Depuis la Galerie du Crous, cet épisode a été enregistré au cœur de l’installation immersive imaginée par Rozy Tergemina Sapelkine et Zélia Bajaj, dans le cadre du Prix Dauphine pour l’Art Contemporain 2025.

Autour de la table, quatre invité·es croisent leurs points de vue : Rozy et Zélia, duo artiste–curateur·ice à l’origine de ce paysage peuplé de figures hybrides ; Luca Avanzini, commissaire et membre du jury ; et Noémie Blondeau, étudiante à Dauphine, au cœur de l’organisation du Prix.

On y parle de fabulation, de médiation, de matières récupérées et d’explosions de couleurs. De dopamine aussi, cette molécule aussi politique que chimique, fil rouge de cette édition. L’épisode explore les liens entre art et soin, les relations de travail joyeuses et les formes de résistance douce – en costume et en collectif.

Une discussion à plusieurs voix, où se tissent récits situés, coulisses de production et désirs d’émancipation.

Crédits :

GLOSE est un podcast produit, réalisé et diffusé par Salomé Fau.

Réalisation et Mixage : Salomé Fau.

Conception graphique : Mathis Brosseau.

Générique : Nicolas Lallemand.

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Pour ce dernier épisode de la saison, Inès Guffroy et Thibaud Leplat ouvrent un espace où les rôles se rejouent et se déplacent. Commissaire et artiste deviennent complices d’un même geste : celui de fabriquer ensemble des formes, des fictions, des manières de faire scène – parfois seul·e, souvent à plusieurs.

On y parle de performance et de mise en scène de soi, mais aussi de rigolades partagées, de plaisir dans le travail, et d’un désir commun de sortir du langage institutionnel. Le “PPP Band”, Inez Gaufrette, Tobi Plattle… Autant de personnages pour expérimenter autrement.

L’épisode trace les contours d’un laboratoire collectif, traversé par l’humour, l’improvisation, et une attention à ce qui relie. Une manière de prendre la parole sans se prendre au sérieux, et de réinventer ensemble les règles du jeu.

Références citées dans l'épisode :

• Komplot, Bruxelles
• Le PPP Band
• A quest to the petalless flower, 2025

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Dans cet épisode, la commissaire d’exposition Claire Luna et l’artiste Chedly Atallah reviennent sur une collaboration marquée par une grande fluidité d’échange, un dialogue permanent, et une attention partagée aux strates de récits et aux formes de négociation.

À travers des projets tels que « Drip drop the rain » ou « Matar Matar Matar », iels construisent ensemble une pratique qui superpose les histoires, détourne les évidences, et fait émerger des espaces d’écoute, de tension ou d’empêchement. Leurs gestes s’inscrivent dans un monde de l’art souvent conditionné par les appels à projets, contre lequel iels défendent une approche située, patiente et politique, où les formes naissent d’une cohésion entre fond et processus.

Références citées dans l'épisode :

• Drip drop the rain, 2021
• Matar, Matar, Matar, 2024

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L’artiste et commissaire d’exposition César Kaci et l’artiste Solveig Burkhard nous emmènent dans leur atelier Love Letter, situé à Bagnolet, un espace de travail et d’expérimentation où se croisent pratiques artistiques et réflexions collectives.

À travers des installations immersives, iels interrogent la manière dont les visiteur·euse·s peuvent s’emparer d’un lieu, interagir avec les objets, jouer, lire et redéfinir leur rapport à l’espace d’exposition. Une cabane en métal rouillé, des ruines industrielles perçues comme une promesse plus qu’une menace, l’archéologie d’un ancien bureau de poste… Autant d’éléments qui brouillent les frontières entre mémoire et fiction, destruction et renouveau, oppression et liberté.

Leur démarche s’ancre aussi dans une volonté de créer des ponts vers un monde souvent perçu comme élitiste, en questionnant les logiques du marché et leur influence sur les gestes artistiques. Faire communauté, provoquer le chaos, étendre les lectures possibles : César et Solveig proposent d’autres manières d’investir les lieux et de penser l’exposition.

Références citées dans l'épisode :

• Love Letter : Atelier d'artistes et travailleur·euses de l'art à Bagnolet
• Asso scandal : Collectif d'artistes créateur·ices et éditeur·ices

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Dans cet épisode, Violette Morisseau, commissaire d’exposition, et Mahaut Rey, artiste, nous ouvrent les portes de l’exposition Il faisait jour soudain. Ensemble, elles interrogent la capacité de transformation d’un même lieu, explorant comment les artistes peuvent s’en emparer pour en révéler de nouvelles potentialités. À travers leur échange, on découvre un espace vivant, mouvant, où s’expérimentent des relations inattendues entre œuvres, spectateur·rice·s et environnements.

Mahaut Rey déploie un travail pictural d’une grande complexité, peuplé de figures qui prennent la forme de sortes d’archétypes. Ces personnages deviennent des miroirs, des déclencheurs, interrogeant notre propre rapport au choix et à la liberté d’interprétation. L’exposition intègre également une machine à poèmes génératifs, une invitation à étendre les champs relationnels et les lectures possibles de l’expérience artistique.

Violette et Mahaut nous partagent leur démarche commune : faire confiance à ce qui va se passer, laisser émerger les rencontres et les récits, sans chercher à tout maîtriser. Elles nous montrent comment un lieu d’exposition peut devenir un espace d’écoute, de transformation et de réinvention collective.

Références citées dans l'épisode :

• Ojalà
• Atelier OE
• Collectif Champs Magnétiques

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Dans cet épisode, Thomas Maestro et Louise Hallou nous plongent dans une exploration sensible du travail artistique et des récits qui l’entourent. Comment observer ce qui se passe dans l’atelier ? Quelles sont les conditions qui permettent à la magie d’émerger ? En mêlant commissariat et pratique plastique, Thomas et Louise façonnent des espaces où la parole devient un objet mouvant, où la fiction tisse du lien, et où les œuvres se transforment en réceptacles d’expériences partagées.

Ensemble, iels interrogent la manière dont la narration s’inscrit dans les pièces, comment elle dialogue avec le mobilier mouvant et comment elle ouvre des portes vers des imaginaires sensibles et magiques.

Références citées dans l'épisode :

• Collectif Champs Magnétiques
• La pensée souterraine, CAC Brétigny
• Lunulae, CAC Brétigny
• Louise Hallou, Les Ateliers Médicis

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Dans cet épisode, la commissaire d’exposition Jeanne Mathas et l’artiste Zoé Bernardi nous embarquent dans une conversation où l’art devient un espace de résistance et de partage. À travers leurs échanges, elles explorent l’idée du refus : comment dire non à un système, déclencher d’autres mécanismes de réflexion et réinventer des formes de collaboration.

Ensemble, elles interrogent la notion de « succès » et la nécessité de mutualiser les réseaux et les outils, tout en affirmant l’importance du plaisir dans la création. Comme une famille choisie, elles façonnent un bien commun, où se faire confiance et faire équipe deviennent des actes artistiques et politiques.

Références citées dans l'épisode :

• « Nous sommes au regret », 2023
• Le Salon des Refusés, 1863
• Zoé Bernardi

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Dans cet épisode, Thomas Lemire, commissaire d'exposition, et Georges Juliette Ayrault, artiste plasticien, nous partagent les dessous de l'exposition « Des galaxies dans des bols de lait » qu'iels ont pensé en trio avec l'artiste Louis Chaumier. À travers leurs échanges, on découvre la Galerie municipale Jean-Collet à Vitry-sur-Seine, ses espaces, son identité artistique, et sa politique culturelle engagée. Les invité·e·s nous plongent dans l'histoire de ce lieu qui se veut un espace de rencontre et de dialogue, explorant comment l'exposition s'intègre dans une vision de l'art accessible et ouverte aux pratiques contemporaines.

« Des galaxies dans des bols de lait » est une exposition qui nous invite à plonger dans des souvenirs universels et à redécouvrir des objets du quotidien sous un autre angle. Georges Juliette Ayrault et Louis Chaumier convoquent notre imaginaire collectif en s'inspirant de ces petits rituels et éléments familiers – du vanity de notre grand-mère aux traces de café laissées sur la nappe en bulgomme un dimanche en famille. Des fictions se forment dans chaque recoin de l'exposition, tissant des liens entre les objets et les souvenirs qu’ils ravivent, les associations d’idées et les histoires silencieuses qu’ils suscitent. Les visiteur·euse·s sont invité·e·s à errer parmi ces évocations, à se perdre dans des mondes intimes et fugaces, où le banal devient magique et où le passé se mêle au présent.

Crédits : GLOSE est un podcast produit, réalisé et diffusé par Salomé Fau. Réalisation et Mixage : Salomé Fau. Conception graphique : Mathis Brosseau. Générique : Nicolas Lallemand.

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Dans cet épisode, je reçois Mathilda Portoghese, commissaire d'exposition, et Jérémie Danon, artiste, qui collaborent étroitement depuis cinq ans.

Leur relation repose sur un pacte de confiance, un contrat implicite d’amitié et de respect mutuel. Ensemble, ils construisent un univers où se mêlent coécriture et narration sociale, naviguant entre l’intime et le professionnel. Leurs échanges sont marqués par un compagnonnage artistique fort, où l'admiration et la collaboration se rejoignent dans une quête commune : imaginer et raconter des histoires.

Références citées dans l'épisode :

• Le Kibboutz Matzuva
• Exposition "Ghost of Mara" commissariat Mathilda Portoghese & Sarah Nasla
• Musique, "Hasta Luego" de Niska

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« On a dit construire un feu » Cette phrase résonne comme un écho brûlant entre la curatrice Juliette Hage et l'artiste Cindy Bannani, capturant l'essence d'une collaboration née à l'occasion d'un pot de départ à la Fondation Kadist, où elles ont toutes deux travaillé.

Quelques années plus tard, c'est autour de l'exposition « Construire un feu », imaginée par Juliette, que leurs liens se sont renforcés. Cette collaboration a dépassé le cadre de l'exposition pour laisser place à des réflexions profondes autour des frontières imposées par les récits dominants. Ensemble, elles ouvrent des espaces où s'épanouissent des formes de résistance douce, d'engagements émotionnels, et de réappropriation identitaire.

Dans cet épisode, Juliette et Cindy nous invitent à découvrir comment la construction d’un feu peut devenir un geste symbolique, une manière de dévoiler les pans du passé restés en suspens, non résolus. Ce feu métaphorique éclaire l’obscurité des mémoires oubliées, révélant des histoires que le temps n’a pas effacées, mais simplement enfouies sous les couches des récits officiels.

Ce processus de construction devient un espace de partage, où la famille et l’amitié se propagent comme des étincelles, transformant le présent à travers la résonance des histoires d’hier.

Le feu, à la fois symbole de chaleur et de destruction, devient ici un catalyseur, une force qui transmute les blessures du passé en matière première pour réinventer l'avenir.

Ensemble, elles nous montrent qu'en ravivant ces braises anciennes, elles participent à un mouvement plus vaste de réparation et de réconciliation.

Références citées dans l'épisode :

• « Construire un feu », Jack London
• «Construire un feu », exposition collective de la commissaire Juliette Hage avec Maïssane Alibrahimi, Cindy Bannani, Safouane Ben Slama, Amine Habki, Liên Hoàng-Xuân et Eliot Nasrallah
• « La prochaine fois le feu », James Baldwin
• Marche pour l'égalité et contre le racisme en France, 1983
• « Valse avec Bachir », Ari Folman

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