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Or


En cette Saint-Nicolas, étudions un peu les textes religieux en quête des derniers démons errants sur la planète – sans compter nos huit milliards de semblables, bien sûr...
Mon nom est Joffrey Lebourg, journaliste (j’ai également enregistré Le Cercle des Dieux Disparus) et romancier aux quatre sagas. Je vous invite à découvrir mes univers sur les sites les-sept-reliques.fr (le renouveau de la quête épique) ou chroniquesdunouveaumonde.fr (une odyssée culturelle autour de la Terre).
Après le christianisme et l’Europe de l’Ouest, explorons d’autres latitudes, désormais ! Une légende indienne raconte que les villages, certaines nuits, sont hantés par un fantôme de petite fille (ou un démon en forme de squelette d’enfant) habillé de peaux. Précédé de son chant lugubre et de son tam-tam, l’acheri répand la maladie, surtout auprès des enfants, mais fuit devant la couleur rouge. Une seule question demeure : cette légende vient-elle bien d’Inde… ou des « Indiens » d’Amérique ? Les auteurs ne sont pas tous d’accord !
Une créature assurément canadienne, cette fois, est le waheela. Un énorme loup à large tête, avec des canines supérieures anormalement longues, qui est en vérité inspiré des fossiles du loup préhistorique Canis dirus. On lui attribue cependant des doigts très écartés, comme des mains humaines, et il est parfois confondu avec le dieu-loup Amarok.
Dans un autre Nord glacial, en Finlande, l’ajattar est une démone des bois à l’aspect de femme ou de serpent qui – une fois n’est pas coutume – est un vecteur de maladie auprès des infortunés qui la rencontrent. Avec le waheela, l’ajattar est la seule créature de notre liste du jour que j’ai déjà utilisé, dans les Chroniques des Sang-Mêlé.
Chez les Slaves, on trouve la vorace ala, déclenchant les orages et la grêle, pompant la force vitale des gens à proximité. Néanmoins, elle est mercantile et on peut acheter sa protection, auquel cas elle vous sauvera la vie dans la plupart des situations dangereuses.
Moins glamour : le topielec, verdâtre, gluant, longiligne comme un ver ou un tentacule, qui vit dans les plans d’eau et tente de vous maintenir sous la surface. Ce démon est formé par l’âme en colère d’un fœtus avorté ou d’un bébé noyé. On voit ici que la légende est un excellent outil pour interdire certaines pratiques au nom de la morale purement arbitraire du patriarcat. C’est encore pire avec les Anayés, du mythe hopi : on prétend que chaque acte de tribadisme donne naissance à l’un de ces démons…
L’Amérique latine regorge de diables en tout genre. Le cadejo mexicain, énorme chien aux sabots de vache ; l’abchanchu bolivien, qui se déguise en gentil grand-père égaré sur les chemins pour mieux vous sauter à la gorge ; le chonchon chilien, se résumant en une tête vampirique avec des ailes à la place des oreilles et des serres de rapace à la place du cou. Le chullachaqui péruvien, de la taille d’un enfant, cache son visage affreux sous un chapeau de paille et prend l’apparence d’un être aimé pour vous attirer dans la jungle. Il est souvent trahi par sa claudication, due à une jambe animale.
Enfin, un démon répandu le long des Andes mais surtout au Pérou, là encore : le pishtaco. Dans les mythes les plus softs, son voisinage provoque un amaigrissement chez ses victimes, la fonte de la graisse – synonyme de bonne santé. Dans les moins agréables, il kidnappe les jeunes gens pour découper leur graisse en tranches et la manger frite. Une torsion moderne veut qu’il la revende plutôt à des entreprises ! On ignore si le pishtaco est un mythe ancien (incarnant la peur de la maladie) ou une diabolisation progressive des Européens, qui « parasitent » et exploitent les autochtones, car il est dépeint comme blanc de peau.
Intro : All the works of Nature which adorn the World – Vista, Nightwish
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By Joffrey LEBOURGEn cette Saint-Nicolas, étudions un peu les textes religieux en quête des derniers démons errants sur la planète – sans compter nos huit milliards de semblables, bien sûr...
Mon nom est Joffrey Lebourg, journaliste (j’ai également enregistré Le Cercle des Dieux Disparus) et romancier aux quatre sagas. Je vous invite à découvrir mes univers sur les sites les-sept-reliques.fr (le renouveau de la quête épique) ou chroniquesdunouveaumonde.fr (une odyssée culturelle autour de la Terre).
Après le christianisme et l’Europe de l’Ouest, explorons d’autres latitudes, désormais ! Une légende indienne raconte que les villages, certaines nuits, sont hantés par un fantôme de petite fille (ou un démon en forme de squelette d’enfant) habillé de peaux. Précédé de son chant lugubre et de son tam-tam, l’acheri répand la maladie, surtout auprès des enfants, mais fuit devant la couleur rouge. Une seule question demeure : cette légende vient-elle bien d’Inde… ou des « Indiens » d’Amérique ? Les auteurs ne sont pas tous d’accord !
Une créature assurément canadienne, cette fois, est le waheela. Un énorme loup à large tête, avec des canines supérieures anormalement longues, qui est en vérité inspiré des fossiles du loup préhistorique Canis dirus. On lui attribue cependant des doigts très écartés, comme des mains humaines, et il est parfois confondu avec le dieu-loup Amarok.
Dans un autre Nord glacial, en Finlande, l’ajattar est une démone des bois à l’aspect de femme ou de serpent qui – une fois n’est pas coutume – est un vecteur de maladie auprès des infortunés qui la rencontrent. Avec le waheela, l’ajattar est la seule créature de notre liste du jour que j’ai déjà utilisé, dans les Chroniques des Sang-Mêlé.
Chez les Slaves, on trouve la vorace ala, déclenchant les orages et la grêle, pompant la force vitale des gens à proximité. Néanmoins, elle est mercantile et on peut acheter sa protection, auquel cas elle vous sauvera la vie dans la plupart des situations dangereuses.
Moins glamour : le topielec, verdâtre, gluant, longiligne comme un ver ou un tentacule, qui vit dans les plans d’eau et tente de vous maintenir sous la surface. Ce démon est formé par l’âme en colère d’un fœtus avorté ou d’un bébé noyé. On voit ici que la légende est un excellent outil pour interdire certaines pratiques au nom de la morale purement arbitraire du patriarcat. C’est encore pire avec les Anayés, du mythe hopi : on prétend que chaque acte de tribadisme donne naissance à l’un de ces démons…
L’Amérique latine regorge de diables en tout genre. Le cadejo mexicain, énorme chien aux sabots de vache ; l’abchanchu bolivien, qui se déguise en gentil grand-père égaré sur les chemins pour mieux vous sauter à la gorge ; le chonchon chilien, se résumant en une tête vampirique avec des ailes à la place des oreilles et des serres de rapace à la place du cou. Le chullachaqui péruvien, de la taille d’un enfant, cache son visage affreux sous un chapeau de paille et prend l’apparence d’un être aimé pour vous attirer dans la jungle. Il est souvent trahi par sa claudication, due à une jambe animale.
Enfin, un démon répandu le long des Andes mais surtout au Pérou, là encore : le pishtaco. Dans les mythes les plus softs, son voisinage provoque un amaigrissement chez ses victimes, la fonte de la graisse – synonyme de bonne santé. Dans les moins agréables, il kidnappe les jeunes gens pour découper leur graisse en tranches et la manger frite. Une torsion moderne veut qu’il la revende plutôt à des entreprises ! On ignore si le pishtaco est un mythe ancien (incarnant la peur de la maladie) ou une diabolisation progressive des Européens, qui « parasitent » et exploitent les autochtones, car il est dépeint comme blanc de peau.
Intro : All the works of Nature which adorn the World – Vista, Nightwish
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