L'amour dans la nuit
Parfois, quand tu t'allonges près de moi,
ton corps est toujours dans mes bras
Je me retrouve à moitié amoureux de ton
forme à peine respirante et à moitié amoureuse
avec la source silencieuse et muette
d'où tu viens. Je me trouve
toucher tes lèvres avec les miennes
sentir leur chaleur et baisser la tête
pour entendre ta respiration et m'apaiser
pour écouter au plus profond de toi la douce montée
et la chute de la marée qui me dit
tu es toujours libre d'aller et venir dans la vie,
pour que je prenne ta main dans la mienne pour ressentir
ton pouls et touche tes cheveux
et caresse ta joue et bouge mes lèvres
au vôtre pour sentir la chaleur émerger
de votre moi intérieur et à
tu vois, nous sommes toujours là et toujours engagés
pour respirer ce monde ensemble.
Toute la nuit comme ça, je me retrouve endormi
et éveillé, tourné vers la lune
puis je me suis tourné vers toi, ta chaleur
m'invitant à te rapprocher
et te laisse tranquille, toute la nuit je me retrouve
incapable de choisir entre l'amour
Je ressens pour toi à travers la proximité
et le chagrin de devoir te laisser partir
à travers la distance, de sorte qu'il semble
Je ne peux respirer pleinement que dans le noir
en t'accueillant et en te livrant
dans ton rythme tranquille d'apparition
et disparition, te laissant revenir
dans ta respiration et dans ta respiration,
ou tes phrases à moitié soupirées prononcées
dans le noir, murmuré depuis le rêve
dans lequel tu vis, pour que je mens
entre le sommeil et le réveil,
voyant que tu es là et rêvant que tu es parti,
vouloir te tenir et vouloir te laisser partir,
vivant loin en toi alors que tu respires près de moi,
et vivre bien au-delà de toi, pendant que j'attends
les heures de la nuit pour que tu te réveilles
et retrouve-moi, la lumière dans tes yeux
je rêve à moitié sur l'oreiller
en me regardant et en me voyant enfin,
ne sachant pas jusqu'où j'ai voyagé,
par quel chemin je suis venu pour te trouver,
où j'ai été, ou ce que j'ai vu,
à quelle distance ou à quelle distance ; ne sachant pas comment
Je t'ai gagné et perdu cent fois
entre l'obscurité et l'aube.
Poème de David Whyte