Cette première moitié du Psaume 69 peut se diviser plus ou moins en trois paragraphes dont le 1er et le 3e se font écho de manière saisissante : David est en train de couler dans une eau profonde (2 et 15), il s’enfonce dans la boue (3 et 15), et il se sent emporté par un courant puissant (2 et 16). Mais il faut relever une différence majeure. Le premier paragraphe est marqué par la complainte du verset 4 : « Je m’épuise à crier », le 3e par l’affirmation du verset 14 : « Mais moi je t’adresse ma prière, Éternel ! » Si David s’épuise à crier, c’est qu’il a perdu toute confiance en lui-même. Il ne voit plus que ses ennemis qui l’entourent et qui exigent de lui une rétribution injuste (5). Ce paragraphe intermédiaire (6 à 13) annonce un revirement vers Dieu. (...)