Dans ce premier volet d’une série en trois parties consacrées au scandale Festina, Lou Levadoux nous replonge au cœur du Tour de France 1998, de l’arrestation fortuite du soigneur Willy Voet à la mise au jour d’un système de dopage organisé au sein de l’équipe Festina. On y retrace le contexte sportif et médiatique, les premières perquisitions, les aveux du staff puis l’exclusion historique de l’équipe, qui transformera cette édition en « Tour de la honte ». Au fil du récit, l’épisode montre comment un simple contrôle douanier a révélé l’ampleur du dopage dans le peloton et amorcé une prise de conscience internationale sur l’intégrité du cyclisme et du sport en général.

Proposé par le professeur David Pavot.
Réalisé par Jesse Fafard Théorêt.
Animé par Lou Levadoux.

Pour inaugurer la série des grandes entrevues, Vincent Giangioppi reçoit Robert Frosi, figure incontournable du journalisme sportif et fin observateur de la géopolitique du sport. L’épisode retrace son parcours, ses enquêtes marquantes et son regard critique sur l’intégrité sportive. De l’affaire Geneviève Jeanson aux tensions médiatiques autour du dopage, Frosi revient sur les zones d’ombre du sport de haut niveau, la complaisance des fédérations et les défis persistants de l’Agence mondiale antidopage. Il aborde aussi le cas Armstrong, les dérives du Tour de France, l’exploitation des athlètes et l’influence stratégique du CIO. En filigrane, il partage les réflexions qui nourrissent son prochain livre sur la géopolitique du sport et revient sur ses derniers Jeux olympiques, à Paris, un moment charnière avant sa retraite.

Les cyclistes évoluent dans un écosystème où l’influence de l’entourage est déterminante. Entraîneurs, coéquipiers, sponsors… comment les relations interpersonnelles et le contexte social façonnent-ils les décisions en matière de dopage ? Ce dernier épisode s’intéresse aux pressions externes, aux dynamiques de pouvoir et à la culture du cyclisme qui peuvent encourager ou freiner le recours aux substances interdites. Avec Karine Corrion, enseignante-chercheuse à l’Université Côte d’Azur, nous décryptons ces facteurs relationnels et contextuels souvent sous-estimés.

Dans un sport où la performance est une obsession, la pression mentale peut devenir insoutenable. Ce deuxième épisode met en lumière les facteurs psychologiques qui rendent certains cyclistes plus enclins à se doper : stress compétitif, anxiété, épuisement psychologique, quête de reconnaissance ou peur de l’échec. Avec Karine Corrion, enseignante-chercheuse à l’Université Côte d’Azur, nous explorons comment ces mécanismes influencent les choix des athlètes et les conduisent parfois à franchir la ligne rouge.

Blessures, douleurs chroniques, récupération insuffisante… Le cyclisme met le corps des athlètes à rude épreuve. Dans ce premier épisode, nous explorons les contraintes physiologiques et les limites biologiques qui poussent certains coureurs à envisager le dopage comme une solution. Avec Karine Corrion, enseignante-chercheuse à l’Université Côte d’Azur, nous analysons comment ces vulnérabilités physiques influencent les décisions des sportifs et favorisent les dérives.

24 juillet 2005, Lance Armstrong remporte pour la 7ème fois consécutive la médaille d’or au Tour de France. C’est du jamais vu. Il est alors le cycliste le plus médaillé du Tour. Armstrong est devenu la fierté des Américains, mais aussi une star mondiale : les audiences du Tour de France n’ont jamais été aussi importantes. Après cette 7ème victoire et un court retour dans la course en 2009, il décide de prendre sa retraite du cyclisme. Mais 7 ans plus tard, le 22 octobre 2012, Armstrong se fait retirer toutes ses médailles et est banni à vie de toute compétition, à la suite des révélations d’un des plus gros scandales de dopage de l’époque.

17 septembre 1988, des milliers de spectateurs sont réunis dans le stade olympique de Séoul pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux de la XXIVème Olympiade de l’ère moderne. Lors de la course du 100m, l’une des épreuves les plus attendus de ces olympiades et sans aucun doute l’épreuve reine de l’athlétisme, se sont affrontés deux grandes figures de l’histoire de cette discipline : le canadien Ben Johnson et l’américain Carl Lewis. Le 24 septembre, les deux athlètes s’élancent sur la piste. Johnson a déjà 2 pas d’avance. À la ligne d’arrivée, il est sacré champion olympique du 100m en établissant au passage un nouveau record du monde. Mais le lendemain, le champion subit un test de dopage positif aux stéroïdes. La question du dopage prend alors de nouvelles proportions. Aucun athlète de cette posture n’avait encore été contrôlé positif à des produits dopants.

10 ans ! 10 ans est bien le temps qu’aura durée la large affaire sur fond de dopage entourant le nageur chinois Sun Yang. En effet, cette affaire débuta en 2014 et se terminera en mai 2024, soit deux mois seulement avant le début des Jeux Olympiques de Paris 2024. 

13 août 2019, Laurence Vincent-Lapointe, canoéiste aux nombreux records mondiaux, est avisée d’un contrôle positif à la suite d’un test antidopage inopiné. Le jour même, la Fédération internationale de canoë, l’ICF, ordonne une suspension provisoire de l’athlète le temps d’une enquête. Or, immédiatement, Vincent-Lapointe nie toute prise de substance interdite. Alors, s’engage une lutte acharnée vers la recherche de la vérité.  

7 février 2014, le président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine, donne officiellement le coup d’envoi des 22e Jeux Olympiques d’hiver, sous le tonnerre d’applaudissements d’une foule de 40 000 spectateurs. C’est dans la ville russe de Sotchi que se déroule l’événement.  Nul ne se doutait à ce moment que l’univers olympique vivait en direct l’un des plus gros scandales de dopage de son histoire. Derrière les écrans de fumée provoqués par les célébrations hautes en couleur et les succès des athlètes russes, se cachait en réalité un stratagème bien élaboré visant à masquer le fait que plusieurs dizaines d’entre eux compétitionnaient sous l’effet de produits dopants.