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S’entretenir avec Georges Haldas, ce que Simon Roth a eu la chance de faire pour la RTS, c’est remonter le fil palpitant de l’histoire genevoise. C’est entendre battre le cœur d’une ville aux luttes exacerbées, aux passions tranchées.
Le communiste Léon Nicole, la terreur des salons bourgeois, voix des petites gens, opposé à Georges Oltramare, plume venimeuse du fascisme helvétique, homme de haine et de croix gammées, dans une Genève traversée par les vents mauvais venus de la France voisine. Car de l'autre côté de la frontière, l’Action Française, monarchiste et réactionnaire, rêvait de dictature, les Croix de Feu, nés des tranchées de 14-18, s’étaient mués en ligue nationaliste, anti-parlementaire, aux relents fascistes. Genève importait la lutte.
Les tensions politiques n’étaient pas que discours ou éditoriaux, elles infusaient les rues, les stades, jusque dans le derby de football, Étoile Carouge, club des modestes, et Servette, société de nantis. Le derby était un concentré de passions et de tension mais jamais une main levée sur l’adversaire.
Et puis, il y eut ce jour :le 9 novembre 1932, Plainpalais, Genève. Une salle de meeting fasciste, une foule indignée, des soldats envoyés, fusils à l’épaule, en file indienne. Treize morts. Un peu moins d’une centaine de blessés. Et Haldas, alors jeune homme, traverse la place à la vitesse d’Usain Bolt.
Autour, l’Europe s’assombrit, la guerre d’Espagne s’annonce, le nazisme grimpe et dans les postes de radio suisses, on entend les hurlements d’Hitler.
David Glaser
Photo Paul Senn
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By David GlaserS’entretenir avec Georges Haldas, ce que Simon Roth a eu la chance de faire pour la RTS, c’est remonter le fil palpitant de l’histoire genevoise. C’est entendre battre le cœur d’une ville aux luttes exacerbées, aux passions tranchées.
Le communiste Léon Nicole, la terreur des salons bourgeois, voix des petites gens, opposé à Georges Oltramare, plume venimeuse du fascisme helvétique, homme de haine et de croix gammées, dans une Genève traversée par les vents mauvais venus de la France voisine. Car de l'autre côté de la frontière, l’Action Française, monarchiste et réactionnaire, rêvait de dictature, les Croix de Feu, nés des tranchées de 14-18, s’étaient mués en ligue nationaliste, anti-parlementaire, aux relents fascistes. Genève importait la lutte.
Les tensions politiques n’étaient pas que discours ou éditoriaux, elles infusaient les rues, les stades, jusque dans le derby de football, Étoile Carouge, club des modestes, et Servette, société de nantis. Le derby était un concentré de passions et de tension mais jamais une main levée sur l’adversaire.
Et puis, il y eut ce jour :le 9 novembre 1932, Plainpalais, Genève. Une salle de meeting fasciste, une foule indignée, des soldats envoyés, fusils à l’épaule, en file indienne. Treize morts. Un peu moins d’une centaine de blessés. Et Haldas, alors jeune homme, traverse la place à la vitesse d’Usain Bolt.
Autour, l’Europe s’assombrit, la guerre d’Espagne s’annonce, le nazisme grimpe et dans les postes de radio suisses, on entend les hurlements d’Hitler.
David Glaser
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