et les mauvaises herbes, tant qu’il est de bonne humeur. Mais si on le contrarie, il se vengera, surtout sur les fainéants. Selon sa légende, le poliévik ressemble à un garçonnet en hiver, puis vieillira jusqu’à être un ancêtre à l’automne, avant de renaître. Alors que sa femme, la polovdnitsa, reste inchangée.
Son cousin le servan, dans les Alpes, est un gardien des troupeaux, avec une préférence pour les chèvres et les moutons. Mais si on oublie ses libations, il vous lancera des branches sur la tête ! Il s’apparente au vazila russe, le petit patron des écuries.
Sur le versant italien des Alpes, vous croiserez peut-être un monaciello, attifé d’une robe de bure rouge. Ce sont des lutins banquiers mais, étant irresponsables et bons vivants, je n’irai pas leur confier mon or…
Du côté allemand, ce sera plutôt l’erdluitle, alias bergleute, replet résidant des grottes qui déteste le bruit et la lumière. Il déterre des diamants et tente de faire fuir les mineurs avec pluies, avalanches, bourrasques ou simplement des bruits sourds et inquiétants.
Autre rigolo des montagnes : le sciapode. Qui possède un seul pied, énorme et poilu, l’aidant à bondir partout à vive allure… ou lui servant de parasol quand il se repose.
Chez les Basques, on rencontre parfois le veilleur de nuit : le truffandec, dont la lanterne guide les voyageurs perdus.
Dans la lande anglaise, le púca est un espiègle gamin qui se transformera en cheval noir pour vous entraîner dans une chevauchée endiablée, vous causant plus de peur que de mal.
Son nom a été transmis par les colons à un être nord-américain, un petit chaman messager de la Nature : le puckwoodgenie. Dans ce même pays, les lacs sont habités par les maymaygwashi, qui ressemblent à des enfants-sirènes poilus.
En être serviable, vous trouverez aussi le minuscule koropokkuru, qui loge dans les feuilles de pétasites, au Japon et en Russie, et pourra vous aiguiller hors de la forêt. Il en existe une version africaine, l’abatwa, ou européenne : le minimet.
Mais le monde regorge aussi de lutins très hostiles. L’annequin des Ardennes va tenter de vous attirer dans les marais, où vous vous noierez. Un peu comme le Dama Dagenda, en Australie, qui imitera des voix pour vous perdre dans la brousse.
En Afrique du Sud, le tokoloshe ne ressemble même plus à un humain, mais à un chimpanzé rayé et cornu : avec sa force herculéenne, il bondit hors de l’eau et tentera une strangulation mortelle sur les imprudents. Il ressemble ainsi au bukavac d’Europe de l’Est, être poilu à six bras et presque aussi haut qu’un homme, qui rampe hors des plans d’eau avec cette même intention meurtrière…
Cette liste n’est pas exhaustive, bien entendu. Celle des ouvrages où ils apparaissent, en revanche, pourrait l’être : ces créatures sont boudées par la plupart des auteurs. C’est pourquoi j’essaie de toutes les faire apparaître, depuis les Chroniques des Sang-Mêlé jusqu’aux Sept Reliques.
Intro : All the works of Nature which adorn the World – Vista, Nightwish
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