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Or


Dans cet entretien avec la RTS mené par Simon Roth, l'écrivain genevois Georges Haldas revient sur sa réflexion jamais interrompue autour de ce que signifie écrire dans cette ville de rigueur, de silence intérieur, de tempérance protestante et de douleurs contenues. Certains écrivains genevois ont trouvé grâce à ses yeux, non par leur renommée, mais par leur vérité d’âme et leur justesse de ton.
Deux figures se détachent nettement : Eugène Defferre et Henri-Frédéric Amiel. Chez l’un comme chez l’autre, Haldas perçoit une probité intellectuelle rare, une honnêteté sans fard, qui force le respect. Amiel surtout le fascine : ses 16 000 pages de journal, cette écriture inlassable de l’impuissance à vivre et à agir, résonnent chez Haldas comme une forme extrême de lucidité, presque sublime dans sa faiblesse même. Il rappelait d’ailleurs que Tolstoï lui-même lisait Amiel avec admiration — preuve, s’il en fallait, de la portée universelle de ce solitaire genevois trop vite oublié.
Haldas évoque aussi les années de pension d’Amiel à Saint-Cergue, moments de formation décisifs où s’affirment ses préoccupations pour celles et ceux qui l'entourent. Intellectuellement et philosophiquement, son intérêt pour l’Inde et son imprégnation de pensée allemande le distinguent. Ce mélange d’intériorité, de tension intellectuelle et d’ouverture au monde ne pouvait que séduire Haldas.
Pierre Girard semble toucher Haldas au plus profond. Il l’aimait beaucoup.
Chez Girard, il voyait une finesse, une douceur, un regard mélancolique capable d’atteindre une vérité poétique rare. Un jour, Georges Haldas écrit un billet sur le muguet dans le Journal de Genève. Le lendemain du 1er mai, Haldas se souvient encore de ce “Monsieur trapu”, venu le féliciter pour ce texte poétique : c'était Girard.
Georges Haldas parle aussi de Philippe Monnier, écrivain et historien genevois, passionné par l’Italie et la culture latine, auteur d’ouvrages élégants mêlant érudition et style classique, ainsi que de Charles-Albert Cingria, écrivain inclassable, dandy érudit et baroque, figure singulière de la littérature romande.
Portrait de Pierre Girard (Babelio.com)
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By David GlaserDans cet entretien avec la RTS mené par Simon Roth, l'écrivain genevois Georges Haldas revient sur sa réflexion jamais interrompue autour de ce que signifie écrire dans cette ville de rigueur, de silence intérieur, de tempérance protestante et de douleurs contenues. Certains écrivains genevois ont trouvé grâce à ses yeux, non par leur renommée, mais par leur vérité d’âme et leur justesse de ton.
Deux figures se détachent nettement : Eugène Defferre et Henri-Frédéric Amiel. Chez l’un comme chez l’autre, Haldas perçoit une probité intellectuelle rare, une honnêteté sans fard, qui force le respect. Amiel surtout le fascine : ses 16 000 pages de journal, cette écriture inlassable de l’impuissance à vivre et à agir, résonnent chez Haldas comme une forme extrême de lucidité, presque sublime dans sa faiblesse même. Il rappelait d’ailleurs que Tolstoï lui-même lisait Amiel avec admiration — preuve, s’il en fallait, de la portée universelle de ce solitaire genevois trop vite oublié.
Haldas évoque aussi les années de pension d’Amiel à Saint-Cergue, moments de formation décisifs où s’affirment ses préoccupations pour celles et ceux qui l'entourent. Intellectuellement et philosophiquement, son intérêt pour l’Inde et son imprégnation de pensée allemande le distinguent. Ce mélange d’intériorité, de tension intellectuelle et d’ouverture au monde ne pouvait que séduire Haldas.
Pierre Girard semble toucher Haldas au plus profond. Il l’aimait beaucoup.
Chez Girard, il voyait une finesse, une douceur, un regard mélancolique capable d’atteindre une vérité poétique rare. Un jour, Georges Haldas écrit un billet sur le muguet dans le Journal de Genève. Le lendemain du 1er mai, Haldas se souvient encore de ce “Monsieur trapu”, venu le féliciter pour ce texte poétique : c'était Girard.
Georges Haldas parle aussi de Philippe Monnier, écrivain et historien genevois, passionné par l’Italie et la culture latine, auteur d’ouvrages élégants mêlant érudition et style classique, ainsi que de Charles-Albert Cingria, écrivain inclassable, dandy érudit et baroque, figure singulière de la littérature romande.
Portrait de Pierre Girard (Babelio.com)
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