Affronter le défi de la dette au xxie siècle, c’est dès lors comprendre comment l’on peut penser la monnaie après la dette. Créer une monnaie libre de dette sous contrôle démocratique, convertir les dettes publiques détenues par la Banque centrale en investissements sont des solutions pour un désendettement sans douleur.

Passant en revue les objections que rencontrent ces propositions (elles créeraient de l’inflation, détruiraient la confiance dans la monnaie, seraient contraires au droit européen…), Nicolas Dufrêne démêle le vrai du faux et montre comment bâtir un nouvel ordre monétaire qui nous émancipe enfin de notre rapport sacrificiel à la dette.

Intervenants :

Nicolas Dufrêne, économiste

L’idée d’une taxe sur les grands patrimoines refait surface en Belgique, à l’opposé de la tendance observée ailleurs ces dernières années. Si douze pays de l’OCDE y avaient recours en 1990, ils ne sont plus que trois depuis 2018. Une telle taxe pose une série de questions. Dans le cadre d’une convention avec le Bureau fédéral du Plan, l’ULB a mené une étude sur cette taxe afin de circonscrire la nature de cet impôt et d’en comprendre les enjeux.

Intervenants :

Thérèse Bastin, économiste (Bureau fédéral du plan et ULB)

Les banques promettent des produits d'investissement éthiques, durables, verts, low-carbones, ESG. Que se cache-t-il derrière toutes ces étiquettes ? Où va, en vrai, l'argent des investisseur·euse·s ?

Quelles marges entre ce que les banques nous racontent et ce qu'il se passe en vrai. Cadrer la notion « d’investissement socialement responsable » est-il une solution ?

Intervenants :

Charlaine Provost, Chargée de projets (Financité)

Méditation, coaching, yoga, massages…: Y a pas de mal à se faire du bien! Pourtant ces techniques sont trop souvent une réponse à l'injonction néolibérale de devenir « une meilleure version de nous-mêmes ». Elles sont aussi onéreuses et souvent réservées aux citoyens les plus privilégiés. La recherche de bien être est d' ailleurs devenue un gigantesque marché. Prendre soin de soi ne pourrait-il pas être une façon de se protéger et de lutter contre les injustices ? Méditer et se battre pour la planète ? Être révolutionnaire et faire du yoga ? Ne serait ce pas une voie d'émancipation et de changement politique ?

Intervenants :

Camille Teste, écrivaine et militante

Famille et argent ne font pas souvent bon ménage. On en parle rarement aux anniversaires et c’est principalement lors d'événements rarement joyeux que ces questions sont mises sur le tapis. Or, nous savons que les familles peuvent aussi reproduire les inégalités économiques, qu’être une femme dans une famille n’a pas le même impact économique qu’être un homme. Parmi toutes les violences vécues pas les femmes, les violences économiques sont méconnues et peu documentées. Pourtant elles sont considérée par certain·e·s comme celles sur lesquelles se fonde l’emprise qui permet aux autres violences de s'installer. Comment définir ces violences, mais aussi comment les identifier et lutter contre celles-ci ?

Intervenants :

Danaé List, animatrice régionale chez Financité

Au cœur de multiples débats, le néolibéralisme « à la belge » demeure pourtant peu étudié.

Cet ouvrage offre la première analyse empirique et pluridisciplinaire des trajectoires de néolibéralisation à l’œuvre depuis près d’un demi-siècle dans un État divisé et membre fondateur de l’Union européenne.

Cet ouvrage examine la fabrique d’un nouveau cadre macroéconomique, ses applications sectorielles et les formes de résistance qu’il rencontre.

Secteur ferroviaire, protection de l’environnement, réformes administratives, politiques économiques, budgétaires et sociales…

Les domaines étudiés donnent à voir les effets tangibles, mais aussi variables et contrastés de pratiques néolibérales qui ne sont pas toujours le produit d’un projet politique clairement revendiqué. Cet exposé nuancé de l’avènement du néolibéralisme en Belgique fournit des outils analytiques indispensables pour s’interroger sur le néolibéralisme, en questionner la pertinence, voire œuvrer à son dépassement.

Intervenants :

Zoé Evrard est doctorante en sciences politiques à l’Institut d’Études Politiques de Paris et chargée de recherche au CRISP. Ses recherches portent sur le redéploiement de la planification socio-économique à l’aune du néo­libéralisme et sur les modalités de la prise de décision consensuelle en Belgique.

Damien Piron est docteur en sciences politiques et sociales et chargé de cours en Sciences administratives à l’Université de Liège. Ses travaux explorent la reconfiguration néolibérale de l’État belge à travers le domaine des finances publiques.

Le baromètre de la maturité numérique des citoyen·ne·s wallon·ne·s (2019) révèle que si 58 % des 60-69 ans Wallon·ne·s effectuent des opérations bancaires ou de bourse par internet, ils ne sont plus que 27% chez les 70 ans et plus. Une grande partie de la population est donc oubliée avec la digitalisation du secteur bancaire. Les banques et les pouvoirs publics ne devraient-ils pas se renseigner sur les besoins des seniors pour que permettre à chacun·e de s’y retrouver?

En moins de 20 ans, la Belgique a perdu 63,2% de ses agences bancaires en raison de la digitalisation accrue du secteur. Cela est fort problématique pour les personnes qui sont habituées à aller en agence pour faire leurs opérations bancaires et qui font donc face à une réelle fracture numérique. Comment expliquer l'accélération effrénée depuis quelque temps de la fermeture des agences ? La crise sanitaire n'est-elle pas prise comme excuse ? Comment les employé·e·s des banques vivent ce passage au digital ? Dans ce podcast, nous parlerons de la disparition des agences bancaires et de ses conséquences.

Les banques demandent des tarifs de plus en plus élevés à leurs client·e·s pour les opérations bancaires (virements, envois d'extraits de compte,...). Est-ce une stratégie pour forcer le passage au digital ? Qu'en est-il des personnes qui ne veulent pas ou ne savent pas prendre le train du numérique ? Elles paient le prix fort. Dans ce podcast, nous parlerons alors des frais bancaires auxquels ces personnes sont inévitablement confrontées. Quelles sont les banques dont les tarifs explosent ? Qui paie le prix fort ? Imaginer un "service bancaire de base" pour les personnes non digitalisées pourrait être une solution ?