
Sign up to save your podcasts
Or


Devinette du jour : qu’est-ce qui est petit, présent à toutes les sauces en fantasy et qui ne renvoie à rien de précis dans le folklore ? Mystère et boule de gnome !
Merci d’écouter La Communauté des Invisibles ! Mon nom est Joffrey Lebourg, romancier aux seize ouvrages répartis entre quatre sagas (j’ai aussi enregistré une série sur les mythologies du monde, Le Cercle des Dieux Disparus).
Je vous invite à découvrir mes univers, pour les amateurs de quête épique à la recherche de renouveau ou si vous aspirez à une odyssée culturelle autour de la Terre, à la rencontre de ses peuples oubliés.
Nous traitons ici de divers bonshommes qui ne semblent pas rentrer dans le Petit Peuple féerique. Dont le gnome, d’abord un synonyme de nain dans les pays germaniques et de lutin dans l’ouest de l’Europe, parfois un terme générique pour toute petite créature portant un chapeau pointu, et aujourd’hui une espèce à part entière grâce à Donjon et Dragon. Sa peau peut être bronzée, grise, jaunâtre ; il est le plus souvent maigrichon, très adroit de ses mains en inventeur ou alchimiste, très beau parleur en banquier ou marchand.
Dans la même veine, dérivant du hobbit de Tolkien et diversifié en plusieurs races dans D&D, citons le halfelin ("semi-homme"). Il garde toujours son caractère insouciant, jovial, volontiers paresseux et casanier, sans grande imagination, expert en agriculture et en élevage – Tolkien les a inventés en caricature du monde paysan. Comme ils mangent beaucoup, on leur prête aussi un génie culinaire aux expérimentations souvent douteuses (je ne m’en prive pas, dans mes diverses séries).
Vus le mois dernier : les orcs sont d'abord confondus avec les gobelins par Tolkien. Car le gobelin, lui, possède un historique. Dans les pays germaniques et saxons, c’est une sorte de lutin, domestique ou sauvage, laid et tantôt méchant, tantôt niais ; son rôle maléfique, sa bêtise crasse et son inhumanité lui viennent de la fantasy contemporaine.
Le folklore anglais mentionne spécifiquement un hobgobelin, sorte de lutin malicieux, qui est désormais devenu un cousin du gobelin, parfois plus grand et plus rusé, parfois plus petit et plus honnête (ce qui est davantage fidèle au mythe).
Assimilable au gobelin, ou aussi à l’erdluitle, les croyances des montagnards germaniques mentionnent un kobold – une torsion de cobalt, car il remplace les pépites d’argent qu’extraient les mineurs (il l’adore) par ce minerai sans valeur. Il le décrit comme tordu, très simiesque et parfois un peu félin, pas très intelligent et plutôt trouillard. J’en fais intervenir dans les Chroniques des Gardiens, par exemple.
Moins fréquentable, son cousin le boggart – pas Humphrey ! Ok, je sors… Cette sorte de bonhomme-loutre vit dans les marais ou sous les ponts où la vase s’entasse. Il peut être bénéfique, en patron des récoltes, mais demeure le plus souvent nuisible : petits larcins, tapages, maléfices de faible envergure…
On termine avec une créature à part : le lorialet. A en croire sa légende, il s’agit d’un fœtus irradié par la lumière de la lune. Il naît albinos et est très vite enlevé par ses congénères, qui l’emmènent vivre au cœur des bois ou des montagnes – je vous renvoie à la chanson Hijo de la Luna, de Mecano, qui s’en inspire. Plus tout à fait humain, il reste un enfant pour l’éternité, tant qu’il peut s’exposer à l’astre nocturne, qui le nourrit et régénère ses cellules tandis que le soleil le brûle. C’est un rêveur mélancolique, au sens artistique très développé, pourvu aussi du pouvoir de prophétie. Et de la faculté à influencer la météo au gré de ses changements d’humeur, cependant il ne la contrôle pas.
Intro : All the works of Nature which adorn the World – Vista, Nightwish
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
By Joffrey LEBOURGDevinette du jour : qu’est-ce qui est petit, présent à toutes les sauces en fantasy et qui ne renvoie à rien de précis dans le folklore ? Mystère et boule de gnome !
Merci d’écouter La Communauté des Invisibles ! Mon nom est Joffrey Lebourg, romancier aux seize ouvrages répartis entre quatre sagas (j’ai aussi enregistré une série sur les mythologies du monde, Le Cercle des Dieux Disparus).
Je vous invite à découvrir mes univers, pour les amateurs de quête épique à la recherche de renouveau ou si vous aspirez à une odyssée culturelle autour de la Terre, à la rencontre de ses peuples oubliés.
Nous traitons ici de divers bonshommes qui ne semblent pas rentrer dans le Petit Peuple féerique. Dont le gnome, d’abord un synonyme de nain dans les pays germaniques et de lutin dans l’ouest de l’Europe, parfois un terme générique pour toute petite créature portant un chapeau pointu, et aujourd’hui une espèce à part entière grâce à Donjon et Dragon. Sa peau peut être bronzée, grise, jaunâtre ; il est le plus souvent maigrichon, très adroit de ses mains en inventeur ou alchimiste, très beau parleur en banquier ou marchand.
Dans la même veine, dérivant du hobbit de Tolkien et diversifié en plusieurs races dans D&D, citons le halfelin ("semi-homme"). Il garde toujours son caractère insouciant, jovial, volontiers paresseux et casanier, sans grande imagination, expert en agriculture et en élevage – Tolkien les a inventés en caricature du monde paysan. Comme ils mangent beaucoup, on leur prête aussi un génie culinaire aux expérimentations souvent douteuses (je ne m’en prive pas, dans mes diverses séries).
Vus le mois dernier : les orcs sont d'abord confondus avec les gobelins par Tolkien. Car le gobelin, lui, possède un historique. Dans les pays germaniques et saxons, c’est une sorte de lutin, domestique ou sauvage, laid et tantôt méchant, tantôt niais ; son rôle maléfique, sa bêtise crasse et son inhumanité lui viennent de la fantasy contemporaine.
Le folklore anglais mentionne spécifiquement un hobgobelin, sorte de lutin malicieux, qui est désormais devenu un cousin du gobelin, parfois plus grand et plus rusé, parfois plus petit et plus honnête (ce qui est davantage fidèle au mythe).
Assimilable au gobelin, ou aussi à l’erdluitle, les croyances des montagnards germaniques mentionnent un kobold – une torsion de cobalt, car il remplace les pépites d’argent qu’extraient les mineurs (il l’adore) par ce minerai sans valeur. Il le décrit comme tordu, très simiesque et parfois un peu félin, pas très intelligent et plutôt trouillard. J’en fais intervenir dans les Chroniques des Gardiens, par exemple.
Moins fréquentable, son cousin le boggart – pas Humphrey ! Ok, je sors… Cette sorte de bonhomme-loutre vit dans les marais ou sous les ponts où la vase s’entasse. Il peut être bénéfique, en patron des récoltes, mais demeure le plus souvent nuisible : petits larcins, tapages, maléfices de faible envergure…
On termine avec une créature à part : le lorialet. A en croire sa légende, il s’agit d’un fœtus irradié par la lumière de la lune. Il naît albinos et est très vite enlevé par ses congénères, qui l’emmènent vivre au cœur des bois ou des montagnes – je vous renvoie à la chanson Hijo de la Luna, de Mecano, qui s’en inspire. Plus tout à fait humain, il reste un enfant pour l’éternité, tant qu’il peut s’exposer à l’astre nocturne, qui le nourrit et régénère ses cellules tandis que le soleil le brûle. C’est un rêveur mélancolique, au sens artistique très développé, pourvu aussi du pouvoir de prophétie. Et de la faculté à influencer la météo au gré de ses changements d’humeur, cependant il ne la contrôle pas.
Intro : All the works of Nature which adorn the World – Vista, Nightwish
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.