Au Monde, le Médiateur est un journaliste qui ne dépend de personne, qui n’a pas de supérieur hiérarchique. Il écrit seulement quand il le souhaite.

Aujourd’hui les médias sont en butte à deux reproches. Tout d’abord la myopie dont ils auraient fait preuve, en particulier, lors de l’élection de D. Trump ainsi qu’à l’occasion des primaires françaises. D’autre part, il leur est reproché leur manque d’indépendance. Pour ce qui concerne Le Monde, ses trois propriétaires sont aujourd’hui Matthieu Pigasse, Xavier Niel et Pierre Bergé, qui a déclaré soutenir la candidature d’Emmanuel Macron.

Franck Nouchi souligne que le quotidien dispose d’un lectorat éduqué et intelligent, composé pour une moitié d’électeurs de centre droit et pour l’autre d’électeurs de gauche, de centre gauche et d’extrême gauche.

Le Monde s’est doté d’une Charte d’éthique et de déontologie, signée par les trois actionnaires, par la Société des Rédacteurs et par la Direction du journal. Il s’agit d’une garantie fondamentale et il n’y a jamais d’intervention sur le contenu rédactionnel, qu’il s’agisse du journal papier ou des supports numériques. C’est toujours l’opinion du journaliste qui s’exprime, ce n’est pas le fait d’une pression, d’un complot !

Le Monde reste attaché au principe de la séparation de l’information et du commentaire

Franck Nouchi précise que sa chronique « Informer sans s’acharner » s’adressait tout autant aux lecteurs qu’à la rédaction du journal. Il rappelle également qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas accepté d’accorder un entretien au Monde.

Pour finir Franck Nouchi note que dans le combat entre le besoin de vérité et la théorie du complot, les grands journaux servent encore de référents.