Devant un motet du 16è siècle, il arrive qu’on s’en tienne à chanter ou jouer ce qui est écrit sur la partition. Comme si, à l’époque, la partition prétendait tout contenir. C’est donc contre l’habitude de chanter tout ce qui est écrit sur la partition et surtout rien que ce qui est écrit, que le cornettiste William Dongois s’est intéressé aux « diminutions ». Ce que les anglais préfèrent appeler les « divisions » : quand, dans le temps d’une valeur longue, on remplace la tenue de la note par une formule de 4, 5, 8 ou 10 notes.

Pour détailler jusqu’où ce projet de recherche peut mener l’interprétation, c’est dans les coulisses – et avec l’hospitalité – du festival Musiques en haut que nous enregistrons ce numéro de « Contre-Sujet », en mettant la cornettiste Liselotte Emery et l’organiste Olivier Camelin qui ont donné des prolongations à ses recherches, en dialogue avec William Dongois.

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Il peut sembler un peu vrai que le contrepoint s’est développé avec l’écriture de la musique sur partition. Mais il serait complètement faux d’en déduire que l’improvisation n’aurait donc rien à voir avec le contrepoint ou en serait même incapable. C’est d’ailleurs contre l’idée que l’improvisation et la composition sont des activités aussi séparées ou opposées, mais aussi contre un son trop standardisé du luth que s'engagent le luthiste Bor Zuljan et Jean-Yves Haymoz (ancien professeur de contrepoint improvisé à la HEM).

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De la Constitution Suisse à l’article 106 la loi sur l’instruction publique du 17 septembre 2015 en passant par la Conférence mondiale de l’UNESCO et Déclaration de Fribourg, les textes cadres trouvent un consensus sur l’importance capitale de l’égalité d’accès de tous et toutes à l’enseignement musical. Mais là où les 245 structures porteuses d’une offre de pédagogie musicale sur le canton de Genève peuvent donner une impression de richesse, le projet Cartographie prend le contrepied d’une appréciation quant à la quantité globale des points d’accès à l’enseignement de la musique pour en interroger la répartition territoriale et pister quelques « déserts musicaux ». Pour présenter ce projet, nous réunissons le géographe Jacques Michelet du l’institut gouvernance de l’environnement et développement territorial et Carine Tripet, responsable des filières pédagogiques à la HEM depuis 2022 et initiatrice du projet « Cartographie ».

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Pour contourner une définition traditionnelle du monde des percussions limitées aux possibilités des instruments physiques, le professeur de percussions de la HEM de Genève, Philippe Spiesser explore depuis dix ans les possibilités pour augmenter technologiquement les percussions. Jusqu'à se passer d'instruments réels en mettant son savoir-faire gestuel à disposition d'une sorte d'interface qui offre des réponses sonores - mais aussi visuelles - à l'exécution de partitions de geste.

Le nom du projet GeKiPe est formé à partir de trois mots : "Ge" pour geste, "Ki" pour kinect et "Pe" pour percussions. Un projet qui engage les compositeurs José Miguel Fernandez et Alexandre Vert et le vidéaste Thomas Köppel qui sont aujourd'hui réunis autour de Philippe Spiesser.

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Quand il commence par une vocalise, le cours de chant se présente d’office dans un vis-à-vis avec une partition : l’élève fait alors face à un corpus écrit dans lequel sa voix va devoir se frayer. Contre la fatalité d’un enseignement vocal déterminé uniquement par des sources écrites, Chloé Roussel a lancé un « Laboratoire d’invention vocale » au sein de la Haute Ecole de Musique de Genève, en complicité avec celle dont elle a suivi la classe, Clémence Tilquin qui enseigne l’art vocal au sein de l’école.

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Contre l’idée qu’il y a des époques où on faisait du vibrato beaucoup plus systématiquement qu’à d’autres époques, on pourrait tenir une hypothèse prudente : et si le vibrato avait toujours existé à l’état de question ? Entre les traités qui préconisent de le généraliser et les méthodes qui cherchent à le neutraliser, le vibrato est de toute façon un sujet « controversé ». Mais l’est-il à la même vitesse entre les instruments et l’art lyrique ou même la déclamation ?

Pour instruire le dossier, nous recevons Guido Balestracci qui enseigne la viole de gambe à la HEM de Genève où il a monté le projet de recherche « Vibrato », à laquelle a abondamment participé notre second invité, Kaï Koepp qui enseigne l'interprétation musicale à la Haute école des arts de Berne (traduit par Gaëlle Le Gall).

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L’orchestration est un art plus ou moins séparée de la composition. Une vulgate va parfois jusqu’à penser l’orchestration comme une technique pour dire alors que ce n’est pas tout à fait une discipline artistique, quand bien même elle exige un talent particulier et ces qualités d’association des sons que tous les maillons de production du timbre requièrent. C’est bien contre l’idée qu’il dépende tant que ça des écoles ou avec la conviction que les différentes écoles font toujours mieux de se concerter sur les questions d’orchestration y compris, que s’est développé le projet de recherche ACTOR, un acronyme anglophone qui se termine en -or comme Orchestration et qui commence par A.C.T. comme : Analysis, Creation and Teaching.

Entretien avec Gilbert Nouno (Responsable du Centre de Musique Électroacoustique à la HEM de Genève où il enseigne la Musique Électronique et Composition Multimédia), Luis Naon (professeur de composition de la HEM) et Victor Cordero (professeur d’orchestration de la HEM).

Contre-Sujet, un podcast de la HEM Haute Ecole de Musique de Genève, HES-SO Haute école spécialisée de Suisse occidentale.

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Entre la musique du 14è siècle et ce qu’on peut en entendre, il y a plusieurs strates. Faute de les compter, on pourrait être tenté de s’en tenir aux deux. Une source toujours incomplète d’une part, une interprétation d’autre part. Une opposition qui laisse beaucoup de questions sous le tapis. Mais lequel ? Dans le projet « chanter les motets de Philippe de Vitry » porté par David Chappuis, on soulève plusieurs tapis. Celui des sources, mais aussi celui de l’interprétation. Nous en parlons avec David Chappuis, le chercheur en humanités numériques Olivier Bettens et le chanteur Lionel Desmeules.

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À rebours des beaux discours sur les bienfaits de la musique, la pratique musicale ne va pas sans stress et peut surexposer à l’anxiété et à de nombreux troubles musculo-squelettiques propres à la pratique de certains instruments ou à certaines manières d’en jour. La HEM de Genève s’est associée avec la Haute école de santé pour établir un diagnostic. Entretien croisé avec Violette Bruyneel et Clara James, respectivement professeur associée et professeur ordinaire à la Haute école de santé. Et Nancy Rieben de la HEM.

Au piano, dans un extrait de la Sonate n° 31 Hob XVI:46 de Haydn : Eva Viegas

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Pour jouer du cornet à bouquin, on peut prendre un cornet à bouquin et des partitions pour cornet à bouquin et jouer de la musique pour cornet à bouquin. Mais on peut aussi aller chercher s’il n’y aurait pas plus de partitions pour l'instrument que n’en donnent les catalogues. Entretien croisé avec Lambert Colson et ses étudiants Tim Meulenbeld et Sushaant Jaccard.

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