Partout, à travers toutes les époques et les civilisations, l’être humain a questionné le mystère et l’énigme de sa vie, tentant de comprendre une réalité qui lui échappait. C’est ainsi qu’il a trouvé dans le sacré une manière de maintenir un lien avec l’invisible et qu’il a donné un nouveau souffle au monde, une nouvelle impulsion. Aux quatre coins de la planète, à travers des lieux emblématiques et grâce à la rencontre de témoins qui racontent leur expérience, Frédéric Lenoir nous invite à emprunter les nombreux chemins de cette quête universelle. Des abysses de l’océan aux temples zen japonais, des volcans du Guatemala aux rives du Gange, des pitons rocheux des Météores aux montagnes sacrées du Tibet, des femmes et des hommes nous ouvrent la porte de leur voyage. 5 épisodes, 5 manières de vivre le sacré : Épisode 1 : L'expérience de la nature (53min) Épisode 2 : L'expérience de la sagesse (52min) Épisode 3 : L'expérience de la marche (52min) Épisode 4 : L'expérience de la solitude (53min) Épisode 5 : L'expérience de la beauté (53min) Image : 16:9 compatible 4/3 - Son : stéréo - DVD Pal Zone 2

L'histoire de Maria Montessori, la pédagogue la plus célèbre au monde, qui s’est battu toute sa vie pour faire accepter des méthodes pédagogiques révolutionnaires, d’abord dans le système scolaire italien, puis dans le reste du monde. Elle a été une des premières femmes médecin italien, féministe célèbre et scientifique. Sa vie privée a été bouleversée par la naissance d'un fils dont elle n’aura tristement jamais la garde, puis par l’arrivée du fascisme qui va l’amener à fuir son pays. Avec : Paola Cortellesi, Massimo Poggio, Gianmarco Tognazzi, Alberto Cracco, Alessandro Lucente, Adalberto-Maria Merli Versions : Française, Italienne - Sous-titres : Français 16:9 compatible 4/3 format d'origine respecté 1.85 - Dolby 2.0 DVD Pal Zone 2

Le réalisateur Kazım Öz décrit ce documentaire comme suit : « Tout cela s’est passé à la fin de l’année 1997 : j’ai revisité mon village [natal] nombre d’années plus tard. Dès mes premiers pas dans le village, un étrange frissonnement a émergé de tout mon corps. Il n’y avait personne à part quelques personnes âgées dont les visages reflétaient la solitude des siècles. Il n’y avait aucun souffle de vie. Même pas la voix d’un enfant où que vous alliez à l’Est [de la Turquie]. Je me suis trouvé dans un endroit désert, un endroit dont j’avais mémorisé chaque pierre, chaque arbre, chaque ruisseau et chaque mur. À chaque pas, le passé resurgissait dans ma conscience, dans toute sa vigueur. Puis, je me suis rendu compte, à travers les yeux humides et endeuillés qui m’observaient au travers de leurs portes sombres, qu’ils avaient perdu deux générations. Il n’y avait plus aucun jeune, ni enfant qui vivait dans leur monde. Même si ils avaient dû partir, cela avait été perçu comme un abandon pur et simple pour ceux qui étaient restés dans le village. Les jeunes générations originaires de ce village vivent actuellement dans le monde occidental. Pour moi, chaque pouce de terre de mon village était imprégné de souvenirs, chaque trace d’atmosphère vivante du passé me poussait à me questionner moi-même. Je pense qu'il y a une volonté intérieure de documenter dans la nature humaine. C’est cette volonté qui, probablement, me faisait filmer sans discernement. Mais, après un certain temps, une tendance opposée s’est manifestée en moi; pourquoi je filmais ? Et pour qui ? Qu’allait-il se dégager de ces enregistrements vidéo ? La vie suivait son cours, et je le filmais. Ensuite, j’ai arrêté de filmer. Je crois qu’il y avait eu en moi une bataille intérieure sur le rôle de la documentation et de l’art dans l’écoulement de la vie. Après coup, j’ai commencé à filmer de nouveau... et j’ai voulu tourner ma caméra vers ceux qui étaient restés dans le village et ceux qui s’étaient dispersés. » (Kazım Öz, le 26 octobre 2002, Istanbul) Avec : Les habitants du village de Kurmeş de la ville de Pertek à Tunceli (Dersim) en Turquie Meilleur documentaire, Festival du film de Nuremberg İnterforum Turquie-Allemagne / Allemagne, 2004 Meilleur documentaire, Festival international du film d’Ankara / Turquie, 2006 Version originale turque et kurde - Sous-titres français

Les Shawaks sont une communauté nomade de l’Est de la Turquie. Le cinéaste Kazım Öz les a accompagné durant une année entière. Il a filmé cette communauté nomade sans faire aucun commentaire, en suivant simplement le flux de leur vie en harmonie avec la nature. Néanmoins, le cinéaste n’est pas complètement invisible; parfois des membres de la communauté des Shawaks s’adressent directement à lui afin afin de raconter leurs quotidiens d’une façon étonnamment confidentielle. Cela produit une description intime d’un groupe de gens qui doivent travailler très dur pour des revenus assez modestes. En hiver, les Shawaks vivent dans le village dans des maisons de pierre, et au printemps, quand les agneaux naissent, ils rassemblent leur bétail et s’en vont vivre sur les hauts pâturages des montagnes. Un troupeau de brebis et des chèvres, de même que des bêtes de somme, des chiens, et des familles entières s’entassent dans des camions de location à destination des montagnes où ils vont passer l’été en dormant sous des tentes. Les familles passent l’été à travailler; les hommes s’occupent du bétail et les femmes préparent le fromage qui sera vendu aux marchands. Avec : Aga Erel, Ayşe Erel, Dilara Erel, Emine Erel, Osman Erel Prix spécial du jury international, Festival international du film de Mannheim - Heidelberg / Allemagne, 2009 Troisième meilleur documentaire, Festival international du film d’Ankara / Turquie, 2009 Version originale turque et kurde - Sous-titres français

Grand-père Zeynel, un homme presque centenaire, vit dans un village de montagne de la région de Hozat à Tunceli (Dersim) en Turquie. Il possède une maîtrise dans plusieurs domaines; le chant, la fabrication d’instruments de musique, l’écriture de paroles de chansons, la sculpture sur pierre et sur bois, l’agriculture et l’apiculture. Compositeur de nombreuses chansons traditionnelles kurdes, grand-père Zeynel est également capable de jouer des instruments de musique qu’il fabrique, tel que le bağlama, le violon ou le cura. De plus, il compose et enseigne de nouvelles chansons traditionnelles kurdes aux jeunes générations. C’est un chercheur inflexible sur l’histoire orale kurde en dépit de son grand âge. Par ailleurs, dans de nombreux villages de Tunceli (Dersim), sont visibles les maisons de pierre construites autrefois par cet homme adroit et les ménages y conservent avec soin les coffres taillés dans le bois par le vieil homme pour les dots des jeunes filles. Grand-père Zeynel, maître de la musique kurde, artisan, charpentier et conteur, continue de produire des œuvres sans être influencé par les effets aliénants du capitalisme sur la vie sociale ni être distrait par la société de consommation moderne. Grand-père Zeynel est convaincu que la vie en société et la nature sont profondément interconnectées. Le tournage de ce documentaire s’est étendu sur une durée de dix ans, ce qui a permis d’assister à la transmission de l’histoire orale kurde de génération en génération grâce à grand-père Zeynel et son dévouement vigoureux à la culture et au peuple kurdes ainsi qu’à la géographie de la région kurde de la Turquie. Avec la participation de Zeynel Kahraman et des membres de sa famille. Version originale turque et kurde - Sous-titres français

Un homme âgé, vivant seul avec son chien, refuse de quitter son village natal évacué de force par l’armée turque. Désormais déserté, ce village de l’Anatolie du Sud-Est de la Turquie, était autrefois très peuplé et animé. Aujourd’hui, il n’y reste que des souvenirs d’une vie passée, des ruines et ravages causés par l’intervention armée. Ceci est le résultat des déportations forcées massives entreprises par l’armée turque dans les villages kurdes de l’Est de la Turquie dans les années 1990. Avec : Hikmet Karagöz, Yıldız Gültekin, Murat Batği, Muhlis Asan, Ali Köroğlu Meilleur court-métrage, Festival international du film de Milan / Italie, 1999 Prix François Ode, Festival international du court-métrage de Hambourg / Allemagne, 1999 Meilleur court-métrage, Prix Orhan Murat Arıburnu, Istanbul / Turquie, 2000 Version originale turque et kurde - Sous-titres français

Deux jeunes hommes, Faruk et Ali, se sont rencontrés et devenus amis durant leur trajet de bus de vingt heures à destination du Sud-Est de la Turquie. Ils ont presque le même âge mais des objectifs antagoniques: l’un va faire son service militaire au sein de l’armée turque, l’autre va joindre l’organisation politique armée kurde, le PKK. Sans connaître le passé ni les motivations l’un de l’autre, une amitié sincère et authentique se forme entre les deux jeunes hommes. Des mois plus tard, Faruk et Ali se retrouvent face à face; cette fois-ci, lors des batailles sanglantes entre l’armée turque et le PKK dans les montagnes du Sud-Est anatolien. L’un des jeunes hommes trébuche sur le corps sans vie de l’autre. Le film a pour toile de fond la lutte d’indépendance menée par le PKK contre l’armée turque. C’est un drame sur les effets dévastateurs de la guerre et les vies brisées par celle-ci. Avec :Feyyaz Duman, Nazmi Kırık, Mizgin Kapazan, Muhlis Asan, Özcan Alper Meilleur long-métrage de fiction, Festival international du film de Milan / Italie, 2001 Meilleur long-métrage de fiction, Festival international du film de Trieste / Italie, 2002 Prix spécial du jury, Prix Orhan Murat Arıburnu, Istanbul / Turquie, 2002 Prix spécial du jury, Festival international du film de Valence / Espagne, 2002 Prix Öngören pour la Démocratie et les Droits Humains, Festival du film de Nuremberg İnterforum Turquie-Allemagne / Allemagne, 2003 Prix Bridge, Festival international du film Private-Look / Arménie, 2003 Version originale turque et kurde - Sous-titres français

L’histoire se situe au début des années 1990 en Turquie, les mouvements étudiants radicaux sont à leur summum et de nombreux policiers patrouillent régulièrement. Pour le jeune Cemal, être accepté à l’Université d’İstanbul est une opportunité en or à saisir afin de continuer ses études; c’est une énorme chance de pouvoir quitter son village kurde du fin fond de l’Est de la Turquie une bonne fois pour toutes. Cemal, jeune étudiant naïf, assiste aux cours et essaie de se tenir éloigné des problèmes. Mais, rapidement, ses camarades de classe kurdes, Helîn, Orhan et Rojda, vont l’encourager à joindre le groupe de révolution anti-système. Ainsi, arrive le temps de la découverte de soi pour Cemal. Orhan, Rojda et Cemal deviennent des amis très proches. Ils commencent à questionner le statu quo et assument pleinement leur identité kurde. Ils se font de nouveaux amis, tombent amoureux, lisent les livres de Karl Marx, parlent de leurs rêves, et se laissent emporter par le flux de la révolution socio-politique de l’époque au sein des étudiants universitaires. Cependant, tout n’est pas rose; des conflits éclatent à l’intérieur du groupe d’étudiants révolutionnaires dont fait partie Cemal et la police est à leurs trousses. Le film retrace, de manière fidèle à la réalité, l’histoire des étudiants kurdes qui ont anticipé, avec enthousiasme, la révolution sociale en Turquie. Avec :Cahit Gök, Havîn Funda Saç, Selim Akgül, Asiye Dinçsoy, Ali Geçimli Meilleur jeune acteur pour Cahit Gök, Festival international du film d’Ankara / Turquie, 2009 Version originale turque et kurde - Sous-titres français

Jan est un jeune musicien kurde vivant à New York. Lorsque sa grand-mère Zarife arrive à New York pour un traitement du cancer, Jan l’accompagne à l’hôpital et une relation intime se forme entre eux. Jan apprend de sa grand-mère que leur famille est d’origine kurde de même qu’un terrible massacre a eu lieu à Tunceli (Dersim) en 1938 ; plus de 70 000 Kurdes alévis y ont été tués par l’armée de la république de Turquie. Zarife chante à son petit-fils une ancienne chanson kurde intitulée « Zer », chanson qui plaît beaucoup à Jan. À la suite de la mort de Zarife, Jan décide de partir à Tunceli (Dersim), à la recherche de l’histoire qui a donné lieu à l’écriture de la chanson « Zer ». Il y découvre une géographie merveilleuse, une culture authentique ainsi que des gens hospitaliers et chaleureux mais aussi les traces des tristes souvenirs du massacre de 1938. Durant son parcours initiatique, Jan assume, de plus en plus, ses racines kurdes et découvre les réalités tragiques du trauma social, de la discrimination et de la persécution politique et sociale des Kurdes de Turquie par l’État turc. Ce film est une méditation énigmatique, lyrique et émouvante sur les cicatrices d’une région troublée. Avec : Nik Xhelilaj, Güler Ökten, Levent Özdilek, Füsun Demirel, Ahmet Aslan Prix du public du meilleur film et Prix Fipresci, Festival international du film de Mannheim-Heidelberg / Allemagne, 2017 Grand Prix du Public, Festival international du film de Nancy / France, 2017 Meilleur film, Meilleur scénario et Meilleur réalisateur, Festival international du film Golden Daphne d’Antioche / Turquie, 2017 Meilleur film, Festival international du film de Dacca / Bangladesh, 2018 Meilleur film, Festival international du film de Wurtzbourg / Allemagne, 2018 Prix du public du meilleur film, Festival international du film de Bourgas, 2018 Version originale turque, kurde et anglaise - Sous-titres français

Un homme de loi de Wall Street embauche un jeune copiste, Bartleby, employé modèle. Mais lorsqu'on demande à Bartleby de comparer les copies, il répond : « j'aimerais autant pas ». Face à cette formule énigmatique, l'homme de loi reste interdit. Étrangement, il tolère cette résistance passive et protège son employé. Mais bientôt Bartleby aimerait autant ne plus copier du tout ! La formule se propage et menace de dérégler tout le quartier des affaires… Avec : Daniel Gélin, Manuel Gélin, Jean-François Perrier, Marc Dudicourt, Hugues Quester La nouvelle de Melville a fasciné de nombreux artistes et philosophes comme Blanchot ou Deleuze, Pennac ou Perec, et accède désormais au rang de mythe littéraire. L’adaptation de Véronique Taquin renforce son symbolisme par le choix du noir et blanc, et le sentiment de dérèglement par des faux raccords. Elle souligne la dimension politique de l’énigme psychiatrique : sur des images de trains déversant leurs travailleurs, la voix off de l’homme de loi évoque une rumeur : Bartleby aurait travaillé aux lettres au rebut, avant d’en avoir été licencié… Noir & Blanc - Format 1.33