Share #EnsemblePourLesVénézuéliens
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By Affaires Mondiales Canada
The podcast currently has 9 episodes available.
Christopher Ristic – Trinité-et-Tobago
En tant que migrant, j’ai apporté mes vastes connaissances dans le domaine
De l’ergothérapie à Trinité-et-Tobago.
Quand je suis arrivé ici en 2012, il n’y avait que
Trois ergothérapeutes et j’avais
Une liste d’attente de 100 enfants ayant besoin d’un traitement.
Les enfants trinidadiens qui viennent ici
Sont des enfants atteints du syndrome de Down, des enfants autistes,
Des enfants atteints de troubles sensoriels, et
Des enfants ayant un trouble de l’hyperactivité avec déficit de l’attention.
Certains prennent des médicaments, d’autres non.
En tant qu’organisation à but non lucratif,
Notre mission est d’aider toute personne
Qui se présente à nos portes, quelle que soit sa race,
Sa religion ou sa situation économique.
D’après moi, l’avantage d’être un migrant, c’est que cela vous pousse à
Vous surpasser dans votre carrière.
Vous êtes dans un endroit inconnu
Et vous devez travailler plus dur
Afin d’atteindre vos objectifs, car vous laissez tout
Derrière vous et vous devez apprendre de nouvelles coutumes et
Une nouvelle langue. Votre vie est complètement transformée.
Enregistrement réalisé avec l'aimable autorisation de l'OIM, l'Organisation internationale pour les migrations.
Karina
It's been almost two years since I arrived in Peru.
I had to come here, to Peru.
But because my financial situation was critical,
I had to walk for 23 days. I walked and I hitchhiked to get here.
We come from one country and move to another.
We have different cultures. There will always be a clash between cultures.
There will always be xenophobia. There's going to be that kind of thing.
Obviously, it's because we're new and the population doesn't know us.
The dialect is very different. We speak Spanish,
but we don't have the same dialects.
There are words that mean one thing here
and another thing back home.
So, at the beginning, it's not easy.
I've been very fortunate to have set up a
beauty salon where I live, in the community.
And the beauty salon benefits the community,
which is in my house.
At first it was difficult. But now I feel like I'm home.
The expectations I had were exceeded.
Recording courtesy of RET
Maria Esther
Je suis arrivée en Colombie il y a un an
avec mes deux enfants et mon mari.
Nous avons franchi illégalement la frontière.
Ce n’était pas facile de partir, mais nous l’avons fait parce que la situation
dans notre pays est très mauvaise : l’économie, la santé, l’éducation,
tout va mal. C’est pour cette raison que nous avons décidé de partir.
Nous sommes arrivés ici il y a un an, dans une résidence à loyer quotidien.
Nous étions là quand la pandémie a éclaté.
Nous nous sommes retrouvés sans emploi, avec de grands besoins.
Nous n’avions rien et nous vivions dans de très mauvaises conditions.
La quarantaine nous a frappés très fort et nous ne pouvions rien faire.
Nous ne bénéficions d’aucune aide de qui que ce soit.
Nous étions ici seuls dans cette ville, où nous ne connaissions personne.
Nous sommes venus ici pour donner à nos enfants une meilleure qualité de vie,
pour aider notre famille, pour aller de l’avant. Et, bien, nous voici.
Je remercie la fondation qui nous a aidés à sortir de la résidence à loyer quotidien.
Depuis deux mois, nous vivons dans un petit appartement plus adéquat.
Ici, nous nous sentons mieux.
Merci à ceux qui nous ont aidé à sortir de notre première résidence.
Enregistrement réalisé avec l'aimable autorisation du R4V.
Nancy Jaimes Diaz
La nuit où nous sommes partis, nous avons dû dormir dans une place publique.
Il y avait déjà plusieurs personnes
Et nous avons décidé d’y passer la nuit.
Nous avons sorti les draps,
Les avons étendus et y avons dormi.
Évidemment, nous n’avons pas dormi longtemps.
Quand nous sommes arrivés ici, c’est mon mari qui a d’abord commencé à travailler.
Puis, j’ai commencé à vendre des empanadas.
Je les préparais et les vendais moi-même.
C’est ce que je fais encore aujourd’hui.
Je pense retourner au Venezuela un jour,
Mais j’ai aussi des doutes, car je me demande
Quand le Venezuela sera reconstruit.
Mes parents ont toujours essayé de nous donner la meilleure
Qualité de vie possible.
Mais je n’ai pas réussi à donner la même chose à mon fils.
Il est malheureux, en fait : quand nous sommes arrivés ici,
Il s’est mis à pleurer et à dire que le Venezuela lui manquait beaucoup.
Mais bon, c’était la vie que je devais vivre
Et nous allons de l’avant, petit à petit.
Enregistrement réalisé avec l'aimable autorisation du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Jose Quero - Colombie
La situation m’a obligé à prendre la décision de quitter le Venezuela.
Je n’ai pas pu trouver d’autre option.
J’ai choisi San Gil en raison des possibilités d’emploi actuelles dans l’industrie du café.
D’ici, on verra comment les choses se passent.
Quand j’ai décidé de venir ici, j’ai pris un autobus en direction de San Antonio.
De là, j’ai réussi à traverser la frontière colombienne et j’ai entrepris
mon voyage à pied.
Je n’avais jamais quitté ma maison. Je n’avais jamais quitté ma famille avant,
Et prendre cette décision du jour au lendemain n’a pas été facile.
Quand vous marchez, un pas peut vous donner envie d’arrêter,
Alors qu’un autre pas peut vous faire penser à votre famille qui vous encourage à continuer.
Ce n’est pas facile. Il n’est pas facile de devenir migrant et de vivre une telle situation.
Dieu merci, mes compagnons de marche et moi, nous nous soutenons mutuellement.
Quand nous rions, nous rions ensemble. Quand nous pleurons, nous pleurons ensemble.
Quand nous avons besoin de soutien, nous nous soutenons mutuellement.
Nous sommes comme une fratrie.
Si l’un s’arrête, nous nous arrêtons tous; si l’un continue, nous continuons tous.
Si l’un d’entre nous tombe malade, nous tombons tous malades.
Nous faisons plus que nous accompagner les uns les autres, nous sommes une sorte de famille.
Je remercie ce poste humanitaire. Vous nous avez beaucoup aidés.
Je crois que sans ce poste humanitaire, sans votre coup de main,
Nous ne serions pas ici. Nous n’aurions pas pu nous rendre.
Enregistrement réalisé avec l'aimable autorisation de l'OIM, l'Organisation internationale pour les migrations.
Fabiana Bernal
Ce n’est pas facile de dire à sa mère et à son père que l’on quitte.
Ils s’inquiètent pour nous.
Ils nous envoient souvent des messages.
Nous leur répondons toujours : Nous allons bien. Nous allons bien.
Pour éviter de créer davantage de stress pour eux.
Ce n’est pas facile.
Surtout que jamais je n’aurais pensé que je quitterais mon pays un jour. Jamais.
Je voyage depuis dix jours.
Nous n’avons mangé que des craquelins, du pain, des craquelins, du pain.
Lorsqu’on se fixe un but ou un objectif, on doit l’atteindre.
Bien sûr, on doit aussi s’assurer de ne mettre personne en danger.
Et je dois surtout protéger ma fille.
Ce que j’essaie éviter, c’est de la mettre en danger.
C’est pourquoi je l’ai sortie du Venezuela.
Enregistrement réalisé avec l'aimable autorisation du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Marta Duque - Colombie
Une nuit, j’ai vu des gens se réfugier sous le toit du petit pont en face de chez moi.
Il pleuvait et il faisait très froid.
J’ai pensé que nous pourrions ouvrir le garage où nous abritons la voiture.
Nous avons pris des bâches en plastique, des tapis et des couvertures
et avons invités les gens à venir s’installer.
Mon salon, ma salle à manger et ma cuisine ont été envahis.
Il y a tellement de gens que nous devons utiliser toute la maison
Pour qu’aucune femme ni aucun enfant ne soit laissé dehors dans le froid.
Nous n’avons pas eu un seul jour de répit depuis.
Nous nous occupons d’eux toute l’année.
Ce qui me motive le plus, c’est d’aider des enfants,
des enfants très jeunes et vulnérables, des femmes qui viennent d’accoucher,
des femmes avec des bébés prématurés ou malades,
des filles qui voyagent avec des enfants.
Et de voir que personne ne leur donne un coup de main,
personne ne leur offre de la nourriture.
Je trouve ça scandaleux.
Beaucoup de gens ont les moyens d’aider, mais ils ne le font pas.
Je ne vois aucunement cela comme un sacrifice.
Je le fais vraiment par amour et avec conviction.
Si un jour tous ces gens partaient, je crois que je me sentirais un peu seule.
Enregistrement réalisé avec l'aimable autorisation du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Isbel Bolivar
Il fait extrêmement froid dans les montagnes.
Quand nous nous préparions à partir, les gens m’ont dit de m’assurer
Que mes enfants portent trois couches de vêtements et un chapeau,
car il fait très froid et beaucoup d’enfants y sont morts par le passé.
Nous avions très peur, car nous n’étions pas habitués au froid.
Jamais je n’aurais imaginé que tant de gens quitteraient le pays.
Et que mes enfants arrêteraient de jouer, de dessiner et au lieu me diraient :
Maman, on n’a plus de farine! Maman, on n’a plus de riz!
Maman, le colis d’aide alimentaire arrive!.
Mes enfants ont passé une journée entière, 24 heures, sans manger.
Pour moi, pour une mère, c’est difficile.
J’ai dû hospitaliser mon fils Jeremias pour malnutrition.
Il pesait sept kilos à l’âge de trois ans. Il allait mourir.
Si les choses devaient s’améliorer dans mon pays, j’aimerais
y retourner et rentrer à la maison.
Y être avec mes enfants, pour qu’ils puissent aller à l’école,
vivre leur vie et avoir une enfance comme celle que j’ai eue, une enfance tranquille.
Enregistrement réalisé avec l'aimable autorisation du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Lien vers notre liste de lecture: https://open.spotify.com/playlist/2V7tG7SJZTz69MD3RuhdPn?si=sKxNKKTMQo2xbTdl4LH6OA&utm_source=copy-link
Bonjour et merci de votre attention.
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