Share Conversations parentales
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By Anaïs Henne
The podcast currently has 12 episodes available.
Capucine est la maman de Victor, 6 ans et de Lison, 4 ans.
Son récit souligne particulièrement le fait que devenir parent, ce n’est pas une activité circonscrite à un moment et un espace donnés. Ce n’est pas enfiler un costume, jouer une pièce de théâtre et rejoindre sa loge pour se démaquiller avant de retourner à la vie normale. Ce n’est pas non plus se métamorphoser complètement, en laissant derrière soi son histoire et ses spécificités. Devenir parent, c’est ajouter une nouvelle dimension à son existence d’être humain, qui va colorer mais aussi s’imprégner de toutes les autres, pour donner naissance, petit à petit, à une identité nouvelle.
Capucine souffre d’anxiété. Dans ce 10e épisode, elle nous parle des difficultés que ce trait de personnalité a engendré à chaque étape de son entrée dans le monde aussi incroyable qu’inquiétant de la parentalité.
L’histoire de Marie est celle d’un combat pour faire entendre sa voix et d’une reprise de pouvoir sur son corps.
Quand elle tombe enceinte pour la première fois à 35 ans, elle ne prend pas le temps de se préparer à cet événement extraordinaire. Il faut dire que sa vie professionnelle, depuis toujours riche et prenante, ne lui en laisse guère l’occasion. Sa grossesse, par ailleurs, se déroule sans encombre, ce qui ne l’incite pas non plus à ralentir le rythme.
C’est donc dans une certaine insouciance qu’elle aborde son premier accouchement, durant lequel elle se fie aveuglément aux instructions de l’équipe médicale dont elle imagine qu’elle détient le savoir avec un grand “S” tandis qu’elle-même en serait totalement dépourvue. Autrement dit, elle se laisse guider et, au bout d’une longue journée de travail qui la laisse épuisée, c’est le moment de la rencontre avec son fils... qui, à ce moment-là, semble aller parfaitement bien.
Mais les semaines passent et Marie sent que quelque chose ne va pas. Elle tente d’alerter médecins et sages-femmes mais personne ne semble vouloir entendre ses craintes, écouter son instinct de maman. Ce n’est qu’au bout de 4 mois que ses inquiétudes seront finalement prises au sérieux et qu’un suivi adapté sera mis en place pour son fils, vraisemblablement victime d’un AVC au moment de sa naissance.
De cette histoire, Marie n’est pas sortie indemne. Mais si elle lui a laissé des blessures indélébiles, elle a aussi représenté un puissant moteur pour préparer et vivre son deuxième accouchement en conscience de ses capacités et de ses droits en tant que femme, en tant que patiente et en tant que mère.
Quand Alma m’a contactée, son compagnon et elle étaient parents depuis tout juste 1 mois et elle m’écrivait que le post-partum se passait très bien. J’avoue que j’avais du mal à y croire…
Après notre entretien, qui a finalement eu lieu plusieurs mois plus tard, j’ai repensé à ce premier message… et j’avais toujours du mal à y croire ! Le récit qu’elle m’avait livré était en effet bien loin des images d’Epinal véhiculées par les médias autour d’un début de maternité "bien vécu".
Son accouchement, pour commencer, ne fut pas de tout repos : provoqué en raison du dépassement du terme prévu, le travail a été, comme souvent dans un tel cas, long, difficile et source d’un stress important. Alma insiste ensuite sur l’importance, en post-partum, d’avoir du soutien durant les premières semaines à la maison, tant sur le plan logistique que sur le plan psychologique. Elle nous parle également de la solitude de la mère au foyer, du renoncement - temporaire mais réel - à la vie sociale et au monde du travail, de la fatigue, des problèmes liés à la garde de l’enfant une fois le congé de maternité terminé, etc.
Vous comprendrez, à présent, mon étonnement… Comment avait-elle pu m’écrire, en plein 4ème trimestre et vu les difficultés énumérées, qu’elle le vivait - je cite - “vraiment bien” ?
A bien y réfléchir, j’ai trouvé depuis deux réponses à cette question. D’abord, Alma ne cherche pas à tout prix à correspondre à des standards : celui de la bonne grossesse, du bon accouchement, et bien sûr, vous m’entendez venir, celui de la bonne mère. Elle vit sa propre expérience et la considère comme telle, c’est-à-dire : unique ! Ensuite, elle a pu avoir accès avant d’être mère à des témoignages, via ses proches, ses amies, sur les difficultés du post-partum. Loin d’y voir une pratique problématique, qui pourrait, comme on l’entend souvent, “effrayer” les futures mères, elle dit avoir puisé dans ces échanges des ressources pour, au contraire, relativiser et donc mieux vivre les obstacles rencontrés.
Puisse cet épisode en faire autant pour vous !
La voix de Laura est à l’image de sa propriétaire : douce et chaleureuse.
Ce fut chose faite le 21 novembre 2020, date à laquelle elle a donné naissance, en pleine pandémie, à sa petite Lucie.
Quand je lui demande ce qui lui vient à l’esprit quand elle pense aux premiers mois post partum, elle me lance, presque sans réfléchir, “le bonheur” ! Elle a pourtant connu, comme toutes les mamans, des hauts et des bas durant cette période si particulière.
Dans ce 7ème épisode, Laura nous invite sur le sentier de sa jeune maternité et, de vallées en sommets, nous fait comprendre que la joie immense qu’elle peut en retirer ne signifie pas pour autant qu’elle n’a rencontré aucun obstacle sur sa route…
Dans notre société moderne, celle de l’immédiateté, de la médecine performante et de la jeunesse toute puissante, on a peu de représentations de l’attente forcée, du dysfonctionnement, des erreurs, des mécanismes grippés, et encore moins de la façon dont on peut les gérer.
Quand Elise s’est sentie prête à accueillir un enfant au creux de son ventre, elle n’avait pas imaginé les difficultés de conception. Elle n’avait pas non plus anticipé le corps lourd, encombrant, parfois douloureux de la femme enceinte. Quant à l’arrivée de son bébé avant l’heure, elle n’y avait tout simplement jamais pensé. Et même quand les signes se sont faits plus inquiétants, même quand, selon ses propres mots, elle aurait dû comprendre ce qui était en train de se passer, elle ne pouvait pas y croire.
Pourtant, cet été-là, Elise a bel et bien rejoint la trop longue liste de femmes qui, chaque année, sont confrontées à ce qu’elle décrit comme étant à la fois le plus beau et le plus mauvais jour de sa vie : celui de la naissance de son enfant mais pas à la bonne date - trop tôt, beaucoup trop tôt.
Suivront plusieurs semaines un peu hors du temps, comme suspendues, pendant lesquelles elle passera ses journées au chevet de son fils, notera avec soulagement chaque amélioration, guettera anxieusement chaque signe de complication et, surtout, attendra avec impatience cette phrase prononcée par l’équipe médicale comme une grâce royale : “ça y est, vous pouvez rentrer chez vous”.
Bénédicte, c’est la business woman moderne : forte, indépendante, affirmée - à l’opposé, sur le papier, de l’image de la mère et des attributs qu’on lui prête habituellement.
Elle n’a pourtant jamais remis en question sa future maternité, qui s’est imposée comme la continuité naturelle, normale, évidente de la construction de son couple. Socialement, précise-t-elle, la vie sans enfant n’a pas de sens.
Bénédicte tombe très rapidement enceinte. La nouvelle finit de balayer tous les doutes qui commençaient à s’immiscer en elle sur sa capacité et celle de son couple à assumer cette immense responsabilité. Dès l’instant où elle apprend sa grossesse, elle se sent mère et emplie d’un puissant instinct maternel.
Le chemin n’en sera pas pour autant dénué d’embûches : de son accouchement programmé, qui lui laisse un souvenir froid et médicalisé, à sa séparation d’avec le père de son premier enfant, en passant par un épuisement lié à son congé de maternité trop court et un allaitement avorté, Bénédicte n’a pas échappé aux difficultés du post partum.
Dans ce 5ème épisode, elle se souvient pour moi de cette première fois avec franchise, humour et sensibilité.
Ma première douche après l'accouchement.
Pour Clémence, devenir mère était une évidence. Et lorsque Sébastien entre dans sa vie, elle voit rapidement en lui le futur papa qu’elle attendait. Une fois mariés, ils se sentent prêts tous les deux et décident de se lancer dans la grande aventure de la parentalité. Au bout de plusieurs mois d’attente, l’heureuse nouvelle tombe enfin : Clémence est enceinte.
Prudente, elle en parle peu autour d’elle avant la fin du premier trimestre. Une fois cette échéance passée, elle se pense à l'abri du danger et commence à se projeter plus concrètement dans son rôle de maman, en toute confiance.
Le destin en décidera toutefois autrement puisqu’elle perdra ce premier bébé à 16 semaines de grossesse, sans raison identifiable. C’est la fin de l’insouciance et le début d’un processus de deuil qui va l’ébranler profondément, ainsi que son couple, dont la solidité est mise à rude épreuve. Grâce à un suivi psychologique adapté et à la perspective d’une nouvelle grossesse qui lui permet de tenir le coup, elle va toutefois retrouver peu à peu sa joie de vivre.
Dans ce 4e épisode, elle revient avec moi sur cette expérience douloureuse mais dans laquelle elle a su puiser une force et un amour qu’elle décrit comme plus forts, plus intenses pour son petit Gustave, bébé arc-en-ciel venu illuminer sa vie et celle de Sébastien en septembre 2020.
Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Marion a toujours voulu devenir maman et va jusqu’à se décrire comme une “femme à enfants”. C’est donc assez naturellement que la question a été soulevée dans son couple, malgré une météo parfois un peu agitée.
Sa grossesse s’est déroulée sans encombre. Elle déplore toutefois un manque d’accompagnement du corps médical en l’absence de pathologie ou de nécessité d’une intervention quelconque - bref, quand tout va bien. “Prendre le temps du normal”, comme elle le dit, ça aussi, c’est important.
Arrive enfin le jour J, celui de l’accouchement. Marion nous parle de la douleur et de la fatigue, mais aussi de la puissance du corps qui donne la vie et de la façon dont cette expérience incroyable a transformé sa féminité.
De retour à la maison, les premiers mois sont éprouvants, comme pour tous les jeunes parents. Mais pour Marion et son compagnon, les bouleversements sont si déstabilisants qu’ils finissent par avoir raison de leur couple, qui ne résiste pas au véritable tsunami que représente l’arrivée d’un enfant, malgré l’amour infini que chacun de ses parents lui porte. Avec beaucoup de sincérité, Marion revient sur ce babyclash, qui n’est au fond qu’une forme exacerbée du déséquilibre de la vie conjugale auxquels tous les nouveaux parents sont confrontés.
Cette semaine, je donne la parole à Adélaïde, maman d’un petit garçon de 2 mois.
Devenir mère pour la première fois est, en soi, un sacré défi. Pour Adélaïde, dont le compagnon avait déjà deux grands enfants, il a fallu, en plus, réussir à faire coexister ce nouveau statut et celui de belle-mère, avec l’idée que, désormais, l’éducation des adolescents allait nécessairement impacter celle de son fils.
Alitée à partir du 29 semaines de grossesse, Adélaïde évoque également son expérience déstabilisante de la menace d’accouchement prématuré, qui s'est finalement bien terminée puisqu'elle a pu mener sa grossesse à terme et accoucher de manière physiologique comme elle le souhaitait.
Enfin, elle aborde deux sujets particulièrement tabous en post partum : l’équilibre à trouver entre son rôle de mère et les autres facettes de son existence de femme, et notamment son rapport au travail, ainsi que les douleurs post accouchement et, plus généralement, le "corps d’après".
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