
Sign up to save your podcasts
Or
1. Introduction
Dans cet épisode, Michel Onfray explore la figure de Saint-Évremond sous l’angle de la désinvolture, un trait qui traverse son œuvre et sa pensée. Cette approche baroque, marquée par le détachement et l'ironie, révèle un philosophe qui se tient à distance des dogmes tout en s’engageant dans une critique subtile de ses contemporains.
2. Saint-Évremond et la désinvolture comme posture philosophique
Un esprit libre et détaché
Saint-Évremond cultive la désinvolture dans son rapport à la philosophie et à la vie. Il n’a jamais cherché à constituer une œuvre systématique et rejette l’idée même d’un corpus figé. Sa pensée se construit dans les salons, les lettres, et les conversations, favorisant les échanges légers mais profonds.
La désinvolture comme critique implicite
Sa posture désinvolte lui permet de critiquer subtilement les dogmes religieux et philosophiques. Par l’ironie et le jeu, il remet en question les certitudes tout en préservant une forme de légèreté, s’inscrivant dans la tradition des sceptiques comme Montaigne ou Lucien de Samosate.
3. Les rencontres philosophiques : entre désinvolture et profondeur
Rencontre avec Spinoza
Saint-Évremond rencontre Spinoza à La Haye, mais cette rencontre reste superficielle. Bien que Spinoza lui confie des idées clés sur son panthéisme, Saint-Évremond ne semble pas saisir la portée de ces propos. Cette désinvolture l’amène à passer à côté d’un échange philosophique profond.
Rencontre avec Hobbes
Lors de sa rencontre avec Thomas Hobbes, auteur du Léviathan, Saint-Évremond loue son génie mais critique ses "excès" sans jamais préciser lesquels. Sa posture ironique et détachée limite la profondeur de leur échange, bien qu’il reconnaisse l’importance des idées de Hobbes sur le contrat social.
Rencontre avec Gassendi
Avec Pierre Gassendi, Saint-Évremond trouve un interlocuteur plus proche de sa sensibilité épicurienne. Il admire Gassendi pour sa modestie et son érudition, le décrivant comme "le plus éclairé des philosophes et le moins présomptueux". Cependant, même ici, sa désinvolture empêche un véritable approfondissement des idées.
4. La critique des systèmes philosophiques
Rejet des grands systèmes
Saint-Évremond se méfie des grands systèmes philosophiques, qu’il considère comme trop rigides et déconnectés de la réalité. Il préfère les pensées fragmentaires, les aphorismes, et les réflexions éparses, qui laissent place à la complexité du réel.
L’ironie face aux dogmes
Sa critique de Descartes illustre parfaitement cette posture. Plutôt que de s’engager dans une réfutation sérieuse, il tourne en dérision le cogito avec un "j’aime donc je suis", soulignant l’aspect trop abstrait et déconnecté des grandes constructions métaphysiques.
5. L’épicurisme désinvolte
Un épicurisme revisité
Saint-Évremond adopte un épicurisme teinté de scepticisme. Il valorise les plaisirs simples et immédiats tout en restant prudent face aux excès. Son hédonisme désinvolte s’incarne dans l’idée qu'il vaut mieux jouir du monde que de chercher à le comprendre pleinement.
La mort et la philosophie de l’instant
Fidèle à l’épicurisme, il considère la mort comme un non-événement. La vie doit être vécue pleinement sans crainte de la fin. Son détachement face à la mort et sa critique du culte stoïcien de la belle mort s’inscrivent dans cette philosophie de l’instant et du plaisir mesuré.
💡 Conclusion
Michel Onfray dévoile dans cet épisode la richesse d’une philosophie désinvolte, où la légèreté cache une profonde critique des dogmes et des systèmes rigides. Saint-Évremond incarne un esprit libre, sceptique et épicurien, pour qui la véritable sagesse consiste à jouir du monde plutôt qu’à prétendre le comprendre totalement.
📚 Philosophes mentionnés
* Épicure (341 av. J.-C. – 270 av. J.-C.) — Fondateur de l’épicurisme.
* Lucien de Samosate (env. 125 – env. 180) — Satiriste grec, critique des dogmes philosophiques.
* Michel de Montaigne (1533 – 1592) — Philosophe humaniste et sceptique.
* Thomas Hobbes (1588 – 1679) — Philosophe politique matérialiste.
* Pierre Gassendi (1592 – 1655) — Philosophe épicurien et matérialiste.
* René Descartes (1596 – 1650) — Philosophe rationaliste.Charles de Saint-Évremond
* Baruch Spinoza (1632 – 1677) — Philosophe rationaliste et panthéiste.
* Gilles Deleuze (1925 – 1995) — Philosophe français, auteur du Pli. Leibniz et le baroque.
* Friedrich Nietzsche (1844 – 1900) — Philosophe allemand, critique des systèmes métaphysiques.
Crédits : Michel Onfray et la Contre-histoire de la philosophie
1. Introduction
Dans cet épisode, Michel Onfray explore la figure de Saint-Évremond sous l’angle de la désinvolture, un trait qui traverse son œuvre et sa pensée. Cette approche baroque, marquée par le détachement et l'ironie, révèle un philosophe qui se tient à distance des dogmes tout en s’engageant dans une critique subtile de ses contemporains.
2. Saint-Évremond et la désinvolture comme posture philosophique
Un esprit libre et détaché
Saint-Évremond cultive la désinvolture dans son rapport à la philosophie et à la vie. Il n’a jamais cherché à constituer une œuvre systématique et rejette l’idée même d’un corpus figé. Sa pensée se construit dans les salons, les lettres, et les conversations, favorisant les échanges légers mais profonds.
La désinvolture comme critique implicite
Sa posture désinvolte lui permet de critiquer subtilement les dogmes religieux et philosophiques. Par l’ironie et le jeu, il remet en question les certitudes tout en préservant une forme de légèreté, s’inscrivant dans la tradition des sceptiques comme Montaigne ou Lucien de Samosate.
3. Les rencontres philosophiques : entre désinvolture et profondeur
Rencontre avec Spinoza
Saint-Évremond rencontre Spinoza à La Haye, mais cette rencontre reste superficielle. Bien que Spinoza lui confie des idées clés sur son panthéisme, Saint-Évremond ne semble pas saisir la portée de ces propos. Cette désinvolture l’amène à passer à côté d’un échange philosophique profond.
Rencontre avec Hobbes
Lors de sa rencontre avec Thomas Hobbes, auteur du Léviathan, Saint-Évremond loue son génie mais critique ses "excès" sans jamais préciser lesquels. Sa posture ironique et détachée limite la profondeur de leur échange, bien qu’il reconnaisse l’importance des idées de Hobbes sur le contrat social.
Rencontre avec Gassendi
Avec Pierre Gassendi, Saint-Évremond trouve un interlocuteur plus proche de sa sensibilité épicurienne. Il admire Gassendi pour sa modestie et son érudition, le décrivant comme "le plus éclairé des philosophes et le moins présomptueux". Cependant, même ici, sa désinvolture empêche un véritable approfondissement des idées.
4. La critique des systèmes philosophiques
Rejet des grands systèmes
Saint-Évremond se méfie des grands systèmes philosophiques, qu’il considère comme trop rigides et déconnectés de la réalité. Il préfère les pensées fragmentaires, les aphorismes, et les réflexions éparses, qui laissent place à la complexité du réel.
L’ironie face aux dogmes
Sa critique de Descartes illustre parfaitement cette posture. Plutôt que de s’engager dans une réfutation sérieuse, il tourne en dérision le cogito avec un "j’aime donc je suis", soulignant l’aspect trop abstrait et déconnecté des grandes constructions métaphysiques.
5. L’épicurisme désinvolte
Un épicurisme revisité
Saint-Évremond adopte un épicurisme teinté de scepticisme. Il valorise les plaisirs simples et immédiats tout en restant prudent face aux excès. Son hédonisme désinvolte s’incarne dans l’idée qu'il vaut mieux jouir du monde que de chercher à le comprendre pleinement.
La mort et la philosophie de l’instant
Fidèle à l’épicurisme, il considère la mort comme un non-événement. La vie doit être vécue pleinement sans crainte de la fin. Son détachement face à la mort et sa critique du culte stoïcien de la belle mort s’inscrivent dans cette philosophie de l’instant et du plaisir mesuré.
💡 Conclusion
Michel Onfray dévoile dans cet épisode la richesse d’une philosophie désinvolte, où la légèreté cache une profonde critique des dogmes et des systèmes rigides. Saint-Évremond incarne un esprit libre, sceptique et épicurien, pour qui la véritable sagesse consiste à jouir du monde plutôt qu’à prétendre le comprendre totalement.
📚 Philosophes mentionnés
* Épicure (341 av. J.-C. – 270 av. J.-C.) — Fondateur de l’épicurisme.
* Lucien de Samosate (env. 125 – env. 180) — Satiriste grec, critique des dogmes philosophiques.
* Michel de Montaigne (1533 – 1592) — Philosophe humaniste et sceptique.
* Thomas Hobbes (1588 – 1679) — Philosophe politique matérialiste.
* Pierre Gassendi (1592 – 1655) — Philosophe épicurien et matérialiste.
* René Descartes (1596 – 1650) — Philosophe rationaliste.Charles de Saint-Évremond
* Baruch Spinoza (1632 – 1677) — Philosophe rationaliste et panthéiste.
* Gilles Deleuze (1925 – 1995) — Philosophe français, auteur du Pli. Leibniz et le baroque.
* Friedrich Nietzsche (1844 – 1900) — Philosophe allemand, critique des systèmes métaphysiques.
Crédits : Michel Onfray et la Contre-histoire de la philosophie