
Sign up to save your podcasts
Or
1. Introduction
Dans cet épisode, Michel Onfray explore le concept d’eudémonisme social, développé par Paul-Henri Thiry d’Holbach. Il s’agit d’un prolongement de son matérialisme et de son utilitarisme, appliqué à l’organisation politique et sociale. Loin d’un hédonisme individualiste, l’eudémonisme social vise le bonheur collectif en intégrant les principes de justice, d’utilité et de morale rationaliste.
2. De l’hédonisme à l’eudémonisme
Une distinction essentielle
Onfray rappelle la différence entre hédonisme et eudémonisme :
* L’hédonisme recherche le plaisir immédiat et sensoriel.
* L’eudémonisme, en revanche, vise un bonheur durable et réfléchi, qui prend en compte la dimension sociale et politique.
D’Holbach critique les représentations caricaturales de l’hédonisme et insiste sur la nécessité d’un hédonisme social, où la quête du plaisir individuel est compatible avec la construction d’un bonheur collectif.
3. L’éthocratie : une politique fondée sur l’éthique
Le concept d’éthocratie
D’Holbach introduit le concept d’éthocratie, formé sur les racines éthique et pouvoir (kratos en grec). Il propose une fusion entre morale et politique, où l’intérêt général guide l’action publique. Cette approche s’oppose au machiavélisme, qui dissocie l’éthique des stratégies de pouvoir.
Une politique rationnelle et utilitariste
L’éthocratie repose sur un principe simple : les lois doivent être conçues pour maximiser le bonheur du plus grand nombre. Ainsi, les décisions politiques ne doivent pas être fondées sur des principes abstraits ou théologiques, mais sur l’utilité sociale et le bien-être collectif.
4. Une société fondée sur l’utilité et la justice
L’identité entre l’individu et la communauté
D’Holbach considère que les intérêts individuels et collectifs doivent coïncider. Loin d’une opposition entre l’État et les citoyens, il postule qu’une société bien organisée est celle où le bien-être personnel contribue au bien commun.
Une politique du bonheur
Le but ultime du gouvernement doit être de favoriser une communauté heureuse en garantissant :
* L’accès au plaisir et la réduction des souffrances
* Une stabilité et une durée de la société
* Une gestion politique fondée sur des principes rationnels
5. Une critique du déterminisme et de la responsabilité sociale
Le rôle des motifs dans l’action humaine
D’Holbach adopte une approche déterministe, où chaque individu est le produit d’un enchaînement de causes naturelles et sociales. Cependant, il ne considère pas cela comme une excuse pour l’inaction : il insiste sur la possibilité d’influencer les motifs des individus par l’éducation et l’environnement social.
Prévention plutôt que répression
Dans cette optique, la société doit agir en amont pour éviter les comportements antisociaux, plutôt que de punir après coup. Cela implique :
* Une éducation rationaliste et morale dès l’enfance
* Une organisation sociale équitable et harmonieuse
* Un système législatif fondé sur des principes utilitaristes
💡 Conclusion
Michel Onfray montre comment d’Holbach concilie éthique et politique en développant une philosophie du bonheur collectif. Son eudémonisme social propose une alternative à la vision individualiste du plaisir, en intégrant les notions de justice, de rationalité et d’utilité dans la gestion des sociétés.
📚 Philosophes mentionnés
* Platon (env. 428 av. J.-C. – 348 av. J.-C.) — Philosophe idéaliste, influençant la pensée politique.
* Épicure (341 av. J.-C. – 270 av. J.-C.) — Philosophe matérialiste et hédoniste.
* Lucrèce (env. 94 av. J.-C. – env. 55 av. J.-C.) — Poète et philosophe épicurien.
* Pierre Gassendi (1592 – 1655) — Philosophe empiriste et matérialiste.
* René Descartes (1596 – 1650) — Philosophe rationaliste, défenseur du dualisme.
* Baruch Spinoza (1632 – 1677) — Philosophe rationaliste et panthéiste.
* Jean Meslier (1664 – 1729) — Prêtre et philosophe matérialiste, auteur du Testament.
* Claude-Adrien Helvétius (1715 – 1771) — Philosophe des Lumières, théoricien du bonheur collectif.
* Paul-Henri Thiry d’Holbach (1723 – 1789) — Philosophe matérialiste, critique du christianisme et défenseur d’une éthique rationaliste.
* Friedrich Nietzsche (1844 – 1900) — Philosophe allemand, critique du rationalisme et du christianisme.
* Gilles Deleuze (1925 – 1995) — Philosophe français, auteur de Le Pli. Leibniz et le baroque.
Crédits : Michel Onfray et la Contre-histoire de la philosophie
1. Introduction
Dans cet épisode, Michel Onfray explore le concept d’eudémonisme social, développé par Paul-Henri Thiry d’Holbach. Il s’agit d’un prolongement de son matérialisme et de son utilitarisme, appliqué à l’organisation politique et sociale. Loin d’un hédonisme individualiste, l’eudémonisme social vise le bonheur collectif en intégrant les principes de justice, d’utilité et de morale rationaliste.
2. De l’hédonisme à l’eudémonisme
Une distinction essentielle
Onfray rappelle la différence entre hédonisme et eudémonisme :
* L’hédonisme recherche le plaisir immédiat et sensoriel.
* L’eudémonisme, en revanche, vise un bonheur durable et réfléchi, qui prend en compte la dimension sociale et politique.
D’Holbach critique les représentations caricaturales de l’hédonisme et insiste sur la nécessité d’un hédonisme social, où la quête du plaisir individuel est compatible avec la construction d’un bonheur collectif.
3. L’éthocratie : une politique fondée sur l’éthique
Le concept d’éthocratie
D’Holbach introduit le concept d’éthocratie, formé sur les racines éthique et pouvoir (kratos en grec). Il propose une fusion entre morale et politique, où l’intérêt général guide l’action publique. Cette approche s’oppose au machiavélisme, qui dissocie l’éthique des stratégies de pouvoir.
Une politique rationnelle et utilitariste
L’éthocratie repose sur un principe simple : les lois doivent être conçues pour maximiser le bonheur du plus grand nombre. Ainsi, les décisions politiques ne doivent pas être fondées sur des principes abstraits ou théologiques, mais sur l’utilité sociale et le bien-être collectif.
4. Une société fondée sur l’utilité et la justice
L’identité entre l’individu et la communauté
D’Holbach considère que les intérêts individuels et collectifs doivent coïncider. Loin d’une opposition entre l’État et les citoyens, il postule qu’une société bien organisée est celle où le bien-être personnel contribue au bien commun.
Une politique du bonheur
Le but ultime du gouvernement doit être de favoriser une communauté heureuse en garantissant :
* L’accès au plaisir et la réduction des souffrances
* Une stabilité et une durée de la société
* Une gestion politique fondée sur des principes rationnels
5. Une critique du déterminisme et de la responsabilité sociale
Le rôle des motifs dans l’action humaine
D’Holbach adopte une approche déterministe, où chaque individu est le produit d’un enchaînement de causes naturelles et sociales. Cependant, il ne considère pas cela comme une excuse pour l’inaction : il insiste sur la possibilité d’influencer les motifs des individus par l’éducation et l’environnement social.
Prévention plutôt que répression
Dans cette optique, la société doit agir en amont pour éviter les comportements antisociaux, plutôt que de punir après coup. Cela implique :
* Une éducation rationaliste et morale dès l’enfance
* Une organisation sociale équitable et harmonieuse
* Un système législatif fondé sur des principes utilitaristes
💡 Conclusion
Michel Onfray montre comment d’Holbach concilie éthique et politique en développant une philosophie du bonheur collectif. Son eudémonisme social propose une alternative à la vision individualiste du plaisir, en intégrant les notions de justice, de rationalité et d’utilité dans la gestion des sociétés.
📚 Philosophes mentionnés
* Platon (env. 428 av. J.-C. – 348 av. J.-C.) — Philosophe idéaliste, influençant la pensée politique.
* Épicure (341 av. J.-C. – 270 av. J.-C.) — Philosophe matérialiste et hédoniste.
* Lucrèce (env. 94 av. J.-C. – env. 55 av. J.-C.) — Poète et philosophe épicurien.
* Pierre Gassendi (1592 – 1655) — Philosophe empiriste et matérialiste.
* René Descartes (1596 – 1650) — Philosophe rationaliste, défenseur du dualisme.
* Baruch Spinoza (1632 – 1677) — Philosophe rationaliste et panthéiste.
* Jean Meslier (1664 – 1729) — Prêtre et philosophe matérialiste, auteur du Testament.
* Claude-Adrien Helvétius (1715 – 1771) — Philosophe des Lumières, théoricien du bonheur collectif.
* Paul-Henri Thiry d’Holbach (1723 – 1789) — Philosophe matérialiste, critique du christianisme et défenseur d’une éthique rationaliste.
* Friedrich Nietzsche (1844 – 1900) — Philosophe allemand, critique du rationalisme et du christianisme.
* Gilles Deleuze (1925 – 1995) — Philosophe français, auteur de Le Pli. Leibniz et le baroque.
Crédits : Michel Onfray et la Contre-histoire de la philosophie