Après la mort de son fils unique, une grande souffrance atteint cette femme veuve de Naïn en Galilée : du point de vue affectif, c’est la solitude ; du point de vue social et économique, c’est la pauvreté, car personne ne peut plus assurer sa subsistance ; du point de vue psychologique, c’est la détresse car elle est sans descendance. Dans cette histoire, deux cortèges se rencontrent. C’est le triste cortège qui accompagne cette femme (12) : des gens certes solidaires de sa souffrance, mais désemparés face à la mort qui a frappé si durement, et n’ayant à offrir que leurs larmes, comme lorsque le deuil frappe une personne de notre entourage. Jésus compatit lui aussi (13). Mais il va plus loin : il s’approche du cercueil et le touche. Ce cortège peut représenter le désarroi de l’humanité, sans espoir devant la fin de la vie. (...)